Un périple du Président chinois Hu Jintao en Arabie Saoudite, au Mali, au Sénégal, à la Tanzanie et à lÎle Maurice (février 2009)


Visite de Hu Jintao en Arabie Saoudite et dans 4 pays africains

Source: CCTV.com | 02-10-2009 10:43

Le Président chinois Hu Jintao part mardi en visite officielle pour l'Arabie Saoudite, le Mali, le Sénégal, la Tanzanie et l'île Maurice. Auparavant, des représentants officiels du Ministère des Affaires Etrangères avaient effectué une déclaration : le Président avait accepté les invitations de ces 5 pays afin de consolider et de renforcer leurs relations amicales. Il souhaite aussi développer la coopération collective entre la Chine et le Comité pour la Coopération dans le Golfe et promouvoir la réalisation des consensus obtenus à Beijing lors du Forum de la coopération sino-africaine. Enfin, Hu Jintao souhaite élargir la coopération bilatérale entre la Chine et ces 5 pays et concourir ensemble au développement général.

Rédacteur: Zhang Yan

 


Afrique : La Chine maintient les aides et les investissements malgré la crise

Le ministre assistant chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun, a annoncé lors d’une conférence de presse tenue le 6 février dernier à Pékin, que les aides et les investissements en Afrique seraient maintenus malgré la dégradation de la conjoncture économique et financière mondiale. Cette annonce, qui précède la tournée africaine du président Hu Jintao, s’inscrit dans le cadre des recommandations issues du sommet China-Afrique tenu à Pékin en 2006.


© D.R

Profitant de chaque manquement des partenaires historiques de l’Afrique pour se positionner dans un partenariat gagnant-gagnant, la Chine confirme son statut de partenaire privilégié sur le continent africain.

Alors que la crise financière internationale a poussé les partenaires européens du continent africain à sacrifier l’aide publique au développement au profit de la santé financière de leurs économies, la Chine a annoncé le 6 février dernier qu’elle maintiendrait ses aides et ses investissements en Afrique.

Lord d’une conférence de presse tenue le 6 février dernier à Pékin, en prélude à la tournée africaine du président chinois Hu Jintao, le ministre assistant chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun, a assuré que «La Chine honorera son engagement de soutenir le développement des pays africains et continuera à encourager les compagnies chinoises à investir davantage en Afrique».

Sur l'invitation du président malien Amadou Toumany Toure, du président sénégalais Abdoulaye Wade, du président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete, du président mauricien Anerood Jugnauth et de son Premier ministre Navinchandra Ramgoolam, le chef de l’Etat chinois effectuera du 10 au 17 février prochain une visite dans ces pays.

Zhai Jun a expliqué que cette tournée africaine avait pour objectif de mettre en pratique les huit mesures annoncées par Hu Jintao lors du Sommet sino-africain de Pékin en 2006, pour lesquelles la Chine entend intensifier sa collaboration avec l'Afrique pour relever les défis posés par la crise financière.

A cet effet, la Chine a défini des axes majeurs de collaboration, notamment dans le domaine de l'assistance technique ; l’instauration d’un mécanisme de financement préférentiel ; la construction d'un centre de presse pour l'Union Africaine ; l'annulation des dettes ; l’amélioration de l’ouverture du marché chinois pour l'Afrique ; l'établissement de zones de coopération économique et commerciale en Afrique, ainsi que la formation du personnel africain.

Depuis 2007, la Chine a signé des accords de partenariats bilatéraux avec 48 pays africains et des accords de prêt avec 22 pays du continent.

La Chine envisage que son aide à l'Afrique augmente de 200% en valeur cette année, par rapport à 2006, appliquant ainsi les multiples recommandations de la communauté internationale à l’égard des pays riches pour le renforcement de l’APD aux pays africains en temps de crise.

Sur le volet des investissements, le gouvernement chinois a créé un Fonds spécial Chine-Afrique d'un montant initial d'un milliard de dollars pour inciter les entreprises chinoises à investir en Afrique.

