9e Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs

                       du 15 au 18 mars 2012

                                   « Enfances d’ici et d’ ailleurs »

 

                         Centenaire Léon-Gontran Damas

                          Centenaire Léon-Gontran Damas

Le cycle infernal des saisons arrive enfin aux jours heureux d’échanges et de rencontres poétiques printanières placées sous le sceau de la néo-négritude et de l’ouverture aux Autres Ailleurs. Ce n’est pas une « Saison en enfer » que nous préconisons, n’en déplaise au génie de Rimbaud, mais une Saison au paradis de la poésie des Afriques et d’ Ailleurs « à la recherche de notre moi enivré » pour la 9e fois consécutive ; car ces rencontres nous ne les plaçons guère sous le signe de l’austérité, mais sous le signe du mémoriel et de l’émotion du plaisir du beau plastique et rythmique. C’est une des conceptions de la néo-négritude dont notre festival est la défense et l’illustration majeure pour la construction d’un monde solidaire et pluriel. C’est ainsi que nous apportons notre singularité, non pas pour nous opposer machinalement, mais pour enrichir la création francophone. De cette manière le thème national de l’enfance du Printemps des poètes devient dans notre prisme néo-nègre «enfances d’ici et d’ Ailleurs », il s’en est fallu de peu pour que l’on ne l’appelât pas en recourant au créole : « enfances côté nou !». Le créole, une sacrée composante de la société française, chargée de métissages qui fleurent bon l’Afrique comme ne peuvent guère le nier les tenants de la créolisation. Ces derniers non seulement constituent des « départements de la négritude », comme l’affirmait jadis Aimé Césaire, mais surtout puisent à la source du premier des poètes de la négritude de la génération des Années 40 : le poète guyanais Léon-Gontran Damas (auteur de Pigments en 1937 interdit en 1939) dont nous commémorons le centième anniversaire de sa naissance. Celui-ci écrivait, en 1956, sur la première page de son long poème Black-Label : Trois fleuves/ Trois fleuves coulent/ Trois fleuves coulent dans mes veines » avant de reprendre et de jouer sa litanie qui rythme tout le poème : « BLACK-LABEL A BOIRE / pour ne pas changer/Black-Label à boire / à quoi bon changer ». « l’eau de sang-mêlé des TROIS FLEUVES » (poème Si depuis peu in Névralgies en 1966) ne l’a pas empêché de réunir avec fierté deux mots, à l’époque, antinomiques, à savoir « Black » et « Label ». Ce Black-Label du créole nègre fondamental , Damas- « l’ illustrateur de la négritude » (Senghor)- le transforme en un étendard de musique rythmique de la fierté nègre, laquelle fut adressée d’ abord aux nègres du monde entier puis au reste de l’humanité, écrirons-nous pour inscrire notre réflexion dans le schéma primordial que nous a transmis notre premier Parrain, le poète malgache de la négritude Jacques Rabémananjara (Grand Prix de la francophonie de L’ Académie française pour l’ensemble de son œuvre et ancien Vice –Président de la république de Madagascar). Si nous ne sommes pas dans l’histoire, nous sommes indéniablement rattrapés vivement par l’Histoire ! L’une des composantes de la néo-négritude est d’être les incorruptibles gardiens du temple de la négritude qui commence avec René Maran en 1921 et s’achève avec les indépendances africaine et malgache. Nous ne nous laisserons guère brouiller notre histoire par des jeteurs de sorts maladroits qui tentent vainement de nous voler notre passé, notre présent et notre futur ! Le nom de Félix Eboué, ce