Haïti ravagé par un séisme de magnitude 7  le 12 janvier 2010 (Agences de presse)

 


 

Une 
femme au milieu des décombres à Haïti ravagée par un séisme le 12 janvier 2010 - 
AFP - Lisandro Sue
Une femme au milieu des décombres à Haïti ravagée par un séisme le 12 janvier 2010 - (AFP - Lisandro Sue)

 

1 - Haïti frappé par un très puissant séisme

Source : info.france2.fr - 13/01/2010 | 09:31

 

Un bâtiment détruit à Port-au-Prince par le tremblement de terre qui a fait des centaines de victimes
Un bâtiment détruit à Port-au-Prince par le tremblement de terre qui a fait des centaines de victimes - AFP PHOTO - Lisandro SUERO

 

Un séisme de magnitude 7,3 a frappé l'île dans la nuit de mardi à mercredi faisant des centaines de victimes

De nombreux immeubles et habitations ont été détruits à Port-au-Prince, la capitale surpeuplée d'Haïti qui est l'un des pays les plus pauvres du monde. L'ambasssadeur des Etats-Unis évoque une "catastrophe amjeure".

Le président américain Obama a proposé une aide, de même que la France, le Vénézuela et le Canada.


130 pompiers ou sauveteurs seront sur place, a annoncé la Sécurité civile française mercredi matin. Ils arriveront de Martinique et de Brignoles (Var), a annoncé le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé l'envoi dans l'île de "deux avions, un depuis El Salvador, avec de l'aide  alimentaire d'urgence, et également depuis le Panama". "La nourriture a une importance vitale, surtout à partir des deuxième et  troisième jours", a déclaré l'un de ses responsables, ajoutant que le plus urgent étaient les secours, les médicaments et l'eau. Le PAM emploie plus de 200 personnes en Haïti
.

Les victimes
De nombreux cadavres et blessés sont visibles dans le quartier de la route de Delmas, dans le nord de la capitale haïtienne, rapporte l'agence France Presse (AFP). Des pillards étaient à l'oeuvre dans un supermarché.

Une femme assise parmi des décombres à Port-au-Prince après le tremblement de terre (AFP PHOTO - Lisandro SUERO )

Selon un journaliste de l'AFP présent sur place, la secousse, très violente, a duré plus d'une minute, allant jusqu'à faire sauter les véhicules en pleine rue. De nombreuses personnes sont sorties dans les rues après le séisme.

Des milliers d'habitants errent dans les rues dévastées de la ville, rapportent des témoins cités par l'agence. "Le centre de Port-au-Prince est détruit, c'est une véritable catastrophe", a expliqué l'un d'entre eux.

Un journaliste d'une télévision haïtienne, "Haitipal", captée sur internet depuis Washington, a rapporté que de nombreux bâtiments publics de la capitale,  y compris la présidence, s'étaient écroulés. Il a cité "le Palais national, le  ministère des Finances, le ministère des Travaux public, le ministère de la  Communication et de la Culture, le Palais de justice, l'Ecole normale supérieure". Le journaliste a aussi affirmé que les bâtiments du Parlement ainsi que la  cathédrale de Port-au-Prince s'étaient effondrés. Selon un diplomate haïtien, qui a évoqué lui aussi l'effondrement du bâtiment de la présidence, le président d'Haïti, René Préval, est vivant.

Des centaines, voire des milliers de personnes ont été ensevelies dans les ruines des bâtiments écroulés, selon des témoins cités par Reuters. Quelque 200 personnes seraient portées disparues sous les décombres d'un grand hôtel de Port-au-Prince, Le Montana, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat  français à la Coopération Alain Joyandet. Le Montana, situé sur les hauteurs  de la capitale, non loin du quartier-général de l'ONU, figure parmi les hôtels  les plus luxueux de Port-au-Prince. On ignore si des étrangers figurent parmi les victimes.

1400 Français vivent à Haïti. "Une soixantaine de Français sont réfugiés à l'ambassade (de France),  touchée par le séisme", de même que la résidence de l'ambassadeur, a précisé Alain Joyandet.

Le quartier général de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti s'est effondré en grande partie, selon un de ses employés. "Il y a de nombreuses  personnes sous les décombres, des morts et des blessés", a-t-il déclaré.

