Le 27e  sommet Afrique-France s'achève à Cannes, vendredi 16 février 2007 (Presse) (4)

 

Le sommet Afrique-France s'achève à Cannes

CANNES (AFP), vendredi 16 février 2007, 14h00  - Les dirigeants africains et le président français Jacques Chirac étaient réunis vendredi matin en séance plénière à huis clos, au second jour du sommet Afrique-France de Cannes (sud) qui doit s'achever à la mi-journée.

Vendredi, lors de son discours, Jacques Chirac a appelé Khartoum à accepter le déploiement d'une force de paix au Darfour, région de l'ouest du Soudan où la guerre civile a fait environ 200.000 morts et déplacé 2,5 millions de personnes.

Les autorités soudanaises refusent le déploiement de Casques bleus, malgré les pressions de la communauté internationale.

La veille, M. Béchir, Idriss Deby Itno (Tchad) et François Bozizé (Centrafrique) ont signé une déclaration commune par laquelle ils s'engagent à empêcher des infiltration rebelles aux frontières des trois pays. Le président Idriss Deby Itno, qui était hostile au principe d'une telle rencontre, a quitté Cannes dès jeudi soir. Le Tchad jugeait cette rencontre "inutile et inopportune", en accusant le président Béchir de n'avoir pas tenu ses engagements anciens de ne plus favoriser des rébellions hostiles à N'Djamena.

Le sommet, qui a débuté jeudi matin et auquel participent plus d'une trentaine de dirigeants africains, doit s'achever à la mi-journée par une conférence de presse conjointe entre M. Chirac, le président malien Amadou Toumani Touré dont le pays a accueilli le précédent sommet Afrique-France et le chef d'Etat égyptien Hosni Moubarak, qui organisera le prochain en 2009.

Ce 24e sommet marque les adieux à l'Afrique du président Jacques Chirac, après douze ans au pouvoir. Le quotidien Le Figaro estimait que le sommet de Cannes "entérine la fin de la Françafrique". Le terme de "Françafrique" désigne le réseau d'intérêts et de rapports personnels tissés depuis les indépendance entre Paris et des régimes africains souvent décriés.

Une déclaration sur la situation en Guinée, où la répression de manifestations au président Lansana Conté a fait plus de 110 morts, était encore en préparation vendredi matin.

Le président Jacques Chirac a souhaité vendredi que les candidats à la présidentielle en France aient "conscience de l'importance capitale que l'Afrique a pour le monde", lors d'une conférence de presse à la fin du 24è sommet Afrique-France de Cannes. "Je souhaite que tous les candidats aient conscience de l'importance capitale que l'Afrique a pour le monde", a dit M. Chirac.

Le président français a souligné que "les relations entre la France et l'Afrique sont essentielles" à l'issue de ce sommet qui marquait ses adieux à l'Afrique.

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Le président a clos le 24e sommet France-Afrique, à Cannes. Son dernier "pour cette année".

Chirac : les relations avec l'Afrique sont "essentielles"

NOUVELOBS.COM | 16.02.2007 | 14:18 - "Vous me demandez si c'est mon dernier sommet (France-Afrique). Je vous réponds: oui... pour cette année!", a lancé Jacques Chirac lors de la conférence de presse de clôture du sommet de Cannes, vendredi 16 février.
Le président français a raconté qu'on lui avait lancé: "A notre prochain sommet, en Egypte!". Mais "je n'ai pas répondu".
Interrogé sur les critiques exprimées par les candidats à l'élection présidentielle française sur sa politique africaine, il les a jugées "normales et légitimes". "La France est heureusement un pays en démocratie où chacun a le droit d'exprimer sa pensée."
Mais "je souhaite que tous les candidats (...) aient conscience de l'importance capitale que l'Afrique a pour le monde, que l'aide au développement de l'Afrique a pour l'équilibre et la stabilité du monde" et "que les relations entre la France et l'Afrique sont essentielles pour notre pays pour toutes ces raisons", a-t-il ajouté.