Guyanais grand orchestrateur de la résistance à l’Allemagne nazie, trône, enfin, sur le fronton de l’aéroport international de Cayenne, récemment rebaptisée à son effigie .Nous en savons gré au président de la République française. De même, nous félicitons grandement le maire de Paris, pour avoir, sous l’impulsion de Roger Lise - le président de l’association Gaston Monnerville- érigé à proximité du Sénat (Place André Honnorat, Paris 6e) le premier buste Noir de Paris, représentant, Monnerville, le président du Sénat, dans toute la splendeur de sa négritude (sculpture signée Jacques Canonici). Il est important que les grands hommes noirs soient ainsi honorés. En ce qui nous concerne, avec le parrain de la 9e édition de notre festival, le poète de la négritude Martial Sinda (Premier poète de l’AEF en 1955, Grand Prix littéraire de l’AEF en 1956, professeur d’histoire honoraire à la Sorbonne et président des Amis de René Maran) nous nous battons pour qu’une plaque commémorative soit apposée sur les lieux de résidence Parisienne de René Maran sis à Pairs 14e et 6e. Ce travail de reconnaissance des Noirs qui ont honoré la France tout en émancipant « leur frère de race » doit se faire non seulement en Métropole et dans les DOM TOM, mais aussi en Afrique. Nous soulignerons grandement dans cet esprit le colloque international Simon Kimbangu (du nom du leader qui lutta dans les années 20 pour que les Noirs soient au Congo-Léopoldville des « hommes pareils aux autres ») qui s’est tenu l’été dernier à Kinshasa et à Nkamba, la nouvelle Jérusalem (depuis 1969 le kimbanguisme est devenu une religion reconnue par le Conseil œcuménique des églises). Pendant la période entourant ce colloque international présidé par l’ historien Elikia M’bokolo, la haute cour militaire de justice de la République démocratique du Congo a cassé le procès colonial qui condamnait, en 1921, Kimbangu à la peine capitale commuée par la suite en prison à perpétuité par le roi des Belges (Il y mourut en 1951) ; de même le poète-historien Martial Sinda , pionnier des écrits sur la question (auteur d’ une thèse de doctorat en 1961 et du livre de référence le messianisme congolais en 1972), a été fait premier docteur honoris causa de l’ université Simon Kimbangu de Kinshasa. Il est fort important que tous les artisans de l’égalité et de la justice du monde noir et d’ ailleurs soient réhabilités aussi en leur terre natale. C’est le message minimaliste que, nous autres poètes et artistes de la néo-négritude et d’ Ailleurs, nous nous devions d’ apporter en cette année printanière 2012 , sœur de celle de 2011 qui a vu le printemps arabe, comme me le souffle mon inséparable compagnon de lutte Moa Abaïd natif d’ Algérie ; lequel souhaite créer un souffle de solidarité poétique avec les peuples arabes qui ont écrit ces événements en lettres d’ or sur le livre inaliénable de la Liberté ! Nous avons également une pensée pour le poète congolais Sébastien Matingou, lequel n’est plus, mais il restera à tout jamais inscrit joliment sur notre livre du souvenir. Et nous finiront par Citer le poète sénégalais Birago Diop dans son célèbre poème Souffle : « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis,/ Il sont dans l’ ombre qui s’ éclaire / et dans l’ ombre qui s’ épaissit, / les morts ne sont pas sous la terre:/ ils sont dans l’ arbre qui frémit,/ ils sont dans le bois qui gémit./ ils sont dans l’ eau qui coule,/ ils sont dans l’ eau qui dort,/ ils sont dans la cave, ils sont dans la foule:/ les morts ne sont pas morts. » .

