Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) : le président Ali Bongo assure la présidence; prolongation de la transition en RCA entérinée ; retour du Rwanda dans la dite Communauté, et l’UA qui s’engage.

 

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Centrafrique : La CEEAC entérine la prolongation technique de la transition

par: APA publié le : 26/05/2015 à 15:57 UTC

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a entériné la prolongation technique de la transition en Centrafrique, rapporte le communiqué final ayant sanctionné le 16ème sommet ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC tenu lundi à N’Djamena.La prolongation du mandat des autorités de la transition avait été préconisée par le forum national de réconciliation tenu du 5 au 11 à  Bangui.

Pour entrer en vigueur, la décision, combattue par certains délégués, devait être préalablement entérinée par la CEEAC qui a définitivement tranché le débat en autorisant la prolongation technique de la transition.

Réunis lundi dans la capitale tchadienne pour leur 16ème sommet ordinaire, les chefs dEtat de la CEEAC en ont décidé ainsi pour permettre aux autorités de la transition d’organiser des élections crédibles et transparentes avant la fin de l’année 2015 conformément aux recommandations du forum national de réconciliation tenu à  Bangui du 5 au 11 mai, précise le communiqué lu à  la télévision tchadienne par le ministre tchadien de l’Economie, du Commerce et du Développement touristique, M. Aziz Ahamat Tibeg.

Selon le texte, la conférence des chefs d’Etat de la CEEAC a exhorté les Etats membres et les partenaires internationaux à  maintenir et à  accroitre leur appui multiforme à  la République centrafricaine.

Le communiqué annonce la tenue, à  une date qui n’est pas précisée, d’une session spéciale de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du COPAX (Conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale) exclusivement consacrée à  la République centrafricaine.

La conférence a décidé, par ailleurs, de rester saisie de la question centrafricaine, la CEZEAC demeurant le cadre le plus approprié pour aider les Centrafricains à  sortir définitivement leur pays de la crise.

Signature : APA  - Copyright : © APA

 

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Le Rwanda réintègre la CEEAC après 8 ans de bouderie

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com),Date: Mardi 26 mai 2015 – La République du Rwanda a décidé de réintégrer la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qu’elle avait librement décidé de quitter en 2007 pour concentrer sa présence et ses actions au sein de la communauté des Etats de l’Afrique de l’est dont elle est également membre.

Le Rwanda redevient le 11ème Etat membre de cette institution d’intégration régionale. Il avait relancé sa demande de réintégration il y a trois ans. Son retour témoigne de la volonté du pays des mille collines de renforcer les liens économiques avec les pays membres de la CEEAC. Son charismatique président, Paul Kagamé n’était cependant pas présent au sommet de Ndjamena au Tchad où a été décidé la réintégration de son pays.

Le Rwanda devient, par ailleurs, le premier pays de la CEEAC dont la langue officielle est l’anglais. Le français étant devenu la 2ème langue après une reforme radicale. L’Angola et Sao Tome & Principe, deux autres pays membres de la CEEAC, ont le portugais comme langue officielle alors que la Guinée Equatoriale a pour première langue l’espagnol et le français comme 2ème langue. Le Cameroun, autre pays moteur de la CEEAC est bilingue (français – anglais) avec le français comme première langue.

Tous les onze Etats membres de la CEEAC qui peinent à mettre en œuvre une véritable intégration physique et économique sont : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République démocratique du Congo (RDC), Rwanda, Tchad et Sao Tome & Principe.

Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat gabonais a été désigné pour assurer la présidence tournante de cette communauté et dynamiser davantage les projets d’intégration communautaire.

Antoine Relaxe

 

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L'UA engagée aux côtés de la région d'Afrique centrale (Chergui)

 

mardi, 26 mai 2015 15:49 - aps.dz

N'DJAMENA- L'Union africaine demeurera engagée aux côtés de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC) sur le plan politique et technique, a souligné le Commissaire de l'Union africaine à la paix et à la sécurité, Smail Chergui, à l'occasion du 16ème Sommet ordinaire de la CEEAC dont les travaux ont pris fin lundi soir à N'Djamena (Tchad).

"L'Union africaine restera activement engagée aux côtés de la région : sur le plan politique, avec l'accompagnement du Conseil de paix et de sécurité qui a autorisé le déploiement de la Force multinationale mixte en janvier dernier", a déclaré M. Chergui dans une allocution prononcée à l'occasion du sommet, qui a été marqué par la désignation du président gabonais, Ali Bongo, à la tête de la CEEAC, en remplacement du président tchadien, Idriss Déby Itno.

