Le Ramadan 2007 débute en France et dans le monde musulman : Jeûne, ferveur et crainte de violences se mêlent


 

Le mois de ramadan débute jeudi

TF1.LCI.fr, le 11 septembre 2007 - 20h29

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), recteur de la Grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur, a annoncé mardi que le ramadan débutera jeudi 13 septembre en France.

Pour les musulmans qui vivent en France, le ramadan commence jeudi. C'est ce qu'a annoncé Dalil Boubakeur, le président du Conseil français du culte musulman, après une réunion du bureau de CFCM mardi. Le ramadan, qui commémore la révélation du Coran et correspond au neuvième mois lunaire de l'année musulmane, est l'un des cinq piliers de la religion musulmane, avec la profession de foi, la prière, l'aumône et le pèlerinage.

Du lever au coucher du soleil, le musulman pratiquant doit s'abstenir de manger, de boire et d'avoir des relations sexuelles. Il doit se purifier, contenir ses passions et ses désirs et éviter tout ce qui peut blesser son prochain. L'Aïd el-Fitr, qui dure dure trois jours, marque la fin du mois de jeûne. Au Proche-Orient le ramadan commence cette année le 12 ou le 13 septembre, selon l'observation du croissant de lune.

(D'après agence)


 

Le ramadan commencera jeudi en Indonésie

La-croix.com / AFP

JAKARTA, 12 sept 2007 (AFP) - Le mois de jeûne sacré du ramadan commencera jeudi en Indonésie, plus grand pays musulman du monde par sa population, a annoncé mercredi un responsable du ministère des Affaires religieuses.

"Le ministre a officiellement annoncé hier soir que le premier jour du ramadan tombera jeudi", a indiqué Nursiyah (un seul nom).

Le mois de jeûne musulman débutera aussi jeudi en Arabie saoudite, berceau de l'islam, ainsi que dans la plupart des autres pays arabes.

Le ramadan est l'un des cinq piliers de la religion musulmane, avec la profession de foi, la prière, l'aumône et le pèlerinage. Durant ce mois, les croyants sont appelés à s'abstenir de boire, de manger, de fumer et de tout rapport sexuel, du lever au coucher du soleil.

Ce mois est aussi le plus festif des mois de l'année, avec ses longues veillées en famille et entre amis.

 


Le ramadan débutera jeudi 13 septembre en France

Lemonde.fr avec AFP et Reuters, 12 septembre 2007

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, a annoncé, mardi 11 septembre, que le mois de ramadan commencera jeudi 13 septembre en France.

Le ramadan, pendant lequel les fidèles doivent s'abstenir de boire et de manger de l'aube à la tombée de la nuit, débute en fonction de l'apparition de la nouvelle lune. C'est l'un des cinq piliers de la religion musulmane, avec la profession de foi, la prière, l'aumône et le pèlerinage.

Au Proche-Orient, le mois de jeûne commence cette année le 12 ou le 13 septembre, selon l'observation du croissant de lune. L'Aïd el-Fitr, qui dure trois jours, marque la fin du ramadan.

 

 


Le mois de jeûne musulman commence mercredi en Libye

Lemonde.fr / AFP, 11 septembre 2007

Le mois de jeûne musulman du ramadan débute mercredi en Libye, a-t-on appris mardi auprès du Centre libyen pour les études astronomiques.

Les autorités libyennes fixent le début du ramadan en se fondant sur des calculs astronomiques, contrairement à la plupart des autres pays musulmans qui recourent en premier lieu à l'observation du premier croissant de lune pour fixer le début du neuvième mois du calendrier musulman.

Durant tout ce mois sacré, les croyants sont appelés à s'abstenir de boire, de manger, de fumer et de tout rapport sexuel, du lever au coucher du soleil.

 

 

Le monde musulman entre dans le ramadan entre tension et recueillement

LE CAIRE (AFP), 12 septembre 2007 

Le monde musulman entame mercredi le jeûne du ramadan entre l'espoir d'une diminution des tueries en Irak et la crainte de troubles à Gaza, mais aussi dans l'anticipation d'un mois de recueillement, fête et générosité.