Des hommes viennent en aide à une femme prise dans les décombres d'un immeubles à Port-au-Prince (AFP PHOTO - Lisandro SUERO) v:shapes="_x0000_i1027">


Un travailleur humanitaire présent à Port-au-Prince a décrit une situation  de "chaos" et dit redouter "des milliers de morts", a rapporté un responsable de l'ONG américaine Catholic Relief Services. "C'était le pire tremblement de terre qu'il ait jamais ressenti", a-t-il ajouté

Les communications téléphoniques et le réseau des téléphones portables ne fonctionnaient plus dans la capitale haïtienne, a indiqué le département d'Etat américain.

Le séisme ressenti jusqu'à Guantanamo
L'épicentre du tremblement de terre a été localisé à l'intérieur des terres, à seulement 10 km de profondeur et à 16 km de la capitale. Un séisme de cette importance n'avait jamais été enregistré à Haïti depuis plus de 200 ans. 

Deux fortes répliques ont eu lieu peu après le séisme. Une première de  magnitude 5,9 a frappé sept minutes après le premier séisme et une deuxième, de  5,5, 12 minutes plus tard. Les secousses ont été violemment ressenties en République dominicaine, pays voisin d'Haïti. Le tremblement de terre a été si puissant qu'il a été ressenti jusqu'à Guantanamo, a indiqué le porte-parole du camp de détention américain à Cuba, situé à environ 300 km de Port-au-Prince.

Une alerte au tsunami a aussitôt été émise pour l'ensemble de la région des Antilles, avant d'être levée
Dans une rue de Port-au-Prince après l'un des plus violents tremblements de terre qu'ait jamais connu Haïti (France 2)dans la soirée.

Ces dernières années, Haïti a déjà été frappé par une série de catastrophes naturelles, notamment par une série d'ouragans meurtriers en 2008 qui ont fait plus de 800 morts et environ un million de sinistrés. Quelque 100.000 maisons avaient été endommagées.

 

 

 

 

 

Le pays le plus pauvre des Amériques

Haïti

Situé sur le continent américain dans les Caraïbes, Haïti est l'un des pays les plus pauvres et les plus démunis du  monde.

Situation géographique: Haïti (27.750 km2) partage dans les Caraïbes l'île d'Hispaniola avec la République dominicaine. Le pays est à moins de 80 km de Cuba et à quelque 1000 km de Miami (Etats-Unis).

Population: Plus de 9 millions d'habitants, dont 95 % de noirs, descendants  d'esclaves africains, et 5% de métis et de blancs. Taux d'alphabétisation: 53 %. Espérance de vie: environ 61 ans.

Quelque 1400 Français sont recensés dans le pays.

Capitale: Port-au-Prince (2,3 millions d'habitants). Autres villes  importantes: Cap-Haïtien (nord), Gonaïves (nord-ouest), Cayes (sud), Jacmel  (sud-est).

Langues: français et créole.

Religion: catholicisme (majoritaire), protestantisme, vaudou.

Histoire: sous domination espagnole jusqu'en 1697, puis française, Haïti devient la première république noire indépendante en 1804 après la défaite du  corps expéditionnaire de Napoléon Bonaparte qui voulait y rétablir l'esclavage aboli par la Révolution.

Ent
re 1915 et 1934: occupation militaire américaine, combattue par une  guérilla paysanne. De 1957 à 1986: dictature sanglante de François Duvalier ("Papa Doc"), puis de son fils Jean-Claude ("Baby Doc"), aujourd'hui réfugié en France.


En 1990, le prêtre Jean-Bertrand Aristide est élu lors de la  première élection libre au suffrage universel. En décembre 1991, il est renversé par un coup d'Etat militaire et s'exile. Il regagne Haïti en 1994 après une intervention militaire américaine. Un de ses proches, René Préval, prend la  présidence en 1996. Aristide redevient président en février 2001 après un scrutin boycotté par l'opposition. Sous la pression des Etats-Unis, de la France et du Canada, et d'une insurrection armée, il démissionne en février 2004 et s'exile en Afrique du Sud. Depuis lors, quelque 9.000 casques bleus et policiers internationaux tentent de stabiliser le pays, dirigé par un  gouvernement de transition.

Système politique: depuis la Constitution de 1987, régime semi-présidentiel avec un premier ministre issu de la majorité parlementaire au  Sénat et à la Chambre des députés. En 2006, René Préval a été réélu à la présidence de la République pour un mandat de 5 ans.

Economie: 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (deux dollars par jour), 54 % dans un état de pauvreté extrême (moins de un dollar par jour).