Sur le plan technique, a ajouté M. Chergui, l'UA est engagée dans la région, avec la contribution de la Commission à l'élaboration des documents opérationnels de la Force de la Force multinationale mixte, et sur le plan financier enfin, avec la mobilisation des ressources requises."

"Sur ce dernier point, il me plait d'informer le Sommet, que nous avons conclu hier une consultation avec les pays de la région sur l'utilisation des fonds obtenus à ce jour et dont le montant s'élève à plus de 60 millions de dollars", a annoncé le diplomate algérien.

Pour ce qui est de la situation en Centrafrique, M. Chergui a estimé que la tenue réussie du Forum de Bangui et l'engagement des parties au conflit pour déposer les armes a conforté la conviction de l'UA que "les Centrafricains sauront surmonter les déchirures induites par la violence inouïe qui a endeuillé leur pays.",

"Il s'agit maintenant d'accompagner les autorités de transition et les autres parties prenantes dans la mise en oeuvre des conclusions du Forum. Je voudrais ici, à la suite du Conseil de paix et de sécurité,  souligner l'impératif de la tenue rapide des élections".

L'Union africaine, à travers sa Mission en Centrafrique et pour l'Afrique centrale, continuera à appuyer le processus en cours.

D'autres questions, notamment celle de la mise en oeuvre de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région - auquel sont parties plusieurs Etats membres de la CEEAC - à la promotion de la sécurité maritime, ont été abordées à l'occasion du 16 sommet ordinaire de la CEEAC.

Pour ce qui est de la crise politique au Burundi, M. Chergui a réitéré l'appel du Conseil de paix et de sécurité aux parties burundaises pour qu'elles privilégient la voie du dialogue, celle de la raison, pour préserver les acquis enregistrés grâce à l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation et épargner à leur pays les affres de la violence et de l'instabilité".

La situation dans ce pays des Grands Lacs, sera à l'ordre du jour d'une réunion prévue dimanche 31 mai à Dar Essalam (Tanzanie).

 

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Élections en Centrafrique : au moins 17 millions de dollars manquent à l'appel

A l'ouverture d'une conférence sur l'aide à la Centrafrique à Bruxelles, la présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a exhorté mardi la communauté internationale à verser l'aide promise au pays, notamment pour financer des élections d'ici la fin de l'année.

 

"Je réaffirme ici ma détermination à organiser des élections démocratiques et crédibles (...) En tout état de cause, ces élections se tiendront avant la fin de l'année 2015", a déclaré, le 26 mai, Catherine Samba-Panza, à l'ouverture d'une conférence sur l'aide à la Centrafrique à Bruxelles.

 

"Le processus électoral qui placera à la tête du pays un pouvoir démocratique est une priorité claire et absolue, a assuré la présidente de transition centrafricaine, et seules des contraintes logistiques et budgétaires sont responsables [du] report" des scrutins présidentiel et législatifs initialement prévus avant le mois d'août.

 

"Nous n'avons pas assez de ressources pour financer ces élections", a abondé Florence Limbio, ministre centrafricaine de l'Économie, en marge de la conférence. Elle a chiffré les fonds manquants à 17 millions de dollars et souligné que le pays ne dispose que de six à huit mois, pas plus, pour organiser le scrutin.

 

Les deux responsables ont reçu le soutien d'Annick Girardin, secrétaire d'État française au Développement. "Malheureusement, le financement du processus électoral n'est pas assuré, 20 millions de dollars restent à trouver. J'appelle tous les bailleurs à se mobiliser", a-t-elle dit.

 

Seulement 21 % de 613 millions de dollars débloqués sur le plan humanitaire

 

Sur le seul plan humanitaire, l'ONU a estimé les besoins d'aide de la Centrafrique à 613 millions de dollars pour 2015. "Mais seulement 21 % de ce montant a effectivement été versé à ce stade", selon Samba Panza. "Nous avons eu beaucoup d'annonces, d'intentions, mais les décaissements des fonds n'ont pas suivi les attentes", a souligné la présidente de la transition centrafricaine.

 

La Commission européenne a annoncé mardi un relèvement de son aide humanitaire de 10 millions d'euros, portant à près de 100 millions l'aide prévue en 2015. La France a promis de son côté 35 millions d'euros cette année.

©RFI 26 mai 2015.