Asha-Rose Migiro appelle à un soutien accru à la Guinée-Bissau

New York, Nations Unies, 11 juillet 2007 – La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro, de retour d'une mini-tournée africaine, a plaidé aujourd'hui, devant la presse, en faveur d'un soutien plus important de la communauté internationale à la Guinée-Bissau ainsi qu'aux autres pays de la région émergeant également d'une situation de conflit.

« La Guinée-Bissau est confrontée à des problèmes graves de trafic de drogue et de crime organisé », a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, estimant que le pays est dans une situation post-conflit fragile (webcast).

Elle a indiqué en outre avoir été frappée par sa visite dans un centre de soins pour des personnes infectées par le VIH/sida.

Comme dans beaucoup d'autres pays d'Afrique, le VIH/sida a des effets dévastateurs sur la vie et l'économie des communautés en Guinée-Bissau, a-t-elle dit, ajoutant que la lutte contre la pandémie ne pouvait être réalisée sans une implication durable de tous les secteurs de la société, y compris les services de santé, le gouvernement, les organisations non gouvernementales, les médias et les personnes infectées elles-mêmes (sur le dernier rapport du Secrétaire général dépêche du 9.07.2007).

Asha-Rose Migiro a précisé que cette visite officielle, visant à réaffirmer le soutien de l'ONU aux efforts entrepris par la Guinée-Buissau en faveur notamment de la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale, était la première d'un responsable de l'ONU de ce niveau dans ce pays depuis son adhésion à l'Organisation en 1974.

La Vice-Secrétaire générale, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, s'était auparavant rendue, la semaine dernière, à Vienne (Autriche), à Accra (Ghana), et à Nairobi (Kenya).

Lors d'une conférence avec des dirigeantes africaines à Nairobi, elle a souligné le rôle central de l'ONU dans la lutte contre la pandémie du VIH/sida, en particulier parmi les femmes et les filles.

La Vice-Secrétaire générale a également résumé son séjour à Accra, où elle a participé au Sommet de l'Union africaine, traitant avec les dirigeants africains de questions aussi importantes que l'intégration régionale, le développement, la paix et la sécurité, et plaidant devant eux en faveur d'un renforcement du partenariat entre les Nations Unies et l'Union africaine dans le but réaliser les objectifs communs des deux organisations en Afrique.

Asha-Rose Migiro a affirmé aux Chefs d'État africains que les Nations Unies soutenaient depuis longtemps l'intégration régionale en Afrique et qu'elles se tenaient en permanence prêtes à collaborer avec l'Union africaine et les organisations sous-régionales pour s'attaquer aux défis auxquels le continent fait face.

En matière de développement, elle a dit avoir appelé à une action plus concertée de la part des Africains eux-mêmes, mais aussi de la communauté internationale pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

S'agissant de la paix et de la sécurité, l'accent a été mis sur le Soudan et la Somalie, où il est essentiel de faire progresser le processus politique afin de trouver une solution à ces crises.

Asha-Rose Migiro a indiqué enfin que de nombreux dirigeants avaient manifesté leur satisfaction face aux efforts déployés par le Secrétaire général concernant l'Afrique depuis sa prise de fonctions il y a six mois.

Son action en vue d'obtenir l'accord du Gouvernement soudanais pour la force hybride a été particulièrement appréciée, a-t-elle noté.

De même, les dirigeants africains soutiennent le renforcement du rôle des Nations Unies dans les efforts de développement du continent, y compris à travers une présence opérationnelle de l'Organisation plus cohérente et plus efficace, en particulier au niveau des pays.

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