"Refonder nos liens"

Jeudi, Jacques Chirac avait défendu son bilan africain devant une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement de ce continent. "Pour la France, l'Afrique ne sera jamais un partenaire comme un autre ( ...) Depuis 12 ans, j'ai tenu à ce (qu'elle) accompagne les évolutions du continent dans un esprit nouveau", a-t-il affirmé.
"Il s'agissait de refonder nos liens dans une relation tournée vers l'avenir, de les élargir à l'ensemble du continent pour tenir compte des enjeux globaux", a-t-il expliqué lors de la cérémonie d'ouverture du 24e sommet France-Afrique. "Tous les dispositifs français de coopération, civile et militaire, ont été rénovés." De même, l'aide publique au développement (APD) a été "doublée" depuis quatre ans.
Jacques Chirac a revendiqué ses liens personnels, "tissés de longue date", avec nombre de chefs d'Etat africains, pas tous démocrates. "J'aime l'Afrique, ses territoires, ses peuples, ses cultures. Je mesure ses besoins, je comprends ses aspirations."

"Intégrité territoriale"

Le président a justifié les interventions militaires françaises en Afrique par le fait que "la France respecte et continuera de respecter les accords de défense qui la lient à plusieurs pays africains". "Là où l'Afrique et la communauté internationale le demanderont, elle continuera à prendre toutes ses responsabilités", a-t-il assuré.
"Qu'il s'agisse de prévenir des crises ou de traiter des conflits, elle agira dans le cadre légitime des mandats onusiens ou africains", a-t-il ajouté, mais "la stabilité, c'est également veiller à l'intégrité territoriale", a-t-il plaidé, justifiant ainsi l'appui militaire français "au Tchad ou à la République centrafricaine, menacés par les risques liés au Darfour".
Toutefois, "l'expérience enseigne que la stabilité des Etats dépend avant tout du calendrier démocratique et de la régularité des élections", a souligné Jacques Chirac car "les crises prennent souvent naissance dans des scrutins discutables, qui entachent la légitimité du nouvel élu". Dès lors, "Il faut renforcer l'Etat de droit" et "c'est cet esprit qui nous anime en Côte d'Ivoire, pays que je souhaite voir retrouver la voie de la sagesse". Le président ivoirien Laurent Gbagbo compte parmi les absents remarqués du sommet.

"Egoïsmes"

Au moment où la Chine fait une entrée en force sur ce continent, il a toutefois mis en garde contre "la facilité du court terme et les égoïsmes": "l'Afrique peut une nouvelle fois être mise au pillage, laissée pour compte de la prospérité", même si "rien n'est joué". "Le continent détient le tiers des réserves minérales de la planète. C'est un trésor. Mais il ne doit être ni pillé ni bradé", a-t-il prévenu.
Evoquant le commerce du coton, il a également appelé les pays riches à "cesse(r) de subventionner leur production au détriment de ceux du Sahel qui ont là leur unique source de revenu. Cette attitude est inacceptable et inhumaine!". (AP)

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Le "testament africain" de Jacques Chirac

. Le président de la République a clôturé vendredi le 24e sommet Afrique-France à Cannes, en soulignant "l'importance capitale que l'Afrique a pour le monde".

. Jeudi, il avait lancé un plaidoyer pour que la communauté internationale vienne en aide à une "Afrique nouvelle en marche".

- LCI.fr le 16/02/2007 - 14h09

Le 24e sommet Afrique-France, qui s'est tenu à Cannes en présence de plus d'une trentaine de dirigeants africains et du président Jacques Chirac, s'est achevé vendredi en début d'après-midi. Il a été clôturé par une conférence de presse conjointe entre le chef de l'Etat français, le président malien Amadou Toumani Touré dont le pays a accueilli le précédent sommet en 2003 et le président ghanéen John Agyekum Kufuor, président en exercice de l'Union africaine. Ce 24e sommet marquait les adieux à l'Afrique du président Jacques Chirac, après douze ans à présidence de la République française.

Le chef de l'Etat français a notamment souligné dans son intervention à la clôture du sommet que "les relations entre la France et l'Afrique sont essentielles" et souhaité que les candidats à la présidentielle aient "conscience de l'importance capitale que l'Afrique a pour le monde". La veille, se posant une nouvelle fois en avocat de l'Afrique, il avait demandé à la communauté internationale, notamment à l'UE, dont la présidente en exercice, la chancelière Angela Merkel, était à Cannes, d'aider une "Afrique nouvelle en marche", et fustigé une nouvelle fois les subventions "inacceptables et inhumaines" des pays riches à leurs producteurs de coton qui asphyxient les paysans africains.

