Abbas el Fassi, le chef de l'Istiqlal,  nommé Premier ministre du Maroc par le roi Mohammed VI

 


SM le Roi nomme M. Abbas El Fassi Premier ministre

Abbas el FassiRabat, MAP, mercredi 19 septembre 2007 - Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a reçu, mercredi en début d'après midi à la Salle du Trône du Palais Royal de Rabat, M. Abbas El Fassi, Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, et l'a nommé Premier ministre, conformément aux dispositions de l'article 24 de la Constitution du Royaume, annonce un communiqué du Cabinet Royal.

Le Souverain a chargé le Premier ministre désigné d'engager de larges consultations avec les différents partis politiques, et de soumettre à la Haute Appréciation Royale, dans les meilleurs délais, des propositions au sujet de la composition du nouveau gouvernement, ajoute le communiqué.

Au cours de cette audience, poursuit le communiqué, Sa Majesté le Roi, que Dieu Le glorifie, a loué les qualités de patriotisme et de fidélité aux valeurs et constantes sacrées de la Nation, reconnues à M. Abbas El Fassi, homme d'Etat de grande expérience, qui a toujours fait preuve d'un engagement politique sincère et d'un sens élevé des responsabilités dans les différentes hautes fonctions et missions dont il a été chargé.

Le Souverain a également souligné que la nomination de M. Abbas El Fassi en tant que Premier ministre illustre le ferme attachement Royal aux traditions démocratiques consacrées. Elle intervient dans le cadre de l'intérêt que Sa Majesté le Roi accorde à la prise en considération des résultats du scrutin du 7 septembre courant qui ont permis l'élection, en toute transparence et sincérité, de la nouvelle Chambre des représentants, et à la lumière desquels a été nommé le nouveau Premier ministre.

Sa Majesté le Roi a, par ailleurs, donné Ses Hautes Orientations à M. Abbas El Fassi, afin que les consultations qu'il va mener en sa qualité de Premier ministre désigné pour la formation du prochain gouvernement, soient empreintes d'un esprit d'ouverture et de consensus, dans un objectif d'homogénéité et d'efficacité de l'équipe gouvernementale. Celle-ci doit, en outre, répondre, tant au niveau de sa structure et de sa composition que de son programme, aux grandes priorités et questions majeures de la Nation, et aller de l'avant dans la consolidation de l'édifice démocratique et la dynamisation du processus de développement global, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste.

La nomination de M. Abbas El Fassi au poste de Premier ministre fait suite aux audiences royales que Sa Majesté le Roi avait accordées, le 13 septembre, aux dirigeants de six partis politiques dans la perspective de la désignation du Premier ministre. Ces audiences ont été accordées aux leaders des partis politiques ayant remporté plus de 20 sièges, seuil exigé par le règlement intérieur de la Chambre des représentants pour la constitution de groupes parlementaires au sein de la Chambre.

Biographie de M. Abbas El Fassi

M. Abbas El Fassi, que SM le Roi Mohammed VI a nommé mercredi Premier ministre, a occupé plusieurs fonctions gouvernementales et diplomatiques. Secrétaire général du parti de l'Istiqlal depuis 1998, M. El Fassi, qui est natif de Berkane (18 septembre 1940), a fait ses études primaires et secondaires à Kénitra et à Tanger. En 1963, il a obtenu une licence en droit à l'université Mohammed V de Rabat. Au cours de son cursus universitaire, il a été président de l'Union générale des étudiants du Maroc (UGEM) en 1961.

Il a débuté sa carrière professionnelle en tant qu'avocat au barreau de Rabat en 1964 avant d'être élu bâtonnier de Rabat en 1975 et 1977. Il a été désigné Secrétaire général de la Ligue marocaine des droits de l'Homme en 1971.

M. El Fassi, ministre d'Etat dans le gouvernement sortant, a occupé plusieurs postes ministériels, à savoir ceux de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire (1977-1981), de l'Artisanat et des Affaires Sociales (1981-1985) et de l'Emploi, de la formation professionnelle, du développement social et de la solidarité (2000-2002).

Au sein de son parti, il a été élu membre du Conseil national en 1962 (réélu à tous les Congrès nationaux successifs), avant d'accéder au Comité exécutif en 1974, 1978, 1982 et 1989.

En 1998, M. El Fassi a été porté à la tête du Parti de l'Istiqlal. Cinq ans plus tard, il a hérité d'un nouveau mandat en tant que secrétaire général du parti.

Au plan diplomatique, M. Abbas El Fassi a été désigné ambassadeur du Maroc en Tunisie et délégué permanent du Maroc auprès de la Ligue Arabe (1985-1990), puis ambassadeur du Royaume en France (1990-1994).

Le nouveau Premier ministre a été député à plusieurs reprises. Au cours des législatives du 7 septembre dernier, M. El Fassi a remporté l'un des sièges à pourvoir au niveau de la circonscription de Larache.