Ressources: culture (canne à sucre, bananes, café, mangues), pêche, élevage, industrie d'assemblage (électronique et textiles).

Taux de chômage: 65 % de la population.


Produit intérieur brut (PIB): 1300 dollars par habitant (2008, renseignement américain).

Dette extérieure: plus de 1,8 milliard de dollars.

Forces armées: l'armée haïtienne a été dissoute en 1994. La police compte quelque 2.000 hommes (IISS, 2006).

Habitants de Port-au-Prince dans les ruines de bâtiments de la capitale haïtienne (AFP - photo Twitter)

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2 - Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques

PORT-AU-PRINCE (AFP) - 13.01.2010 07:45 - http://www.tv5.org/

 

La population haïtienne le 19 juin 2009 sur le marché de la "Croix des Bossales" dans le bidonville de La Saline à Port-au-Prince- AFP/Archives - Thony Belizaire

 

 

voir_le_zoom : Prestation de serment de René Préval le 14 mai 2006 à Port-au-Prince

Prestation de serment de René Préval le 14 mai 2006 à Port-au-Prince - AFP/Archives - Roberto Schmidt

Jean Bertrand Aristid regagne Haïti en 1994 après une intervention militaire américaine. Un de ses proches, René Préval, prend la présidence en 1996.

 

voir_le_zoom : Un bidonville à la Cité du Soleil à Haïti

Un bidonville à la Cité du Soleil à Haïti - AFP/Archives - Thony Belizaire

Situé sur le continent américain dans les Caraïbes, Haïti est l'un des pays les plus pauvres et les plus démunis du monde.

- SITUATION GEOGRAPHIQUE: Haïti (27.750 km2) se partage dans les Caraïbes l'île d'Hispaniola avec la République Dominicaine. Le pays est à moins de 80 km de Cuba et à quelque 1.000 km de Miami (Etats-Unis).

- POPULATION: Plus de 9 millions d'habitants, dont 95% de Noirs, descendants d'esclaves africains, et 5% de Mulâtres et de Blancs. Taux d'alphabétisation: 53%. Espérance de vie: environ 61 ans.

- CAPITALE: Port-au-Prince (2,3 millions d'habitants). Autres villes importantes: Cap-Haïtien (nord), Gonaïves (nord-ouest), Cayes (sud), Jacmel (sud-est).

- LANGUES: français et créole.

- RELIGION: catholicisme (majoritaire), protestantisme, vaudou.

- HISTORIQUE: sous domination espagnole jusqu'en 1697, puis française, Haïti devient la première république noire indépendante en 1804 après la défaite du corps expéditionnaire de Napoléon Bonaparte qui voulait y rétablir l'esclavage aboli par la Révolution française.

Entre 1915 et 1934: occupation militaire américaine, combattue par une guérilla paysanne. De 1957 à 1986: dictature de François Duvalier, puis de son fils Jean-Claude. En 1990, le prêtre Jean Bertrand Aristide est élu lors de la première élection libre au suffrage universel. En décembre 1991, il est renversé par un coup d'Etat militaire et s'exile. Il regagne Haïti en 1994 après une intervention militaire américaine.

Un de ses proches, René Préval, prend la présidence en 1996. Aristide redevient président en février 2001 après un scrutin boycotté par l'opposition. Sous la pression des Etats-Unis, de la France et du Canada, et d'une insurrection armée, il démissionne en février 2004 et s'exile en Afrique du Sud. Quelque 9.000 Casques bleus et policiers internationaux tentent, depuis juin 2004, de stabiliser le pays, dirigé par un gouvernement de transition.

- SYSTEME POLITIQUE: Depuis la Constitution de 1987, régime semi-présidentiel avec un Premier ministre issu de la majorité parlementaire au Sénat et à la Chambre des députés. En 2006, Préval a été élu, à nouveau, à la présidence de la République pour un mandat de 5 ans.

- ECONOMIE: 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté de deux dollars par jour, 54% dans un état de pauvreté extrême (moins de un dollar par jour).

- RESSOURCES: Agriculture (canne à sucre, bananes, café, mangues). Pêche. Elevage. Industrie d'assemblage (électronique et textiles).

- CHOMAGE: 65%.

- PIB: 1.300 dollars par habitant (2008, renseignement américain).

- DETTE EXTERIEURE: plus d'1,8 milliard de dollars.