Ce sommet africain clôt une "séquence" de trois grandes conférences internationales orchestrées ces dernières semaines par Jacques Chirac sur des sujets propres à conforter l'image qu'il veut laisser après douze ans à l'Elysée : celle de meilleur avocat de la solidarité avec les pays pauvres, de défenseur de la planète en péril et de garant d'un Liban souverain.

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Après les adieux de l'Afrique, Jacques Chirac prépare sa sortie

CANNES (AFP), 16 février 2007 14:03 - Après le sommet de Cannes, où les dirigeants africains lui ont fait des adieux parfois émus, Jacques Chirac aborde la dernière ligne droite de son mandat avant l'annonce, sauf coup de théâtre, qu'il ne se lancera pas dans la course à l'Elysée.

Pendant deux jours, le président français a joué les maîtres de cérémonie pour une quarantaine de dirigeants africains venus sur la Côte d'Azur pour le 24e sommet Afrique-France. Ce fut l'occasion de nombreuses embrassades chaleureuses et de mots affectueux, sur fond déjà de regrets.

Et peut-être, pour Jacques Chirac, de nostalgie: c'est dans cette ville qu'il avait assisté à son premier sommet comme président, un Conseil européen, en juin 1995.

Ce sommet africain clôt une "séquence" de trois grandes conférences internationales orchestrées ces dernières semaines par M. Chirac sur des sujets propres à conforter l'image qu'il veut laisser après douze ans à l'Elysée: celle de meilleur avocat de la solidarité avec les pays pauvres, de défenseur de la planète en péril et de garant d'un Liban souverain.

Le chef de l'Etat a encore devant lui la réunion, lundi, du parlement en Congrès à Versailles. Celui-ci doit voter trois textes qui concrétisent des promesses de M. Chirac: l'inscription dans la Constitution de l'abolition de la peine de mort, la réforme du statut pénal du chef de l'Etat et le gel du corps électoral néo-calédonien.

A deux mois du premier tour de la présidentielle, Jacques Chirac entamera alors les dernières semaines de son mandat, avec une question: quel est le meilleur moment pour annoncer sa décision?

En tout état de cause, avant le 16 mars, date limite pour le dépôt des 500 parrainages requis. Dans la foulée de la réunion du Congrès? Ou, au contraire, après le Conseil européen des 8 et 9 mars à Bruxelles? Cette dernière hypothèse a l'avantage de repousser le plus tard possible le jour où Jacques Chirac passera du rôle de président de plein exercice à celui "d'ex", fait valoir un proche.

Reste à savoir s'il pourra tenir, alors que la scène politique est dominée par l'affrontement Sarkozy-Royal, avec Bayrou en embuscade. D'autant que son agenda paraît très allégé. Il doit encore choisir le nouveau président du Conseil constitutionnel, nomination très politique pour laquelle le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré est le grand favori.

Et rien sur la scène internationale, hormis Bruxelles et le 50e anniversaire du Traité de Rome, le 25 mars à Berlin.

C'est donc par petites touches que le président semble vouloir préparer sa sortie, après 40 ans de vie politique. Il a déjà commencé à distiller des confidences inhabituelles sur ses failles intimes, et s'est déclaré prêt "à servir les Français d'une autre manière", admettant qu'il y a "une vie après la politique. Jusqu'à la mort".

La décision de Jacques Chirac, 74 ans, ne fait guère de doute pour personne. Ce "fauve" politique était sans aucun doute prêt à saisir la moindre chance de se lancer pour la cinquième fois dans la course. Mais aucune condition politique n'est, à ce jour, réunie: la France n'est pas menacée d'une crise internationale majeure, Nicolas Sarkozy caracole en tête des sondages et les Français ne manifestent aucune appétence pour une nouvelle candidature Chirac.

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 Jacques Chirac invite les candidats à se préoccuper de l'Afrique

CANNES (Reuters), 16/02/07 à 13:45:00 - Jacques Chirac invite tous les candidats à l'élection présidentielle à se préoccuper de l'Afrique, tout en refusant de dévoiler ses propres intentions quant à un éventuel troisième mandat.

