Niger: Le gouvernement Amadou HAMA est tombé

Amadou Hama est resté 7 ans et demi à la tête du gouvernement nigérien. 

		(Photo : AFP)
Amadou Hama est resté 7 ans et demi à la tête du gouvernement nigérien.
(Photo : AFP)

Les députés nigériens ont renversé jeudi soir le gouvernement du Premier ministre Hama Amadou. Ils ont approuvé une motion de censure déposée par l'opposition qui dénonçait «la gestion des affaires publiques marquée par la corruption». Le texte protestait contre l'affaire MEBA : le détournement de plus d'un milliard de francs CFA au ministère de l'Education de base. De l'argent donné par les bailleurs de fonds pour financer le développement de l'éducation. Les discussions et les débats de procédure ont duré toute la semaine, et finalement, contre toute attente, le gouvernement est tombé.

Les députés nigériens ont renversé jeudi soir le gouvernement du Premier ministre Hama Amadou. Ils ont approuvé une motion de censure déposée par l'opposition qui dénonçait «la gestion des affaires publiques marquée par la corruption». Le texte protestait contre l'affaire MEBA : le détournement de plus d'un milliard de francs CFA au ministère de l'Education de base. De l'argent donné par les bailleurs de fonds pour financer le développement de l'éducation. Les discussions et les débats de procédure ont duré toute la semaine, et finalement, contre toute attente, le gouvernement est tombé.

A l'échelle du Niger c'est un véritable séisme politique.

D'abord parce que, mathématiquement, l'opposition qui ne compte que 25 députés sur les 113 qui composent l'Assemblée nationale, ne pouvait pas gagner. Elle a contre toute attente reçu le renfort de deux des trois groupes parlementaires de la majorité présidentielle. Le MNSD, le parti du Premier ministre Hama Amadou, a donc été mis en minorité par ses propres alliés, alors même que ces partis alliés ont des ministres dans le gouvernement qui a été censuré.

Séisme politique ensuite, parce que le Premier ministre, Hama Amadou, était à son poste depuis le début du premier mandat du président de la République, au début de l'année 2000. Les gouvernements s'étaient succédés en sept ans et demi, mais il avait toujours réussi à en rester le chef, à résister à toutes les tempêtes. Y compris, avant ce dernier scandale en date, à d'autres affaires de corruption dont il s'est toujours défendu.

Un premier ministre qui semblait indéboulonnable

Le président Mamadou Tandja se retrouve donc privé de son Premier ministre. A force, les Nigériens n'imaginaient plus l'un sans l'autre. Certes, périodiquement, la presse se faisait l'écho de dissensions entre les deux hommes, des rumeurs toujours démenties par l'intéressé. Hama Amadou, qui est président du MNSD, le parti du chef de l'Etat, est considéré comme le successeur naturel de Mamadou Tandja.

Rarement sans doute un Premier ministre aura suscité autant de passions. Des admirations ou des haines tenaces, liées sans doute à sa personnalité, à son charisme et à son sens de la politique.

Son éviction intervient alors que Mamadou Tandja est à la moitié de son deuxième et dernier mandat. Hama Amadou a d'ailleurs dénoncé hier des manoeuvres visant à affaiblir son parti à l'approche des échéances électorales.

Il est trop tôt pour savoir si le renversement du gouvernement préfigure d'un bouleversement de la carte politique du Niger. Jeudi soir, l'opposition se défendait de vouloir mettre le président de la République en cohabitation.

 

par Donaig Le Du

Article publié le 01/06/2007 Dernière mise à jour le 01/06/2007 à 06:56 TU
http://www.rfi.fr/actufr/articles/090/article_52307.asp

 

Le gouvernement nigérien renversé par le Parlement

NIAMEY (Reuters), jeudi 31 mai 2007, 23h31  - Le gouvernement du Premier ministre Hama Amadou a été renversé jeudi soir par le vote d'une motion de censure à l'Assemblée nationale, après trois mois d'existence.

La motion avait été déposée samedi dernier par le groupe de l'opposition, le parti nigérien pour la démocratie et le socialisme PNDS qui dénonçait "une gestion des affaires publiques marquée par la corruption".