- FORCES ARMEES: L'armée haïtienne a été dissoute en 1994. La police compte quelque 2.000 hommes (IISS, 2006).

© 2010 AFP

 


 

3 - Le président d'Haïti René Préval est vivant

MEXICO (AFP) - 13.01.2010 06:34 - http://www.tv5.org/

 

voir_le_zoom : Le président René Préval le 19 avril 2009

Le président René Préval le 19 avril 2009 - AFP/Archives - Thony Belizaire

 

L'ambassadeur d'Haïti au Mexique a assuré mercredi que le président d'Haïti René Preval "est vivant" après le puissant séisme qui ravagé la capitale Port-au-Prince et provoqué l'effondrement du palais présidentiel.

 

voir_le_zoom : Le palais présidentiel détruit le 12 janvier 2010 par le séisme qui a ravagé Haïti

Le palais présidentiel détruit le 12 janvier 2010 par le séisme qui a ravagé Haïti - AFP - Lisandro Suero

L'ambassadeur d'Haïti au Mexique a assuré mercredi que le président d'Haïti René Preval "est vivant" après le puissant séisme qui ravagé la capitale Port-au-Prince et provoqué l'effondrement du palais présidentiel.

 

L'ambassadeur d'Haïti au Mexique a assuré mercredi que le président d'Haïti René Preval "est vivant" après le puissant séisme qui ravagé la capitale Port-au-Prince et provoqué l'effondrement du palais présidentiel.

L'ambassadeur d'Haïti, M. Robert Manuel, a souligné que nombre d'édifices publics s'étaient effondrés et que le Palais national, siège de la présidence, avait subi de graves dommages.

Mais "tout ce que je peux confirmer, c'est que le président (René Préval) est vivant et son épouse aussi", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse après avoir rencontré le secrétaire d'Etat mexicain pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Salvador Beltran.

"La situation est gravissime", en particulier dans les quartiers les plus populaires, a-t-il ajouté, avant d'expliquer qu'il avait pu entrer en communication avec plusieurs fonctionnaires en Haïti, mais qu'il n'y avait encore aucun bilan des victimes disponible.

Un puissant séisme de magnitude 7 s'est produit mardi peu avant 17H00 locales (22H00 GMT) près de la capitale Port-au-Prince, faisant craindre des centaines de morts.

© 2010 AFP

 


 

4 - De nombreux employés de l'ONU portés disparus à Haïti

NEW YORK (Nations unies) (AFP) - 13.01.2010 06:43 - http://www.tv5.org/

 

Un soldat de la Minustah le 20 juin 2009 avec des enfants à Haïti

Un soldat de la Minustah le 20 juin 2009 avec des enfants à Haïti - AFP/Archives - Thony Belizaire

 

De nombreux employés de l'ONU sont portés disparus à Haïti après le violent séisme qui a détruit le siège de la mission de stabilisation de l'ONU dans le pays (Minustah), a rapporté mercredi un responsable de l'organisation.

 

voir_le_zoom : Des soldats de la Minustah le 19 juin 2009 à Haïti

Des soldats de la Minustah le 19 juin 2009 à Haïti - AFP/Archives - Thony Belizaire

De nombreux employés de l'ONU sont portés disparus à Haïti après le violent séisme qui a détruit le siège de la mission de stabilisation de l'ONU dans le pays (Minustah), a rapporté mercredi un responsable de l'organisation.S

De nombreux employés de l'ONU sont portés disparus à Haïti après le violent séisme qui a détruit le siège de la mission de stabilisation de l'ONU dans le pays (Minustah), a rapporté mercredi un responsable de l'organisation.

"Pour le moment, de nombreux employés restent portés disparus", a dit le chef des missions de maintien de la paix de l'ONU Alain Leroy dans un communiqué.

Il ajouté un peu plus tard lors d'une conférence de presse ne disposer d'"aucun bilan humain" à ce stade.

Situé dans la capitale Port-au-Prince, le siège de la Minustah "a été détruit" et des troupes de la mission tentent de secourir les personnes prises au piège des décombres, a dit M. Leroy. "Personne n'a encore été sauvé", a-t-il ajouté.

Edmond Mulet, chef adjoint des missions de maintien de la paix de l'ONU, a précisé qu'entre 200 et 250 personnes travaillent habituellement dans ces locaux. Le nombre d'employés s'y trouvant pourrait toutefois être inférieur, le séisme étant survenu à un heure où certains employés ont déjà quitté les bureaux.