"Vous me demandez : 'c'est mon dernier sommet ?' Je vous réponds 'oui, pour cette année'", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse finale du sommet Afrique-France de Cannes, déclenchant les rires de la salle.

Le président français, dont le mandat se termine en mai, a invité tous les candidats à l'élection présidentielle à se préoccuper d'Afrique.

"Je souhaite que tous les candidats éventuels, tous, aient conscience de l'importance capitale que l'Afrique a pour le monde, que l'aide au développement de l'Afrique a pour l'équilibre et la stabilité du monde - indépendamment des problèmes moraux que cela pose -, et que les relations entre la France et l'Afrique sont essentiels pour notre pays pour toutes ces raisons", a-t-il dit.

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Dix-huit pays africains adhèrent à l'initiative UNITAID contre le sida

 

CANNES (AFP), vendredi 16 février 2007, 14h42  - Dix-huit pays africains ont officiellement adhéré vendredi à Cannes (sud de la France) à UNITAID, une initiative qui vise à fournir des médicaments à bas prix contre le sida, le paludisme et la tuberculose dans les pays pauvres.

 

Les ministres de ces pays ont signé leur adhésion lors d'une cérémonie présidée par le président français Jacques Chirac, en marge du 24e sommet Afrique-France de Cannes.

 

Ces pays africains s'ajoutent aux 24 pays qui avaient adhéré à UNITAID, une initiative lancée à New York en septembre 2006 par le Brésil, le Chili, la France, la Norvège et le Royaume-Uni.

 

Les pays africains "s'engagent à mettre en oeuvre des financements innovants du développement, essentiellement sous forme de contributions de solidarité sur les billets d'avion, dont tout ou partie est alloué à UNITAID", ont-ils déclaré dans un communiqué.

 

La France a instauré en juillet dernier une taxe sur les billets d'avion, dite de solidarité, devant rapporter 300 millions d'euros en 2007 qui seront affectés à UNITAID, selon M. Chirac.

 

"UNITAID, c'est l'accès des plus démunis à des médicaments de qualité, y compris les génériques, ainsi qu'aux moyens de diagnostic du sida, de la tuberculose et du paludisme, aux prix les plus bas", a souligné le président français.

 

Ce système a reçu le soutien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et des partenariats ont été noués avec la Fondation Clinton et avec le Fonds mondial de lutte contre le sida.

 

"Je forme le voeu que votre décision inspire la communauté internationale toute entière, et notamment les pays riches", a déclaré M. Chirac. "C'est un acte de solidarité et de confiance. C'est un acte politique pour un monde plus juste. C'est un acte et un geste d'humanité", a-t-il conclu.

 

Les nouveaux adhérents sont: Afrique du sud, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Liberia, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Namibie, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Sao Tome et Principe et Togo.

 

L'Afrique est, de loin, le continent le plus touché par le fléau du sida, avec quelque 2,8 millions d'Africains contaminés en 2006.

 

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Dix-huit pays africains rejoignent Unitaid

CANNES (Reuters), 16/02/07 à 13:05:00  - Dix-huit pays africains ont officialisé au sommet Afrique-France de Cannes leur adhésion à Unitaid, le système de financement de la lutte contre les grandes pandémies comme le sida via des taxes sur les billets d'avion.

"La lutte contre les maladies infectieuses est l'un des combats les plus urgents et les plus nécessaires de notre temps", a souligné lors de la cérémonie de signatures le président Jacques Chirac, l'un des initiateurs de cette expérience lancée l'an dernier.

Les nouveaux pays adhérents sont : l'Afrique du Sud, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Libéria, Madagascar, le Mali, le Maroc, l'île Maurice, la Namibie, le Niger, la République centrafricaine, le Sénégal, Sao Tomé et Principe, et le Togo.

Ces nouvelles adhésions portent à 42 le nombre de pays ayant souscrit à ce système de centrales d'achat, considéré avec méfiance par de grands pays comme les Etats-Unis.

 

Pdts Chirac, Bongo,Campaoré

Le président Jacques Chirac (c) entouré de chefs d'Etat africains lors de la cérémonie d'adhésion de 18 pays africains à UNITAID, le 16 février 2007 à Cannes - Par Patrick Kovarik

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