DDR (Désarmements, Démobilisation et Réinsertion) : La CCSR lance l’opération de financement de 100 ex-combattants réinsérés de l’Agnéby-Tiassa (Côte d’Ivoire)

abidjan.net - AIP - samedi 10 octobre 2015

Agboville - La Cellule de coordination, de suivi et de réinsertion pour une sécurité et une paix durable (CCSR) a procédé, vendredi à Agboville, au lancement officiel des projets de réinsertion d’une centaine de jeunes ex-combattants de la région de l’Agnéby-Tiassa, qui ont achevé leur période de resocialisation.

La CCSR est venue procéder au démarrage effectif des différents projets d’une centaine de jeunes, dont des jeunes de la communauté, qui sont entrés dans le processus de resocialisation, et qui ont été traités par l’ex-Autorité de désarmements, démobilisation et réinsertion (ADDR), a assuré le coordonnateur national du CCRS, Ago Christian Kodia.

« Aujourd’hui est la matérialisation effective de la mise en œuvre de leurs projets », a poursuivi le coordonnateur de la cellule, précisant que les financements et le suivi vont se faire sur six mois, dans les secteurs du transport, de l’agropastoral et surtout du ramassage de la collecte ainsi que la valorisation des déchets plastiques qui jonchent les rues du pays.

Le financement est fait avec l’appui de la Banque africaine de développement, à hauteur de 800 000 FCFA par projet individuel, avec un encouragement pour les projets collectifs, a-t-il dit.

Au fur et à mesure que d’autres jeunes de région auront achevé leur période de resocialisation dans les centres mis en place à travers le pays, ils pourront à leur tour bénéficier de financement, a assuré le coordonnateur.

Créée par le décret n° 2012-787 du 8 août 2012, l’ADDR est parvenue, au 04 juin 2015, à démobiliser, réinsérer et réintégrer 55.000 ex-combattants sur un total initial de 74.000, dont 64.000 se sont effectivement présentés pour être pris en compte.

« Le taux de réinsertion de 85%, jugé très satisfaisant, peut permettre de mettre fin aux opérations de l’ADDR sans encourir un risque sécuritaire élevé», avait souligné le gouvernement, pour justifier notamment la fin des activités de l’ADDR et son transfert à la CCSR.

Le coordonnateur de la CCSR était chef de la Division gestion et administration (DGA) de l’ancienne structure en charge de la question des ex-combattants en Côte d’Ivoire, depuis octobre 2012.