La motion a recueilli 62 voix sur un total de 113 députés.

La majorité était composée de 88 députés dont 48 du mouvement national pour la société de développement MNSD, parti que préside le Premier ministre, le seul qui a appelé à rejeter la motion.

Avant le vote, le Premier ministre avait dénoncé une "manoeuvre politicienne" et "un complot sordide pour affaiblir le MNSD dans la perspective des prochaines échéances électorales".

Hama Amadou occupe la fonction depuis 2000 et le gouvernement qui vient d'être renversé avait été formé le 1er mars dernier.

L'opposition a accusé le Premier ministre de complicité dans une affaire de corruption portant sur une somme de 1,1 milliard de francs CFA destinés au secteur de l'éducation, et pour laquelle deux anciens ministres de l'Education ont été écroués en octobre dernier et attendent d'être jugés.

"La motion de censure est passée, cela ne veut pas dire que notre régime est tombé, ce n'est qu'un gouvernement qui est tombé", a réagi Hama Amadou peut après le vote qui a renversé son gouvernement.

LACHAGE DU MNSD

"La démocratie vient de s'exprimer; la démocratie a ses règles, sa loi: nous sommes des démocrates et nous souhaitons que notre démocratie continue" a-t-il ajouté.

Hama Amadou en poste depuis 2000 a fait échouer quatre motions de censure déposées par l'opposition.

"Aujourd'hui, le gouvernement s'est écroulé: je veux en féliciter l'opposition qui a réussi un travail de maître parce que la chose la plus improbable dans une majorité de 88 vient de se réaliser", a-t-il poursuivi.

Il a réaffirmé l'appartenance du mouvement national pour la société de développement MNSD à la majorité présidentielle.

"Le MNSD continuera son soutien ferme et entier au président de la République", a-t-il dit.

Le vote de la motion n'a été acquise que grâce au lâchage du MNSD par son principal allié, la convention démocratique et sociale CDS, parti du président du Parlement Mahamane Ousmane.

Le président nigérien Mamadou Tandja, élu en tant que candidat présenté par le MNSD, doit nommer un nouveau Premier ministre mais il peut aussi dissoudre le parlement pour provoquer des législatives anticipées afin de rechercher une nouvelle majorité.

 

Niger: le gouvernement renversé par le parlement

(Belga) Le gouvernement du Premier ministre nigérien Hama Amadou a été renversé par une motion de censure votée par le parlement jeudi soir, selon un ministre de l'équipe gouvernementale.

La motion votée à une large majorité portait sur une affaire de détournement de fonds au ministère de l'Education en 2005, selon la même source. Dans le cadre de cette affaire, deux anciens titulaires du portefeuille de l'Education ont été destitués en juin 2006, puis mis en examen par le parlement. Le gouvernement a immédiatement présenté sa démission et le Premier ministre Hama Amadou devait en faire autant vendredi matin auprès du président Mamadou Tanja. Ce dernier peut désormais nommer un successeur à Hama Amadou parmi trois personnalités. Il peut aussi dissoudre l'assemblée et convoquer des élections législatives dans un délai de 45 jours. (GFR)

 

http://www.rtbf.be/info/belganews/BELGANEWS17138539_4

01 juin 2007, 11:03

 

 

Une motion de censure démet le gouvernement de Hama Amadou, au Niger

vendredi, 1er juin 2007 / senactu

Une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Hama Amadou, dont deux anciens ministres de l’Education sont soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de détournement de fonds destinés au secteur de l’éducation, a été largement voté jeudi soir, par les députés nigériens.

Les groupes parlementaires PNDS (opposition), CDS et Rassemblement des démocrates (Mouvance présidentielle) ont demandé à leurs députés de voter en faveur de la motion de censure.

Seul le groupe du MNSD, 51 députés, parti du Premier ministre Hama Amadou, a voté contre la motion de censure qui a recueilli 62 voix favorables.

Conformément à la Constitution du Niger, « seuls sont recensés les votes favorables à la motion qui ne peut être adoptée qu’à la majorité des membres composant l’Assemblée nationale ».