En Arabie saoudite, berceau de l'islam, et dans la plupart des autres pays arabes, le ramadan commencera jeudi de même qu'en Indonésie, plus grand pays musulman du monde par sa population.

En France, la période débutera également jeudi alors qu'en Libye, elle commencera mercredi, ce jour étant déterminé par les autorités compétentes de chaque pays en fonction de l'observation à l'oeil nu de la nouvelle lune.

L'apparition du croissant de lune détermine au dernier moment le début du mois sacré où, pendant quatre semaines, du lever au coucher du soleil, les musulmans du monde entier doivent s'abstenir de manger, boire, fumer et avoir des relations sexuelles.

C'est aussi le plus festif des mois de l'année, avec ses longues veillées en famille et entre amis, malgré une inévitable hausse des prix pour l'occasion.

En Irak, la population veut espérer, sans trop y croire, une baisse des violences alors que le président George W. Bush doit dire, lors d'une allocution télévisée jeudi soir, s'il fait rentrer une partie des plus de 160.000 soldats américains déployés dans le pays, et surtout combien et quand.

Et même si depuis quatre ans, le ramadan est synonyme en Irak de plus de violences, le commandant adjoint des troupes américaines, le général Ray Odierno, estime qu'une diminution des tueries, constatée le mois dernier, confirmerait une tendance et constituerait un "signe important" en faveur d'une réduction des effectifs.

Signe d'accalmie, une timide reprise de l'activité est apparue sur le marché de Shoja, où les habitants de Bagdad aiment faire leurs courses avant le début du ramadan, prévu le 12 septembre pour la minorité sunnite, le lendemain pour les chiites.

"C'est une tradition que nous ne pouvons pas abandonner malgré les attentats", raconte Oum Ahmed, mère de quatre enfants.

A Gaza, les Palestiniens passeront leur premier ramadan sous l'autorité du Hamas. Des responsables du Fatah et d'autres mouvements ont annoncé des prières de rue, interdites par le Hamas, faisant craindre des heurts avec la police islamiste.

Au Liban, le ramadan coïncide avec l'élection présidentielle sur fond de tensions entre la majorité parlementaire antisyrienne et l'opposition soutenue par Damas et Téhéran.

En Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe, la sécurité a été renforcée autour des lieux touristiques.

Au Caire, 18 millions d'habitants et des embouteillages monstres, les agents de la circulation n'auront pas droit à des vacances: il faut permettre aux habitants de rentrer chez eux pour l'"iftar", le repas de rupture du jeûne.

Dans le berceau de l'islam, l'Arabie saoudite, on s'apprête à travailler moins mais aussi à accueillir un million de musulmans pour la omra, le petit pèlerinage de La Mecque.

Dans l'Iran chiite, le début du ramadan est attendu jeudi. Les autorités religieuses ont permis l'an dernier pour la première fois l'utilisation d'un avion pour observer la lune.

Mais le respect du jeûne fait l'objet de mesures plus coercitives. L'an dernier, les restaurants de Téhéran avaient interdiction de livrer des repas dans la journée.

Dans les hôtels de luxe du riche émirat pétrolier du Koweït, concerts et réceptions nocturnes sont interdits. Mais les familles savent profiter des nuits pour partager la nourriture après le jeûne. C'est aussi un mois de charité, même si les autorités veillent à ce que les dons ne parviennent pas aux organisations extrémistes.

Dubaï, l'émirat aux moeurs occidentalisées, observe les restrictions mais retrouve son rythme la nuit dans les boutiques et sous des tentes festives. Le président émirati, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, a ordonné la libération de 808 prisonniers pour le ramadan.

Dans le plus grand pays musulman du monde, en Indonésie, les autorités ont ordonné la fermeture des boîtes de nuit et une réduction des horaires des restaurants sous la pression de lobbies islamiques.

Dans le Sud musulman des Philippines, aucune trêve n'est prévue de la part de l'armée qui a lancé une grande opération contre les extrémistes du groupe Abou Sayyaf.