A la fin de l’exercice 2008, ce fonds avait investi environ 400 millions de dollars dans 20 projets en Afrique, portant l'investissement cumulé par les entreprises chinoises en Afrique à environ 2 milliards de dollars

Source : http://www.gaboneco.com/show_article.php?IDActu=12216

 


 Le président chinois Hu Jintao soigne ses relations avec ses alliés africains avec une 4e visite

PEKIN (AFP, mardi 10 février 2009 — Le président chinois Hu Jintao va continuer à renforcer le poids de la Chine en Afrique avec une nouvelle tournée dans quatre pays qui poursuit le maillage consciencieux du continent par Pékin.

Hu Jintao a quitté Pékin mardi pour une tournée en Arabie saoudite, sa première étape, et dans quatre pays d'Afrique, a annoncé l'agence officielle Chine Nouvelle.

Outre l'Arabie saoudite, M. Hu doit visiter le Mali, le Sénégal, la Tanzanie et Maurice jusqu'au 17 février.

Avec cette tournée, qui est sa 4e en Afrique depuis son accession à la tête de l'Etat en 2003, il aura visité au total 18 pays du continent.

"La haute direction chinoise a passé beaucoup de temps à visiter les pays riches en pétrole par le passé mais elle a aussi une politique délibérée d'aller partout, car tous les pays africains sont importants pour soutenir la Chine dans les forums internationaux", souligne Barry Sautman, spécialiste des relations sino-africaines de la Hong Kong University of Science and Technology.

Aussi cherche-t-elle à rassurer ses alliés africains qui s'inquiéteraient d'une raréfaction de son aide avec la crise internationale.

Bien au contraire, le président Hu doit "offrir une nouvelle aide aux pays africains" lors de son déplacement et proposer un renforcement de la coopération des pays en développement, face à la crise, a affirmé Pékin.

"Ils ne peuvent pas dépenser mieux leur argent. L'Afrique, c'est 53 pays qui font souvent bloc sur les grandes questions dans les instances internationales, sur lesquels la Chine a déjà pu compter", estime M. Sautman.

"Consacrer un peu de leurs réserves à l'aide à l'Afrique veut dire retombées politiques à venir", ajoute-t-il.

Outre la manne financière, les pays africains apprécient la "politique de non-ingérence" de la Chine dans leurs affaires et le sérieux de ses promesses.

"La Chine a toujours une démarche raisonnable, des promesses modestes qu'elle peut tenir, contrairement aux partenaires traditionnels, notamment bilatéraux occidentaux", indique Adama Gaye, auteur et chercheur associé de la Johns Hopkins University (Etats-Unis).

Pour sa part, Pékin qui a annoncé en 2006 un doublement de son aide à l'Afrique en trois ans, dit être dans les clous: "Je suis sûr que nous atteindrons ce but à la fin de l'année", a affirmé le ministre adjoint des Affaires étrangères Zhai Jun.

"La Chine a parfois des actes de grandeur, efface des dettes, et va continuer à le faire car elle peut se le permettre", ajoute M. Gaye.

Mais, avertit-il aussi, à force de négliger les sociétés civiles et d'avoir une relation exclusive avec les dirigeants africains, renforçant ainsi "le pouvoir de nuisance de forces pas toujours favorables à la démocratie et à la transparence", la Chine pourrait s'exposer à des déconvenues: "elle doit éviter d'apparaître alliée des forces rétrogrades du continent. (...) Elle risque un retour de bâton".

Son soutien à des régimes comme le Soudan et le Zimbabwe lui valent aussi d'être souvent critiquée, notamment par des organisations de défense des droits de l'Homme.

Pour l'heure, les échanges restent florissants: le commerce bilatéral a plus que décuplé depuis le début de la décennie, à 106,8 milliards de dollars en 2008.

Les relations entre la Chine et l'Arabie saoudite, dopées depuis 2006 notamment dans le secteur pétrolier, ont également connu une forte progression.

Sur les dix premiers mois de 2008, les échanges commerciaux bilatéraux ont totalisé 36 milliards de dollars, contre 16 milliards en 2005.

Avec Riyad des accords énergétiques pourraient être signés "si les négociations se passent bien", selon Pékin.

 


 Départ du président chinois pour une tournée dans cinq pays du Moyen-Orient et d'Afrique

Le président chinois Hu Jintao a quitté mardi Beijing pour une visite d'Etat en Arabie saoudite, au Mali, au Sénégal, en Tanzanie et à Maurice.