Le Premier ministre Hama Amadou a aussitôt donné la démission de l’équipe qu’il dirige, depuis la réélection du Président Mamadou Tandja, en décembre 2004.

« Par le vote de cette motion de censure contre mon gouvernement, c’est la démocratie nigérienne qui vient de s’exprimer », a confessé Hama Amadou, rappelant que son « gouvernement a tout de même échappé à quatre motions de censure, depuis sa mise en place ».

Toutefois, a-t-il ajouté, « la chute du gouvernement ne veut pas dire que notre régime est tombé. Nous réaffirmons notre appartenance à la majorité présidentielle ».

Pour sa part, le député Mohamed Bazoum (opposition) a salué « la maturité de la classe politique nigérienne, qui vient de mettre fin à une équipe qui s’est spécialisée dans la prédation des deniers publics ».

Deux anciens ministres de l’Education, Ari Ibrahim (CDS) et Hamani Harouna (MNSD), sont en prison, depuis huit mois, et attendent d’être entendus par la Haute cour de Justice, dans le cadre de cette affaire où, officiellement, plus d’un milliard de FCFA et 825 tables ont disparu.

Un groupe de 27 députés du MNSD avait saisi mardi, la cour constitutionnelle sur des préalables liés à l’examen d’une affaire pendante devant la Haute Cour de justice.

Dans un délibéré en date du 30 mai dernier, les juges constitutionnels ont débouté les députés signataires de la requête d’avis, affirmant que « l’assemblée nationale peut débattre d’une motion de censure se référant à une affaire pendant devant la Haute cour de justice, sans enfreindre les principes constitutionnels de séparation des pouvoirs et d’indépendance des juridictions ».

L’affaire de détournement des fonds du MEBA remonte à juin 2006, suite à un audit qui a révélé de graves fautes dans la gestion des fonds alloués à l’éducation.

Pour reprendre leur soutien au PDDE, les partenaires techniques et financiers ont exigé des sanctions à l’encontre des personnes impliquées dans cette mauvaise gestion.

Hama Amadou a été nommé Premier ministre le 3 janvier 2000, en remplacement de Ibrahim Hasaane Mayaki.

 

Source : Apanews

http://www.lhebdomadaire.info/Une-motion-de-censure-demet-le,3393

 

 

Niger: le premier ministre sanctionné

Le gouvernement nigérien a été dissout après le vote d'une motion de censure.

Quelques 62 députés sur les 113 que compte l'assemblée nationale se sont prononcés pour le départ du premier ministre.

L'opposition accuse le gouvernement de complicité dans un scandale de corruption lié au détournement des fonds destinés au ministère de l'éducation, essentiellement en provenance des bailleurs étrangers.

Deux anciens ministres de l'éducation ont été mis en examen et écroués en raison de cette affaire de détournement de fonds.

Hama Amadou rejette ces accusations. Le président Tandja Mamadou dispose de trois jours pour nommer un nouveau premier ministre.

S'exprimant après le vote de la motion de censure, le premier ministre Hama Amadou, en poste depuis 2000 a déclaré que la démocratie nigérienne a triomphé.

Le Premier ministre démissionnaire détenait le record de longévité à la primature nigérienne.

Nommé pour la première fois en février 1995, il débute une cohabitation difficile avec le président Mahamane Ousmane.

Les mésententes entre Hama Amadou, premier ministre issu de l'opposition, qui était à l'époque majoritaire à l'assemblée et le Chef de l'Etat crée une paralysie quasi-générale du pays.

Le gouvernement survivra à peine une année, avant d'être chassé par le coup d'Etat du feu colonel Ibrahim Baré Mainassara, en janvier 1996.

Hama Amadou est alors mis en résidence surveillée pendant plusieurs mois.

Avril 1999, un nouveau coup d'Etat secoue le pays, le colonel Mainassara est assassiné. Une période trouble débouche sur des élections parlementaires en novembre.

Le Mouvement national pour la société de développement d'Hama Amadou remporte à nouveau une large victoire.

En janvier 2000 il redevient Premier ministre, sous la présidence cette fois de Mamadou Tandja.

 

BBC Afrique.com   http://www.bbc.co.uk/french/news/story/2007/06/070601_nigerhama.shtml

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