France-Gabon : Ali Bongo réaffirme son engagement en faveur d’un accord sur le climat à Paris

 

Mardi 15 Septembre 2015, 12:34 - adiac-congo.com

 

C’est une visite de travail que le président gabonais a effectuée à Paris. L'entretien entre Ali Bongo Ondimba et François Hollande, le 14 septembre, leur a permis d'aborder plusieurs sujets, notamment de coopération bilatérale, de sécurité régionale et la Cop 21 qui se tiendra à Paris fin novembre-début décembre 2015.

Le chef d'État gabonais est également président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cééac). Au sujet des crises et de la sécurité régionale, Ali Bongo et François Hollande se sont félicités de l’amélioration de la situation sécuritaire en Centrafrique, de la montée en puissance de la mission des Nations unies. Ils ont  souhaité la tenue d’élections crédibles et transparentes dans le pays. Sur la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme, notamment contre le groupe Boko Haram dans le Golfe de Guinée, le chef de l’Etat français a rappelé les efforts de son pays pour « faciliter la coopération entre les pays concernés par la menace ». Il s’est également  félicité des engagements de la Cééac pour la stabilité de la région.

Sur la COP21 de décembre 2015, François Hollande a souligné « l’exemplarité » du Gabon, premier pays africain à avoir présenté sa contribution  à la Conférence Paris Climat, et l’engagement de la France à « poursuivre et à amplifier son appui au développement durable », notamment dans la promotion de l’observation, de la protection et de la gestion durable des forêts, des transports propres, de l’aménagement urbain, comptant sur ce pays d’Afrique centrale « pour faire entendre la voix des pays africains dans la préparation de la COP21 ».

Le président gabonais a réaffirmé son engagement en faveur de la signature d’un accord sur le climat lors de la COP21, insistant sur la « nécessite pour tous les pays à prendre leurs responsabilités sur cette question fondamentale pour l’avenir de la paix ». Une position plutôt rassurante pour son homologue français.

France, premier opérateur économique au Gabon

Sur le plan bilatéral, Ali Bongo Ondimba a plaidé pour «  des relations définitivement décomplexées des relations » entre la France et le Gabon et pour « un renforcement par une plus grande implication des entreprises françaises » au Gabon, notamment dans les secteurs porteurs de la transformation et des services.

Il a renouvelé son invitation à l’endroit des entreprises françaises à venir investir au Gabon dont le taux de croissance annuel moyen est de 5,9%. La France reste le premier opérateur économique du Gabon, malgré le recul de la part de marché de ses entreprises.

Interrogé sur l’interpellation à Paris, en août dernier, de son directeur de cabinet, Maixent Accrombessi, le chef d’Etat gabonais a dénoncé une « tentative » d’humiliation de son pays. « Nous disons qu’on a voulu humilier le Gabon par la manière dont cette intervention a été conduite », a-t-il répondu.  Les autorités gabonaises avaient condamné  cette interpellation, et avaient menacé d’user du principe de réciprocité. 

Noël Ndong