Bon festival poétique !!!

Thierry Sinda

Le président

COMITE D’ORGANISATION

Président : Thierry SINDA

Professeur de Lettres, poète, délégué général chargé de la francophonie de la Société des Poètes français, critique de cinéma au magazine Amina, Fondateur de La Feuille-Revue semestrielle panafricaine de cinéma, Directeur de communication du magazine Francophonie Actualités, conseiller littérature et cinéma du III FESMAN (Festival Mondial des Arts Nègres -décembre 2009), Président de l' Union pour la Nouvelle France, Secrétaire général de l’ association des Amis de René Maran, Directeur général des Palabres Culturelles Internationales(www.palabresculturellesinternationales.com ), co-fondateur de La Revue littéraire du monde noir et auteur d’une thèse de doctorat sur la négritude. Il a publié un drame poétique Voyage en Afrique à la recherche de mon moi enivré aux éditions Atlantica-Séguier (www.atlantica.fr).

Directeur artistique : Moa ABAÏD (acteur, metteur en scène, arthérapeute et co-fondateur de Radio beur et radio Soleil)

Contact : poetesdesafriques@voila.fr

Tel : 06 10 01 95 25

PARTENAIRES : Société des poètes français, Printemps des poètes, Amina, Francophonie Actualités, La Revue Littéraire du Monde Noir, Librairie Orphie, Restaurant comorien Hawassi (La Courneuve), Palabres Culturelles Internationales, Madagascar Tribune, Télé LC2 , Radio radicale, Grioo.com, Africulures.com , Sangonet.com, l’ agence de la promotion et des cultures du voyage(APCV) , Neuilly Ntoumba Cleaning (Guy Mayembo), lafriquedanstouslessens.com, Agence presse médiatropiques, EURO 2TD(Agence de communication), Sphère-web-infos (L’autre actualité), Diaspora africaine (Djibril Gningue), Dominique Drouet et Colette Perrier, Valério Truffa (atelierfiwe.com) , Philippe Gateau(webmaster) et Giselle Desloumeaux (enseignante)

PROGRAMME DU 15 AU 18 MARS 2012

Jeudi 15 mars

19h30 à 23h : Lectures-dédicaces-cocktail

Poètes : HOURIA (Malgacho-comorienne), Bernabe LAYE (Bénin), Annie-Monia KAKOU (Côte d’ Ivoire), Jean-Joël LEMARCHAND (adjoint au maire de Choisy-le-Roi), Francine RANAIVO (Madagascar), Raoul-Philippe DANAHO(Guyane), Denise CHEVALIER(Martinique), Habib OSMANIE(BEUR), Jean-Paul HABIMANA(Rwanda)

Musicien : Serge TATNOU (Cameroun)

Lecture des Anciens: Moa ABAÏD / Samuel LEGITIMUS (Langstone Hugues)

Conférence-débat : L’intelligence artificielle et le développement de l’Afrique par Léopold ROKO (Docteur ès sciences informatiques)

LIEU : La Société des Poètes français

16, rue Monsieur le Prince

75006 Paris

M° Odéon

Tel : 01 40 46 99 82

Vendredi 16 mars

19h30 à 23h : Lectures-dédicaces-cocktail

Poètes : Tinou LATIVAL(Guadeloupe), Monia BOULILA (Tunisie), Anne OGOR, Solal VALENTIN(Martinique) accompagné par Franck PROIX , Alain-Alfred MOUTAPAM (Cameroun), ANTSIVA (Madagascar), Ndongo MBAYE(Sénégal), Prisca OTOUMA(Gabon), François ESSINDJI (Cameroun), Fatima CHBIBANE-Bennaçar(Maroc), Thierry SINDA(Congo)

Musicien traditionaliste: François ESSINDJI (Cameroun)

Lecture des Anciens : Moa ABAÏD / Samuel LEGITIMUS (Langston Hugues)

Conférence-débat : La lecture senghorienne de Baudelaire par Prisca OTOUMA (docteur ès lettres)

LIEU : La Société des Poètes français

16, rue Monsieur le Prince

75006 Paris

M° Odéon

Tel : 01 40 46 99 82

Samedi 17 mars

15h à 20h30 : Lecture-dédicaces-cocktail /Suivie du dîner des poètes 10 € (réservation svp)

Poètes : Jean-Baptiste TIEMELE (Côte d’ Ivoire), HOURIA (Malgacho-comorienne), Monia BOULILA ( Tunisie), Lazhari LABTER,(Algérie),Bernabé LAYE (Bénin), Enide Darius GORDIEN (Guadeloupe), Fredy JAOFERA (Madagascar),Théodia THEODORO (Portugal), Romuald CHERY(Martinique), Jeanine DION GUERIN, Sophie CERCEAU(Brésilo-béninoise) , Nana Youla YANSANE (Franco-guinéenne), Jaimé GALDOS (Pérou), Touhfat MOUHTARE( Comores), Jean-Claude JANVIER-MODESTE (Martinique), Ferdy AJAX ( Haïti),Evelyne Pélerin NGO MAA (Cameroun), Marie-France DANAHO (Guyane), Iverlene DIALLO (Barbade), Alain-Alfred MOUTAPAM(Cameroun),Denise CHEVALIER (Martinique), Thierry SINDA(Congo), Ndongo MBAYE(Sénégal), Lima FABIEN(Martiniquo-Guyanaise) , Fatima CHBIBANE-Bennaçar (Maroc)