Dans une interview accordée à la presse, le ministre assistant des Affaires étrangères de Chine Zhai Jun a hautement apprécié les relations entre la Chine, d'une part, et ces cinq pays, d'autre part. Parlant des objectifs de cette tournée, il a déclaré ceci :

« Nous souhaitons consolider nos relations amicales et stratégiques avec l'Arabie saoudite, accroître la coopération avec le Conseil de Coopération du Golfe, promouvoir la concrétisation des acquis du sommet de Beijing pour la coopération sino-africaine dans le cadre de l'étape finale, approfondir le nouveau partenariat stratégique Chine-Afrique et renforcer la coopération amicale avec ces quatre pays africains en vue d'un développement commun. »

 

L'Arabie saoudite est la première escale de la tournée du président Hu Jintao. Bien que les deux pays n'aient établi des relations diplomatiques que depuis une dizaine d'années, ils ont noué des relations amicales et stratégiques grâce à un rapprochement rapide. L'Arabie saoudite est depuis de nombreuses années le plus grand partenaire commercial de la Chine au Moyen-Orient. C'est aussi le plus grand fournisseur de pétrole de la Chine. Dans son interview, Zhai Jun n'a pas éludé la coopération entre les deux pays dans le domaine énergétique. Mais il a surtout insisté sur l'essor vigoureux de la coopération bilatérale dans les domaines des infrastructures, de l'éducation et de la culture. Il a annoncé que, durant son séjour, le président Hu Jintao visitera une chaîne de production de ciment dont la construction a été confiée à des entreprises chinoises.  

Durant son séjour en Arabie saoudite, toujours selon Zhai Jun, le président Hu Jintao rencontrera le secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe, Abdul Rahman al-Attiyah, pour procéder à un échange de vues sur le renforcement de la coopération avec cette organisation.

Le développement des relations sino-africaines fait toujours l'objet de l'attention des autres pays. La visite en Afrique du ministre chinois des Affaires étrangères au début de chaque année est déjà devenue une tradition diplomatique. Quant à Hu Jintao, ce sera la quatrième fois qu'il mettra ses pieds sur le continent africain depuis qu'il assume les fonctions de président de la République. Dans une interview accordée à RCI, le directeur adjoint de l'Institut de recherches sur l'Asie et l'Afrique de l'Académie de recherches sur les relations internationales modernes, Xu Weizhong, a indiqué que, parmi ces quatre pays africains visités, on trouve de vieux amis comme le Mali, la Tanzanie et Maurice, mais aussi le Sénégal, un nouvel ami qui vient de rétablir des relations diplomatiques avec la Chine. Cela montre que les rapports entre la Chine et l'Afrique ont atteint un stade de développement tous azimuts. Xu Weizhong a notamment souligné que ces quatre pays ne recèlent pas de ressources naturelles abondantes, encore moins de ressources pétrolières : preuve que la coopération sino-africaine ne repose pas uniquement sur l'énergie et les ressources naturelles. La coopération énergétique n'est qu'une composante de la coopération sino-africaine. Xu Weizhong :

« 2009 sera une année où l'on jugera, ou plutôt où l'on fera le bilan du Forum sur la coopération sino-africaine. Ce sera aussi une année de planification du prochain Forum. La crise financière a affecté aussi bien la Chine que l'Afrique. Voilà un autre point qui mérite notre attention. Dans le contexte de la crise, le renforcement de la coopération Sud-Sud s'impose. Mais comment doit-on agir pour vaincre la crise financière et renforcer la coopération ? Troisièmement, nous devrions analyser de près comment doivent réagir les deux parties face à de nouveaux problèmes surgis durant l'approfondissement de la coopération et quelles nouvelles dispositions elles doivent prendre. »

Le ministre assistant des Affaires étrangères Zhai Jun a rappelé que la crise financière internationale a aussi affecté la coopération sino-africaine. Certaines entreprises chinoises qui se sont implantées en Afrique ont rencontré des difficultés. Les autorités chinoises en font grand cas et ont pris une série de mesures pour relever ces défis avec les pays africains, afin de minimiser leurs conséquences. Zhai Jun :

« La partie chinoise redoublera d'efforts pour traduire dans les faits les huit dispositions rendues publiques par le président Hu Jintao. Nous tiendrons nos engagements d'aide à l'Afrique en garantissant la qualité et la date de livraison des projets promis. Nous encouragerons toujours les entreprises chinoises à investir et à monter des affaires en Afrique. Nous sommes persuadés que, grâce aux efforts conjugués de part et d'autre, nous pourrons relever efficacement les défis lancés par la crise financière à la coopération sino-africaine.»  