 

Un vendeur 
d'épices sur le marché de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 
septembre 2007 (© 2007 AFP)

Un vendeur d'épices sur le marché de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 septembre 2007 (© 2007 AFP)

 

 


 

Au Maghreb, un ramadan sous la menace d'Al Qaïda

ALGER (AFP), 11 septembre 2007 -  Le Maghreb se prépare avec anxiété à l'arrivée du mois sacré du jeûne musulman du ramadan, placé cette année sous la menace d'Al-Qaïda, après deux attentats meurtriers en Algérie.

La Branche Al-Qaïda au Maghreb Islamique (BAQMI, ex-GSPC), qui a revendiqué les attentats suicide de Batna (22 morts - 6 septembre) et Dellys (30 morts - 8 septembre), dans l'est algérien, semble décidée à relancer ses attaques armées en Algérie, après trois ramadans relativement calmes.

La BAQMI, qui s'est aussi manifestée en 2007 en Tunisie, au Maroc et en Mauritanie, est affiliée depuis septembre 2006 à la nébuleuse terroriste mondiale d'Oussama ben Laden.

Elle veut unifier sous sa bannière les groupes islamistes armés du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie) et du Sahel (Niger, Mali).

Après les attentats de Batna et Dellys, les autorités algériennes, inquiètes, ont annoncé un renforcement du dispositif sécuritaire sur l'ensemble du territoire pendant le mois de jeûne, qui doit commencer mercredi ou jeudi, selon que le croissant lunaire, déterminant le début des mois musulmans, est observé ou non mardi.

"Nous avons fait une évaluation de la situation (après les attentats de Batna et de Dellys) et s'il faut renforcer le dispositif, nous le ferons", a déclaré à la presse le directeur de la Sûreté nationale algérienne Ali Tounsi. "Vous allez être surpris par les mesures de sécurité qui seront prises cette année pendant le ramadan", a-t-il insisté.

Des mesures strictes de sécurité - barrages de police et gendarmerie renforcés à l'entrée et dans les villes, fouilles plus nombreuses à l'entrée des établissements publics et dans les transports en commun - sont prises habituellement pendant le ramadan pour permettre à la population de se déplacer et participer aux longues veillées familiales traditionnelles.

Les Algériens, encore sous le choc, affirment appréhender le ramadan de cette année comme jamais durant les trois dernières années.

"La donne a changé avec Al-Qaïda et les kamikazes. Il y a désormais un réel danger que le ramadan soit de nouveau mis à profit pour intensifier les attentats terroristes, sous prétexte que Dieu aurait promis le paradis à ceux qui tombent au Djihad (guerre sainte) pendant ce mois sacré", craint Halim, chauffeur de taxi.

Un officier de police, Tahar, balaie pour sa part ces craintes, en affirmant que les islamistes qui sont "connus et fichés", selon lui, n'ont aucune chance de pouvoir relancer le terrorisme dans les villes.

Depuis 2003, les ramadans étaient relativement calmes en Algérie comparés aux précédents, marqués par des attentats dépassant en moyenne 200 morts. Le ramadan 2006, avec 27 tués au total, avait été parmi les plus calmes des trois dernières années. Le ramadan 2005 avait totalisé 65 morts.

Le Maroc a mis depuis le 6 juillet l'ensemble de ces forces de sécurité en état d'alerte maximum pour contrer une "menace terroriste avérée" émanant de la branche maghrébine d'Al-Qaïda, selon les autorités.

Le 11 mars, et les 10 et 14 avril, six kamikazes se sont fait exploser à Casablanca et un septième a été abattu par la police avant d'actionner sa ceinture d'explosifs.

La Tunisie, théâtre d'affrontements sanglants en décembre-janvier, près de Tunis, entre forces de sécurité et éléments salafistes infiltrés d'Algérie, observe une vigilance tous azimuts.

Le secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) Hédi Mhenni, a souligné "la nécessité de demeurer vigilants pour préserver les acquis du pays" après les derniers attentats de Batna et de Dellys.

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