Le président du Malawi Bingu wa Mutharika est élu dimanche 31 janvier 2010 à la présidence tournante de l'Union africaine (UA), succédant au dirigeant libyen Moammar Kadhafi.

 

 

Le président du Malawi Bingu wa Mutharika est élu dimanche 31 janvier 2010 à la présidence tournante de l'Union africaine (UA) lors du sommet annuel de l'organisation panafricaine qui rassemble 53 chefs d'Etat et de gouvernement à Addis-Abeba en Ethiopie. Il succède au dirigeant libyen Moammar Kadhafi.

 


 

Malawian President Bingu wa Mutharika as he arrives at UN Conference Hall in Addis Ababa, Ethiopia, Monday, Feb. 1, 2010, after he was elected, Sunday

 

Le président du Malawi Bingu wa Mutharika

Malawian President Bingu wa Mutharika as he arrives at UN Conference Hall in Addis Ababa, Ethiopia, Monday, Feb. 1, 2010, after he was elected, Sunday, as leader of the African Union, a position held by the eccentric dictator Moammar Gadhafi of Libya for the last year. Malawi's President Bingu wa Mutharika was selected by the continental body at its annual summit on Sunday, and will hold the rotating position as leader of the African Union for a one year appointment. (01 Février 2010 AP Photo/Jon Black)

 


 

Union africaine : Le président du Malawi remplace Kadhafi

Radio-Canada.ca - dimanche 31 jan, 09 h 02

 

Au premier jour du sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, les chefs d'État et de gouvernement des 53 pays membres se donnent un nouveau président.

Bingu wa Mutharika, président du Malawi, a été nommé à la présidence tournante de l'organisation, succédant ainsi au chef libyen Mouammar Kadhafi, qui avait déjà laissé entendre qu'il aurait aimé rester en poste.

L'homme de 76 ans a remercié les pays d'Afrique australe pour « leur soutien unanime et inconditionnel ».

Son prédécesseur, le colonel Kadhafi, a plaidé pour une Afrique unie.« Si nous avons une seule voix africaine, une seule politique étrangère dans les forums internationaux, alors nous serons entendus. Si nous ne nous unissons pas, nous serons encore une fois colonisés », a-t-il dit.

Solidaire d'Haïti

Dès l'ouverture du sommet, l'Union africaine a rendu un hommage aux victimes du tremblement de terre en Haïti.

« L'Afrique étant la terre d'origine de ces populations haïtiennes meurtries, elle est au premier chef concernée », a déclaré le président de la commission de l'UA Jean Ping.

Selon lui, l'UA doit étudier la proposition du Sénégal « de voir dans quelles conditions on peut envisager un retour des Haïtiens qui le désirent en Afrique ».

Aussi à l'ordre du jour du sommet qui se poursuit jusqu'à mardi : l'avenir du Soudan, la guerre civile en Somalie, l'impasse politique à Madagascar et la situation en Guinée.

 


 

Sommet de l’Union africaine : Mouammar Kadhafi cède à contrecœur la présidence à Bingu Wa Mutharika

La Voix de l’Amérique - 01/02/2010

Le numéro un libyen a échoué dans ses tentatives pour rester un an de plus à la présidence de l'Union africaine. Au sommet d’Addis-Abeba, les participants ont élu dimanche le chef de l'Etat du Malawi, Bingu Wa Mutharika. Le nouveau président de l'UA a appelé ses pairs à « plus d'action » : « Il faut aller au-delà des décisions, résolutions et déclarations et commencer à agir, le temps est venu de développer l'Afrique », a-t-il dit.

Le président du Malawi Bingu wa Mutharika

Le chef d'Etat du Malawi, Bingu wa Mutharika, va assurer pendant un an la présidence de l'Union africaine.

 

De son côté, Mouammar Kadhafi n’a pas caché sa déception, déplorant  notamment que le président de l’UA n’ait aucune prérogative.

Tout s’est passé dans une séance à huis clos. Après une vingtaine de minutes, les chefs d’Etat sont apparus pour annoncer que  Bingu Wa Mutharika allait assurer la présidence tournante de l’Union africaine pour un an. Mais les débats ont été pour le moins houleux. La bataille pour le contrôle de l’organisation avait été acharnée la nuit précédente. Selon certains témoins, on en est presque venu aux mains.  Mouammar Kadhafi avait espéré obtenir un deuxième mandat d’un an pour mener à bien son projet d’intégration politique et économique du continent.

Après son échec, le leader libyen a laissé percer son amertume. « Je doute que nous réussissions à endosser les responsabilités qui sont les nôtres. Je doute que nous puissions réaliser quelque chose de concret dans l’avenir parce que, je vous dis franchement, mon expérience de l’Union africaine m’a montré à quel point les élites politiques de notre continent manquent de conscience politique et donc de détermination.