De son côté, le chercheur Xu Weizhong a déclaré que cette tournée du président chinois témoigne encore une fois de l'importance que la Chine attache aux relations avec les pays en développement. Il a indiqué que l'accroissement de la coopération avec les pays en développement correspond aux intérêts de la Chine et de ces pays.

 

2009-02-10 16:15:34 cri (radio Chine Internationale)

http://french.cri.cn/181/2009/02/10/45s183679.htm

 


L'Ambassadeur de Chine face à la Presse à propos de la visite du Président Chinois : "Cette visite est un événement historique"

En prélude à la visite au Mali, du 12 au 13 février prochain, du président de la République Populaire de Chine, Son Excellence Hu Jintao, l'ambassadeur de ce pays au Mali, Son Excellence Zhang Guoqing était face à la presse hier 7 février 2009. C'était à la faveur d'une conférence de presse animée dans la grande salle de conférence de l'Ambassade de Chine à Bamako, en présence des principaux collaborateurs du diplomate.

Prenant la parole, Son Excellence Zhang Guoqing a annoncé la visite au Mali du Président de la République Populaire de Chine. " Le président Hu Jintao sera en visite d'Etat au Mali les 12 et 13 février 2009. Ce sera la première visite de cette année 2009 du président dans quatre pays africains, à commencer par le Mali ", a dit le diplomate chinois. Selon le représentant du Gouvernement chinois dans notre pays, depuis le Sommet sino-africain de 2006, c'est la deuxième visite du président chinois sur le continent africain. Cela traduit, a-t-il dit, le bon état de la coopération entre le continent et la République Populaire de Chine ; et particulièrement avec le Mali.

La visite du Président Jintao a trois objectifs essentiels : renforcer les liens traditionnels d'amitié entre la Chine et le Mali ; concrétiser les projets de développement discutés au Sommet sino-africain de 2006 ; lancer des travaux de construction d'infrastructures tels que le troisième pont de Bamako.

Ainsi, dira Son Excellence Zhang Guoqing, le peuple et le Président maliens, Son Excellence Amadou Toumani Touré, se préparent à réserver à la délégation du président chinois, un accueil populaire et enthousiaste dans l'après-midi du 12 février. Après cela, les deux présidents vont effectuer un entretien en tête-à -tête, lors duquel ils vont parler des relations traditionnelles d'amitié entre nos deux pays. Ils vont échanger les points de vue sur les problèmes régionaux et internationaux, a expliqué le représentant de Beijing à Bamako.

Le clou de la visite du président chinois sera la pose de la première pierre du troisième pont de Bamako. Un pont dont la construction devra s'achever au plus tard en 2 010. Son inauguration étant prévue dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l'indépendance de notre pays.

Par ailleurs, au cours de la visite du président chinois, les parties malienne et chinoise (une délégation de huit personnalités de haut rang devrait accompagner le président Hu Jintao),effectueront une visite à l'hôpital de Kati, pour faire le point du fonctionnement du centre de prévention et de traitement du paludisme. Ce sera aussi l'occasion de rencontrer les 31 médecins chinois qui travaillent à l'Hôpital de Kati, dans les hôpitaux de Sikasso et de Markala. " Cette visite est un événement historique ", a dit M. Guoqing.

Signalons, enfin, que cette visite permettra de redynamiser l'axe Bamako-Beijing dont les fruits ne se comptent plus ; tant ils sont nombreux et dans tous les domaines : éducation, culture, sport, infrastructures, télécommunications, etc.

Il faut préciser qu'après l'étape du Mali, le président chinois poursuivra son périple africain par le Sénégal, la Zambie et l'Ile Maurice.  

Yousoouf CAMARA

 http://www.maliweb.net/category.php?NID=40438&intr=

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