La Minustah dispose d'un autre bâtiment près de l'aéroport, qui sert de base logistique, et qui a également été "légèrement endommagé", a indiqué M. Mulet.

Les autorités haïtiennes n'étaient pas en mesure dans l'immédiat de fournir un bilan des morts et des blessés suite au violent séisme de magnitude 7 qui s'est produit mardi peu avant 17 heures locale (22H00 GMT).

Depuis juin 2004, la Minustah est stationnée dans l'île et compte environ 11.000 personnels dont 7.000 soldats et 2.000 policiers.

"En ce moment, je suis très inquiet pour le peuple d'Haïti et aussi pour tout le personnel de l'ONU qui y est déployé", a déclaré de son côté le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, adressant ses "pensées" aux Haïtiens.

Des messages d'alerte ont été adressés aux différentes représentations dans le monde du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), afin de préparer une mobilisation majeure des secours à destination d'Haïti, selon une porte-parole de l'OCHA, Stephanie Bunker.

 


 

5 - Une aide massive commence à arriver à Haïti

 

PORT-AU-PRINCE, AFP, 14 Janvier 2010 — D'énormes moyens militaires ont commencé à être mis en oeuvre mercredi en milieu de journée à Haïti dans la cadre de la mobilisation internationale pour secourir ce pays dévasté par un très fort séisme qui pourrait avoir fait des dizaines de milliers de morts.

L'aéroport de Port-au-Prince, fermé après le tremblement de terre, puis rouvert vers 14h30 GMT, a vite été saturé, ce qui a notamment forcé un gros porteur français à retarder son départ de l'île de la Martinique.

Parallèlement, un bâtiment des garde-côtes des Etats-Unis est arrivé, suivi par un second bateau. Un porte-avions nucléaire américain devait être jeudi en vue d'Haïti et Washington envisage d'y envoyer un navire-hôpital. Le tout sur fond de mobilisation majeure annoncée par l'ONU en faveur du pays le plus pauvre des Amériques, où le secrétaire général Ban Ki-moon devait se rendre "dès que possible".

La Fédération internationale de la Croix-Rouge, dont le siège est à Genève, se préparait à venir en aide à "un maximum de trois millions de personnes", soit le nombre des habitants de la zone touchée par le séisme. Elle a lancé un appel de fond préliminaire de 10 millions de dollars.

La Banque mondiale s'est engagée au déblocage de 100 millions de dollars supplémentaires pour Haïti, cependant que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque interaméricaine de développement (BID) devraient lui emboîter le pas.

Nourriture, secours, médicaments et eau sont d'une "importance vitale" dans ce territoire démuni, où plus aucune infrastructure ne fonctionne, a relevé le Programme alimentaire mondial (PAM), agence des Nations unies qui compte plus de 200 personnes sur place et s'apprêtait à dépêcher deux avions transportant de l'aide alimentaire.

A la tribune de l'Assemblée générale de l'Onu, l'ancien président américain et envoyé spécial de l'ONU pour Haïti Bill Clinton a lancé mercredi un appel aux contributions financières, "même un ou deux dollars".

Le président Barack Obama a promis une action "rapide, coordonnée et énergique" pour sauver des vies, et le Groupe de Rio, organisme régional groupant 24 pays latino-américains, a appelé la communauté internationale à une "aide d'urgence".

Dans une course contre la montre pour retrouver les éventuels survivants, des sauveteurs français, canadiens, vénézuéliens ou encore chiliens, accompagnés de chiens et de tonnes de matériel, étaient attendus.

Un C-130 Hercules canadien transportant une mission de reconnaissance devait atterrir dans l'après-midi à Port-au-Prince, et un gros porteur C-17 devait quitter le Canada avec à son bord du personnel et un hélicoptère Griffon.

Un autre C-17 pourrait partir ultérieurement, et la frégate canadienne Halifax va appareiller pour Haïti, transportant un hélicoptère Sea King.

Par ailleurs, trois avions de transport militaire français Casa ont décollé mercredi de Fort-de-France, en Martinique, avec une cinquantaine de personnes et du matériel humanitaire pour Port-au-Prince, puis un Airbus A310 a quitté la base aérienne d'Istres (sud-est de la France), avec à son bord une soixantaine de membres de la Sécurité civile.

La France et les Etats-Unis se sont à cet égard entendus mercredi pour coordonner leurs efforts d'aide.