Humoriste: Aline ZOMO-BEN (Cameroun)

Musicien : Tinou LAVITAL (Guadeloupe)

Conférence-débat : Pour une nouvelle approche de L.G. Damas par Thierry SINDA -

lecture illustrative : Moa ABAÏD, Denise CHEVALIER

LIEU : librairie Orphie

Les ailleurs francophones –outremer

15, rue Victor Cousin

75005 Paris

RER Luxembourg

Tel : 01 43 25 90 71

Dimanche 18 mars

A partir de 15 heures précises/Hommage à feu Sébastien Matingou

Lectures, débats, cocktail dinatoire et animations artistiques

Hommage au poète Sébastien Matingou par Thierry Sinda, Moa Abaïd, Denise Chevalier, Ariane Sélassié-Crochet, Houria, Guy Mayembo, Corneille TOUTIRI accompagné par Hélène et Francine et Cécile Matingou.

Poètes : Iverlene DIALLO (Barbade), Guy KOUROU (Congo), Nana Youla YANSANE (Franco-guinéenne), Jean-Joël LEMARCHAND (adjoint au maire de Choisy-le-Roi), Théodia THEODORO (Portugal), Jean-Paul HABIMANA(Rwanda), Touhfat MOUHTARE ( Comores), Jean-Baptiste TIEMELE (Côte d’ Ivoire), Solal VALENTIN(Martinique) accompagné par Franck PROIX, Tinou LAVITAL (Guadeloupe) , Pascale RABESANDRATANA(Madagascar), Ferdy AJAX ( Haïti),Evelyne Pélerin NGO MAA (Cameroun), Jean-Claude JANVIER-MODESTE (Martinique), Omolei PONS DOLO (Franco-Malienne), Enide Darius GORDIEN (Guadeloupe), Alain Alfred MOUTAPAM, Evelyne Pèlerin NGO MAA(Cameroun), Habib OSMANI (BEUR),Isis Noor YALAGI (Martiniquo-Togolaise),Thierry SINDA, Lima FABIEN(Martiniquo-Guyanaise), Fatima CHBIBANE-Bennaçar(Maroc)

Présentations de livre : De Chartes à Chicago : ce Voyage qui a changé ma vie par Cyprian JOSSON et L’utopie d’un escroc (éd. Société des écrivains) par Kululu SONAKANDA

Animation/ présentation: Tinou LAVITAL (Guadeloupe)

Musiciens : Serge TATNOU (Cameroun) / Partageons nos différences (B.Roque, L. Kouyaté) / Guy KOUROU

Humoriste: Aline ZOMO-BEN (Cameroun)

LIEU : dans un loft (porte verte)

6, impasse Popincourt

(Niveau 34-36 rue Popincourt)

75011 Paris

M° Voltaire

Tel : 06 10 01 95 25

 

 

A NOTER

Pour une nouvelle approche de Léon-Gontran Damas (Cayenne 1912-Washington 1978):

« Le centenaire de la naissance du poète et écrivain guyanais Léon-Gontran Damas doit être un moment privilégié pour revisiter son œuvre et pour lui donner sa juste place dans le mouvement de la négritude. Dans l’étude d’un mouvement littéraire, et par conséquent des filiations, il est à notre sens impossible d’ évoquer justement Léon-Gontran Damas sans mettre en exergue les idées qu’ il hérite de son compatriote guyanais René Maran , lequel ouvre la voie de la négritude littéraire en publiant Batouala, véritable roman nègre(Prix Goncourt 1921) . Ce roman est le premier grand manifeste de la négritude littéraire. » T. S.

 

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