Le président centrafricain inquiet de la prévalence du sida en milieu rural

BANGUI, 27 octobre 2004 (AFP) - 19h19 - Le président centrafricain François Bozizé s'est déclaré très inquiet de la forte prévalence du sida en milieu rural dans son pays, à l'ouverture mercredi à Bangui de la réunion des maires de Centrafrique, a constaté un journaliste de l'AFP.

"C'est avec une grande inquiétude que j'ai noté les taux de prévalence du VIH dans les communes comme celles de Amda-Fok, Bamingui, Carnot et N'gaoundaye, qui sont les plus élevés du pays", a déclaré M. Bozizé lors de cette réunion dont l'objectif est de créer l'Alliance des maires et responsables de municipalité de Centrafrique sur le sida.

La prévalence varie aujourd'hui de 20 à 25% dans les campagnes centrafricaines contre 15% sur l'ensemble du territoire, selon le Programme commun des Nations unies sur le VIH-sida (Onusida).

Une telle disparité serait principalement due à la faiblesse des campagnes de sensibilisation en milieu rural, a précisé le secrétariat technique qui coordonne au niveau national les activités de lutte contre le sida en République centrafricaine (RCA).

"La santé publique comme d'ailleurs l'éducation sont la préservation de notre avenir et de notre identité", a poursuivi le chef de l'Etat durant cette réunion réunissant 200 maires et représentants de municipalité jusqu'à samedi prochain.

L'Onusida estime que plus de 300.000 personnes vivent avec le VIH-sida en Centrafrique, sur une population de 3,5 millions d'habitants et que 22% des femmes enceintes y sont séropositives.

Environ 95% des lits dans les formations sanitaires centrafricaines sont occupés par les malades du sida, 75% des décès en milieu enseignant sont dus à cette maladie et la Centrafrique compte plus de 60.000 orphelins du sida.

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