Le Venezuela a envoyé cinquante sauveteurs, des vivres et des médicaments, tandis que le Brésil devait expédier 28 tonnes d'aliments et d'eau potable et accorder une aide financière immédiate de 10 à 15 millions de dollars.

Le Chili va envoyer 15 tonnes d'aide, du personnel médical et une équipe de sauveteurs, la Colombie et la République dominicaine une équipe de secouristes spécialisés, Cuba une aide médicale d'urgence.

Deux pays des Caraïbes, le Guyana et Trinité-et-Tobago, ont assuré qu'ils allaient offrir deux millions de dollars.

Le Mexique va envoyer trois avions et un navire-hôpital avec 70 tonnes de vivres ainsi qu'une centaine de sauveteurs, médecins et techniciens.

De l'autre côté de l'Atlantique, la Commission européenne a débloqué trois millions d'euros d'aide d'urgence et activé son système de gestion de crise.

Les Pays-Bas et l'Allemagne ont débloqué respectivement deux et un million et demi d'euros d'aide humanitaire, le Danemark 1,34 million d'euros.

La Grande-Bretagne a prévu l'envoi d'experts, la protection civile italienne celui d'une équipe de secours, et un avion militaire belge avec une soixantaine de sauveteurs devait partir mercredi soir pour Haïti.

Le ministère russe des Situations d'urgence devait dépêcher un avion Il-76 avec à son bord 20 médecins ainsi qu'un hôpital de campagne aéroporté et la Jordanie un avion avec de l'aide alimentaire et médicale.

L'Australie a annoncé le déblocage de neuf millions de dollars américains.

Dans le même temps, le pape Benoît XVI a appelé à "la générosité de tous" et assuré que l'Eglise catholique allait faire intervenir ses institutions caritatives.

Le chanteur américano-haïtien Wyclef Jean a pris la tête d'une armée de célébrités du cinéma et de la musique, dont le couple d'acteurs Brad Pitt et Angelina Jolie, mobilisées pour venir en aide à Haïti.

Enfion, le champion cycliste américain Lance Armstrong a promis jeudi de verser 250.000 dollars américains pour venir en aide aux victimes du séisme qui a frappé Haïti.

 


 

6 - Port-au-Prince : survivre au milieu des morts

Par TF1 News (http://lci.tf1.fr/), 14 janvier 2010, 09:26

Des centaines de milliers d'habitants qui ont tout perdu, et livrés à eux-mêmes, tentent de survivre et d'extraire les survivants et les morts des décombres.

                          

Port-au-Prince n'a plus l'aspect d'une ville, mais celui d'un immense camp de réfugiés, où des dizaines de milliers de personnes réclament désespérément de l'eau, de la nourriture et des médicaments. Crasseux, blessés, désespérés, de nombreux survivants ont fabriqué comme ils le pouvaient des tentes avec des bouts de tissu trouvés ici et là. C'est dans ces conditions précaires qu'ils ont passé une nouvelle nuit dans les rues, à la merci de nouvelles secousses, de la pluie ou de violences toujours possibles. Unis dans le malheur, ils se racontent leur histoire. Serrés les uns contre les autres, ils scrutent le ciel dans l'espoir d'apercevoir les avions de l'aide internationale.

 

Les plus chanceux ont réussi à récupérer des provisions et de l'eau pour leurs proches, parfois en pillant un supermarché. D'autres ont récupéré le peu qu'ils possédaient dans leur maison en ruine pour installer un logement de fortune. Les plus mal lotis en sont réduits à boire l'eau insalubre des fontaines publiques. "Les campements ne sont pas bien aménagés parce que l'aide tarde à arriver et nous avons peur de dormir dans des maisons en ruine. S'il commençait à pleuvoir, ce serait terrible. Nous n'aurions nulle part où aller", observe une infirmière, réfugiée parmi les autres.

Des sauveteurs aux mains nues

Aggravant le dénuement des survivants, viennent aussi des rumeurs effrayantes. Des milliers d'Haïtiens paniqués ont ainsi tenté dans la nuit de mercredi à jeudi de rejoindre les hauteurs de Pétion-ville, en banlieue de Port-au-Prince, suite à l'annonce de l'arrivée prochaine d'un tsunami. Dans les cris de la foule, beaucoup tentaient d'atteindre Kenscoff, à pied ou en voiture. Avec couvertures et enfants dans les bras, les réfugiés essayaient tant bien que mal de se frayer un passage dans les ruelles montantes. Des Haïtiens expliquaient aussi que la ville côtière de Jacmel avait été rayée de la carte suite à l'arrivée de la supposée vague géante. Pourtant, aucun élément concret ne permettait de confirmer la montée des eaux aux abords de Port-au-Prince. Plusieurs témoignages ont ainsi indiqué que l'aéroport de la ville, qui se trouve en bord de la mer, n'était pas touché par une quelconque montée des eaux.