Maghreb Arabe Presse (MAP)

http://www.map.ma/fr/sections/boite1/sm_le_roi_nomme_m._a/view

 

 


Le chef de l'Istiqlal nommé Premier ministre par le roi du Maroc

RABAT, Reuters, Mercredi 19 septembre 2007 - Le roi Mohamed VI a chargé Abbas el Fassi, chef de file de l'Istiqlal, de former un nouveau gouvernement à la suite de la victoire du vieux parti nationaliste aux élections législatives du 7 septembre au Maroc.

Homme politique d'expérience, El Fassi, dont la formation avait devancé les islamistes modérés du Parti de la justice et du développement (PJD), remplacera le technocrate Driss Jettou.

L'Istiqlal (Indépendance) est un parti conservateur qui est devenu le premier du royaume en terme de sièges à la Chambre des représentants (chambre basse du Parlement) à l'issue du scrutin du 7 septembre.

El Fassi, qui occupait le poste de ministre d'Etat sans portefeuille dans l'équipe sortante, accède aux commandes au moment où le royaume est confronté à un double défi: la pauvreté et le creusement des inégalités sociales, et l'émergence d'un islamisme radical.

En mars et avril, sept kamikazes se sont fait exploser à Casablanca, tuant un policier. L'organisation Al Qaïda pour un Maghreb islamisque a menacé de lancer de nouveaux attentats dans la région.

Jettou est un ancien homme d'affaires sans affiliation politique. Les partisans de la démocratie souhaitaient que son successeur à la tête du gouvernement soit issu des formations disposant du plus grand nombre d'élus dans la nouvelle chambre.

La première tâche du futur Premier ministre sera de soumettre la liste de son gouvernement à l'approbation du jeune souverain.

"A LA LETTRE"

"Sa Majesté m'a prodigué des conseils et des orientations que je respecterai à la lettre pour que le Maroc soit doté d'un gouvernement à la hauteur des défis et pour que le royaume puisse régler les questions posées, notamment au plan social", a déclaré El Fassi après sa nomination.

L'Istiqlal, parti nationaliste qui a joué un rôle-clé dans la lutte pour l'indépendance de cet ancien protectorat français, suit une ligne conservatrice. Il prône notamment avec force le maintien de la présence marocaine au Sahara occidental, épineux sujet de discorde avec le voisin algérien depuis 1975.

D'autres partis devraient faire partie du gouvernement d'El Fassi, dont le PJD, devenu la deuxième formation à la chambre à l'issue d'élections marquées par une forte abstention.

L'équipe sortante était composée de membres de l'Istiqlal, du l'USFP (gauche) et de technocrates nommés directement par le roi. Ce dernier détient la réalité du pouvoir en sa triple qualité de chef de l'Etat doté de très larges prérogatives exécutives, de chef des armées et de Commandeur des croyants.

Près de la moitié de la population du Maroc est illettrée et les grands centres urbains sont entourés de bidonvilles où la pauvreté extrême constitue, selon les spécialistes, un terreau fertile à l'émergence d'un islamisme radical.

El Fassi a vu le jour en 1940 à Berkane, dans le nord-est du royaume. Il dirige l'Union générale des étudiants à l'université dont il sort diplômé en droit.

Ambassadeur à Tunis et à Paris, il occupe divers postes ministériels, dont le Logement, l'Artisanat et les Affaires sociales et l'Emploi.

Il représente au Parlement la circonscription de Larache, dans le nord du pays. Elu au comité exécutif de l'Istiqlal en 1974, il en devient le secrétaire général en 1998.

 


Abbas el-Fassi nommé Premier ministre du Maroc

RABAT, AP, Mercredi 19 septembre 2007 - Abbas el-Fassi, secrétaire général de l'Istiqlal, parti sorti vainqueur des récentes élections législatives au Maroc, a été nommé mercredi au poste de Premier ministre par le roi Mohammed VI.

Il a été reçu par le souverain au palais royal. A l'issue de cet entretien, le nouveau Premier ministre a expliqué que le roi l'avait chargé de mener des consultations avec les partis politiques pour la formation du prochain gouvernement. Il prévoit d'entamer ces discussions dès jeudi.

"Sa Majesté m'a prodigué des conseils et des orientations que je respecterai à la lettre pour que le Maroc soit doté d'un gouvernement à la hauteur des défis et pour que le Royaume puisse régler les questions posées, notamment au plan social", a-t-il déclaré devant la presse, rapporte l'agence de presse marocaine MAP.

Lors du scrutin du 7 septembre dernier, les nationalistes de l'Istiqlal ("Indépendance"), déjà membres de la précédente coalition au pouvoir, ont devancé en sièges les islamistes modérés du Parti de la justice et du développement (PJD).