Pour autant, Mouammar Khadafi n’a pas jeté l’éponge. Se proclamant « soldat de l’Afrique », il a dit qu’il continuerait sa croisade pour l’intégration du continent. Il a fustigé l’organisation panafricaine qui, a-t-il dit,  passe son temps à faire des longs discours tout en ignorant la réalité d’un monde en évolution. « Les élites politiques africaines ne sont pas intéressées par ces changements. Le monde est en train de devenir sept ou dix pays et nous ne nous en rendons même pas compte. Il y a l’Union européenne qui devient un seul pays et cela se fait très sérieusement. » Et le guide de la révolution libyenne d’admettre que s’il avait su le peu de marge de manœuvre dont dispose le président de l’UA, il n’aurait même pas accepté le poste.

Quant au nouveau président en exercice, il a laissé entendre qu’il était d’accord avec au moins certaines des critiques formulées par son prédécesseur. « Il faut que l’Assemblée de l’Union africaine reconnaisse que l’Afrique n’est pas un continent pauvre, mais que les Africains sont pauvres. Réfléchissons au fait que l’Europe et la plupart des pays occidentaux utilisent notre bois, notre viande, notre poisson, mais l’Europe et les pays occidentaux ne sont pas développés à travers des résolutions et des déclarations. Ils ont agi de manière concrète. J’appelle donc à l’action, à l’action et encore  à l’action », a martelé le président du Malawi.

Le premier jour de ce sommet a par ailleurs été marqué par des appels à se pencher de toute urgence sur les problèmes de sécurité qui affectent le continent, notamment au Soudan et en Somalie. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, qui assiste au sommet, a notamment appelé à un soutien international accru au fragile gouvernement de transition en Somalie. Mais il a souligné qu’il n’y avait pas de plan dans l’immédiat pour le déploiement d’une force de paix onusienne dans ce pays. Au lieu de cela, les pays africains ont été sollicités pour augmenter leur contribution en troupes à la force africaine connue sous l’acronyme d’AMISOM. Elle est composée pour l’instant de 5 200 soldats provenant du Burundi et de l’Ouganda.

 


 

Sommet de l'Union africaine: le Malawi prend la présidence, hommage à Haïti

ADDIS ABEBA, AFP, dimanche 31 janvier 2010 - Le président du Malawi a pris dimanche la présidence tournante de l'Union africaine, succédant au controversé dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, au premier jour d'un sommet qui a rendu hommage aux quelque 170.000 victimes du tremblement de terre à Haïti.

"Mon frère le président de la République du Malawi, Bingu wa Mutharika va me remplacer et prendre le relais" à la tête de l'UA, a déclaré M. Kadhafi, selon la traduction officielle de ses propos tenus en arabe.

L'annonce a eu lieu après une réunion d'environ une demi-heure à huis clos entre les chefs d'Etat et de gouvernement des 53 Etats membres de l'UA, a constaté un journaliste de l'AFP.

"J'accepte cette responsabilité avec humilité", a réagi M. Mutharika, 76 ans, remerciant les pays d'Afrique australe pour "leur soutien unanime et inconditionnel".

"L'Afrique n'est pas un continent pauvre, mais les populations africaines le sont alors que nous avons beaucoup de ressources naturelles", a-t-il insisté.

"Nous avons des scientifiques, des ingénieurs, des artistes, des champions sportifs qui sont maintenant dans les pays occidentaux et contribuent au développement de ces pays", a-t-il regretté.

Le nouveau président de l'UA a appelé ses pairs à "plus d'actions": "il faut aller au-delà des décisions, résolutions et déclarations et commencer à agir, le temps est venu de développer l'Afrique".

Avant le sommet, le colonel Kadhafi avait laissé entendre qu'il souhaitait rester au poste qu'il occupe depuis un an. Dans son discours, il n'a pas mâché ses mots envers l'organisation africaine, en affirmant que "le président de l'UA n'a aucune prérogative".

"Si nous avons une seule voix africaine, une seule politique étrangère dans les forums internationaux, alors nous serons entendus. Si nous ne nous unissons pas, nous serons encore une fois colonisés", a-t-il averti, plaidant de nouveau pour une plus grande intégration de l'Afrique.

"Je n'ai besoin d'aucun titre, je resterai sur le front pour la lutte en faveur de l'UA", a-t-il annoncé.

Le sommet s'était ouvert dimanche matin à Addis Abeba, siège de l'UA, sur un hommage au victimes du séisme de Haïti, où un puissant séisme a tué 170.000 personnes environ et dévasté la capitale et ses environs, faisant plus d'un million de déplacés, le 12 janvier.

"Ce qui arrive en Haïti est une tragédie qui transcende les frontières. L'Afrique étant la terre d'origine de ces populations haïtiennes meurtries, elle est au premier chef concernée", a déclaré le président de la commission de l'UA Jean Ping.