Avant la nuit, durant des heures, les survivants errant comme perdus dans les rues ont tenté de dégager des blessés à mains nues, battant en retraite précipitamment lorsque de nouvelles répliques venaient secouer les décombres. Dans les maisons en ruines, les corps des victimes restent dans la position qui était la leur au moment du drame : un couple surpris pendant la sieste, des petites filles recouvertes de poussière, des femmes presque dévêtues dont les yeux restent ouverts de frayeur. Dans les carcasses de voitures accidentées, des corps carbonisés sont toujours là. Les cadavres retirés des décombres sont alignés dans les rues, à même le sol, recouverts d'un drap. Pas la moindre ambulance, pas de pompiers, encore moins de pelleteuses. L'Etat haïtien a été frappé au coeur, comme en témoigne le Palais présidentiel effondré. "Depuis plus de 24 heures, personne, ni l'ONU, ni aucune autorité, n'est venue pour nous donner ne serait-ce qu'un verre d'eau", déplore un fonctionnaire haïtien.

Parfois, dans un campement de fortune, une procession s'organise. Elle traverse le décor rempli de ruines et de morts en chantant à tue tête à "la gloire de Dieu". "En avant les soldats du Christ, la délivrance est tout près", clament-ils en français, tout en se frappant les coudes ou les genoux avec les mains. D'autres réfugiés se groupent autour de radios pour essayer d'avoir des nouvelles et écouter les témoignages diffusés par la radio locale Signal FM.

Note d’information : Vous avec des proches en Haïti ? Contactez la cellule de crise du Quai d'Orsay : 01 43 17 53 53

 


 

7 - Haïti dévastée par le séisme

 

AP, 14 janvier 2009 - Alors qu'il était toujours difficile d'établir un bilan fiable du séisme qui a frappé Haïti mardi, les rescapés passaient une deuxième nuit dans les décombres de la capitale Port-au-Prince.

Les premiers avions d'aide étaient attendus jeudi avec à bord de l'eau, de la nourriture, du matériel médical, des abris et des chiens renifleurs pour tenter d'apporter le minimum dans ce pays considéré comme l'un des plus pauvres de l'hémisphère ouest. Un C-130 américain a pu atterrir mercredi dans la capitale haïtienne et a dores et déjà évacué quatre blessés graves vers la base de Guantanamo, à Cuba.

Dans ce paysage de désolation après le séisme de magnitude 7, les corps jonchaient les rues de la capitale où de nombreux bâtiments publics ont été lourdement touchés notamment le palais présidentiel. Le chef de l'Etat André Préval, qui a échappé à la catastrophe avec sa femme, a d'ailleurs évoqué un bilan pouvant atteindre plus de "100.000" morts.

Toute la capitale était recouverte d'un nuage de poussière blanche qui s'élevait des décombres. Les survivants erraient dans les rues alors que d'autres tentaient de retrouver des rescapés dans les ruines.

Face à l'urgence, environ 3.000 policiers et Casques bleus ont déblayé les débris, dirigé la circulation et assuré la sécurité, notamment à l'aéroport, le port et les principaux bâtiments. Des pillages se sont produits juste après le séisme, principalement de la nourriture.

Devant l'absence de structure médicale, le parking de l'hôtel Villa Créole de Port-au-Prince est devenu un centre de triage. Sous des tentes montées avec des draps, des dizaines de personnes attendaient d'être soignées avec des blessures à la tête, les côtes écrasées ou les os brisés. "Je ne peux plus le supporter, mon dos me fait trop mal" indique Alex Georges, 28 ans, qui patiente là depuis plus d'une journée en attendant son tour. Il était en cours au moment du séisme et onze étudiants ont été tués dans une école de Morne Hercule, par la chute du toit.

Les rescapés vont désormais affronter les risques d'épidémie de dengue et la rougeole, des maladies endémiques dans ce pays très pauvre. Selon la Croix rouge, trois des neuf millions d'habitants ont besoin d'une aide d'urgence. AP

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