Le parti a décroché 52 des 325 sièges en lice. Donné favori avant le scrutin, le PJD, qui aspirait à décrocher quelque 80 sièges et présentait pour la première fois des candidats dans toutes les circonscriptions, en a obtenu 46, contre 42 dans l'assemblée sortante.

L'Union socialiste des forces populaires (USFP, également membre de la coalition gouvernementale sortante) n'était arrivée qu'en cinquième position, avec 38 sièges, devancée par les centristes du Mouvement populaire (41 sièges) et du Rassemblement national des indépendants (RNI, 39 sièges). L'élection avait été marquée par un taux d'abstention record, avec une participation de seulement 37%, la plus faible jamais enregistrée.

Agé de 67 ans, le nouveau Premier ministre a occupé plusieurs postes ministériels et diplomatiques. Il a été ministre de l'Habitat, ministre de l'Artisanat et des affaires sociales, ministre de l'Emploi, de la formation professionnelle, du développement social et de la solidarité, puis ministre d'Etat.

Abbas El Fassi a été également ambassadeur du Maroc à Tunis, représentant permanent du Maroc auprès de la Ligue des Etats Arabes, représentant du Maroc au secrétariat de l'Union du Maghreb Arabe, avant d'occuper le poste d'ambassadeur du Maroc à Paris de 1990 à 1994. Secrétaire général de l'Istiqlal depuis février 1998, M. El Fassi est marié et père de quatre enfants. AP

 


La confiance populaire

Selon les résultats annoncés par le ministre de l’Intérieur, le Parti de l’Istiqlal a remporté aux législatives du 7 septembre 52 sièges dont 46 au niveau des listes locales. Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard et ne constituent nullement une surprise.

En effet, cette première place acquise par l’Istiqlal traduit son enracinement profond au sein des masses populaires et la confiance dont il jouit auprès d’elles.

Ces résultats reflètent aussi l’adhésion de larges couches populaires au programme électoral du parti, un programme réaliste, chiffré, qui répond aux attentes des citoyens et apporte des solutions aux problèmes dont ils souffrent.

D’ailleurs, l’Istiqlal n’a pas attendu les élections pour prendre contact avec les citoyens et engager le débat avec eux sur leurs conditions de vie et leurs aspirations.

Le Parti a mené une action de proximité permanente et son Secrétaire Général, M. Abbas El Fasssi, a sillonné le Maroc de long en large et a visité les régions les plus reculées pour rester à l’écoute des doléances des citoyens et les inclure dans la plate-forme de son programme électoral et post-électoral.

La confiance placée en le Parti de l’Istiqlal par les électeurs témoigne de la crédibilité de son message et de son engagement sincère au service du peuple.

D’autre part, le bilan de l’action du parti au sein du gouvernement et les réalisations accomplies par les ministres istiqlaliens dans les départements qu’ils coiffent ont été hautement appréciés par les citoyens, qui ont constaté la concrétisation de leurs revendications à travers les multiples projets de développement socio-économique réalisés en matière d’infrastructures routières, portuaires et ferroviaires, dans le domaine de l’habitat social et de l’éradication des bidonvilles et des logements insalubres, en matière d’acheminement de l’eau potable au monde rural et de son désenclavement par la construction de routes secondaires et tertiaires, et dans le domaine social à travers les différents programmes mis en œuvre pour lutter contre la pauvreté, la précarité et la marginalisation et pour venir en aide aux personnes qui ont des besoins spécifiques.

D’ailleurs, il n’est pas étonnant de voir les trois ministres istiqlaliens candidats aux élections législatives acquérir facilement leurs sièges au sein de la Chambre des Représentants.

Par ailleurs, il convient de souligner que le Parti de l’Istiqlal a obtenu la première place dans les provinces du Sud avec 8 sièges, ce qui traduit la fidélité des populations du Sahara au parti qui avait ses sections dans ces provinces sous l’occupation espagnole et y avait créé des cellules de résistance, dans le cadre de l’armée de libération, pour libérer les territoires du Sahara du joug de l’occupation coloniale.

Certes, les Istiqlaliens ne peuvent que se réjouir de cette victoire et de cette confiance populaire, mais ce qui intéresse le Parti de l’Istiqlal en premier lieu, c’est de demeurer à la hauteur de cette confiance et de rester comme il l’a toujours été, depuis sa création le 11 septembre 1944, au service du peuple et attaché à ses constantes et à ses valeurs.

Les élus istiqlaliens ne doivent pas décevoir leurs électeurs et doivent rester en contact permanent avec eux et servir les intérêts suprêmes du peuple en priorité.

C’est un pacte que le Parti de l’Istiqlal a conclu avec les citoyens et il veillera à le respecter.

Mohamed IDRISSI KAÏTOUNI, L'opinion.ma

http://www.lopinion.ma/spip.php?article16665 - lundi 10 septembre 2007

le roi Mohammed VI et le premier ministre Abbas el Fassi

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