Il a évoqué la dette de l'Afrique vis-à-vis de Haïti, "première République noire du monde en 1804, qui a porté le flambeau de l'émancipation du peuple noir et a payé un lourd tribut pour cela".

Pour M. Ping, l'UA doit se pencher "sur la proposition avancée par le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, de voir dans quelles conditions on peut envisager un retour des Haïtiens qui le désirent en Afrique".

Le 14e sommet de l'UA, qui s'achève mardi, devait aussi évoquer l'avenir du Soudan un an avant le référendum sur l'indépendance du Sud, la guerre civile en Somalie, l'impasse politique à Madagascar et le régime de transition en Guinée un an après le coup d'Etat militaire.

 


 

Le Malawi à la tête de l'UA, exit Kadhafi qui voulait rester 

ADDIS-ABEBA, Reuters, 31 janvier 2010 - Le numéro un libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, a échoué dans ses tentatives pour rester un an de plus à la présidence de l'Union africaine, à laquelle les dirigeants du continent ont choisi que lui succéderait le chef de l'Etat du Malawi, Bingu wa Mutharika

Kadhafi avait été élu président de l'UA, qui regroupe 53 pays, lors du sommet annuel de l'organisation l'an dernier, malgré la forte opposition de certains dirigeants africains, et, déclarait-on dans les milieux diplomatiques, il aspirait à rester un an de plus à la tête du continent.

La présidence est attribuée sur une base régionale, tournante, et cette année c'était au tour de l'Afrique australe.

Les dirigeants, au premier jour de leur sommet à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie et siège de l'organisation panafricaine, ont choisi pour succéder à Kadhafi le président malawite, Bingu wa Mutharika.

Dans son discours de fin de mandat, Kadhafi a exhorté une nouvelle fois les dirigeants africains à lancer un processus d'unification politique à travers leur continent.

"L'Union européenne devient un seul et unique pays et nous n'en avons pas conscience", a-t-il dit. "Nous devons nous unir et rester unis. Unissons-nous dès aujourd'hui!"

 


 

Le président du Malawi remplace Kadhafi à la tête de l'Union Africaine

 

www.lemonde.fr – 31 janvier 2010

 

Le président du Malawi, Bingu wa Mutharika, a été désigné par ses pairs pour assurer la présidence tournante de l'Union africaine (UA). Il succéde au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. L'annonce a eu lieu après une réunion d'environ une demi-heure à huis clos entre les chefs d'Etat et de gouvernement des 53 Etats membres de l'UA.

 

A l'issue de cette rencontre, M. Kadhafi a déclaré, en arabe et selon la traduction officielle : "mon frère le président de la république du Malawi, Bingu wa Mutharika, va me remplacer et prendre le relais" à la tête de l'UA. "Ma responsabilité morale est suffisante, en tant que roi des rois traditionnels d'Afrique. Je suis de plus un des chefs d'Etat les plus anciens d'Afrique". Et de poursuivre : "Je n'ai besoin d'aucun titre, je resterai sur le front pour la lutte en faveur de l'UA." Il a a aussi souligné que "le président de l'UA n'a aucune prérogative".

 

"J'accepte cette responsabilité avec humilité", a réagi M. Mutharika, 76 ans, remerciant les pays d'Afrique australe pour "leur soutien unanime et inconditionnel". "L'Afrique n'est pas un continent pauvre, mais les populations africaines le sont alors que nous avons beaucoup de ressources naturelles", a-t-il insisté."Nous avons des scientifiques, des ingénieurs, des artistes, des champions sportifs qui sont maintenant dans les pays occidentaux et contribuent au développement de ces pays", a-t-il regretté. Le nouveau président de l'UA a appelé ses pairs à "plus d'actions": "il faut aller au-delà des décisions, résolutions et déclarations et commencer à agir, le temps est venu de développer l'Afrique".

 

HOMMAGE AUX HAÏTIENS

 

Le sommet de l'Union africaine s'était ouvert dimanche matin à Addis Abeba, siège de l'UA, sur un hommage aux victimes du séisme de Haïti. "Ce qui arrive en Haïti est une tragédie qui transcende les frontières. L'Afrique étant la terre d'origine de ces populations haïtiennes meurtries, elle est au premier chef concernée", a déclaré le président de la commission de l'UA, Jean Ping. Il a évoqué la dette de l'Afrique vis-à-vis de Haïti, "première République noire du monde en 1804, qui a porté le flambeau de l'émancipation du peuple noir et a payé un lourd tribut pour cela". Pour M. Ping, l'UA doit se pencher "sur la proposition avancée par le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, de voir dans quelles conditions on peut envisager un retour des Haïtiens qui le désirent en Afrique".

Le 14e sommet de l'UA, qui s'achève mardi, devait aussi évoquer l'avenir du Soudan un an avant le référendum sur l'indépendance du Sud, la guerre civile en Somalie, l'impasse politique à Madagascar et le régime de transition en Guinée un an après le coup d'Etat militaire.

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