Accord de Libreville de sortie de crise et pour la formation d'un gouvernement d'union nationale en Centrafrique

 


Troubles survenus en Centrafrique : Opinions, points de vue - Pour la paix (suite)

DÉCLARATION DE PRINCIPES DU COMITE D'ACTION POUR LA CONQUETE DE LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE (CACDCA) SUR LA LAÏCITE par PASSEMA ENDJIAGO F.


 

 

Centrafrique: après un mois de crise, rébellion et pouvoir signent un accord

AFP (11Janvier 2013)

Le pouvoir et la rébellion en Centrafrique ont signé vendredi à Libreville un accord de sortie de crise prévoyant un cessez-le-feu immédiat et une période de transition d'un an avec la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Les pays d'Afrique centrale, médiateurs dans le conflit, ont réussi à arracher cet accord aux belligérants au terme de trois jours de difficiles négociations dans la capitale gabonaise.
Selon le document final distribué à la presse, des législatives seront organisées au terme d'une période de transition de 12 mois.
"Un nouveau Premier ministre issu de l'opposition démocratique sera nommé", indique l'accord.
Il prévoit également le "retrait de toutes les forces militaires étrangères" de Centrafrique, à l'exception des Forces africaines d'interposition (FOMAC), mais ne mentionne pas explicitement les pays concernés.
Au cours d'un échange avec la presse après l'annonce de l'accord, le chef de l'Etat tchadien, Idriss Deby président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC), a déclaré qu'il avait demandé à la coalition rebelle du Séléka de rentrer "dès aujourd'hui pour mettre en place dès demain un gouvernement de transition" avec François Bozizé.
L'accord prévoit que Bozizé restera en place jusqu'à la fin de son mandat en 2016 mais qu'il ne "pourra pas révoquer" le nouveau Premier ministre pendant la période de transition.
"Le Premier ministre ainsi que les autres membres du gouvernement ne peuvent être candidats à la prochaine élection présidentielle", précise le document.
Après le début de l'offensive du Séléka, lancée le 10 décembre, et qui avait permis à la rébellion de tenir en quelques semaines la majeure partie du pays, François Bozizé s'était engagé à ne pas se présenter de nouveau à la présidentielle de 2016 et avait accepté l'idée d'un gouvernement d'union nationale.
En position de force, le Séléka qui demandait en début de négociations la traduction de Bozizé devant la Cour pénale internationale (CPI) "pour crimes de guerre", a obtenu la libération "des personnes arrêtées en relation avec la crise".
Il s'est engagé "à se retirer des villes occupées et à abandonner la lutte armée".
Retrait des troupes étrangères
Les médiateurs tentaient d'arracher depuis le début des pourparlers un cessez-le-feu aux protagonistes afin de permettre aux populations civiles, déplacées par les combats, de regagner leurs villes et villages.
Le Comité international de la Croix rouge (CICR) indique vendredi dans un communiqué qu'à "Sibut et à Damara, deux villes sur la ligne de front où nos équipes se sont rendues ces deux derniers jours, les populations ont pris la fuite par crainte de la violence armée" et dorment dans la brousse.
Les pourparlers avaient repris vendredi matin sous l'égide de chefs d'Etat d'Afrique centrale (CEEAC), réunis depuis jeudi pour tenter de trouver une issue pacifique à la profonde crise politico-militaire déchirant l'un de ses plus pauvres Etats-membres.
Les présidents gabonais Ali Bongo, congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans ce conflit, et tchadien Idriss Deby participaient aux discussions. Idriss Deby avait en 2003 aidé le général François Bozizé à prendre le pouvoir par un coup d'Etat à Bangui.
Selon les termes de l'accord, le gouvernement d'union nationale sera notamment chargé "de poursuivre le processus Démobilisation, désarmement, réinsertion (DDR)", une revendication chère à la rébellion qui reprochait au pouvoir le non-respect de divers accords de paix précédemment signés, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008 qui prévoyait le DDR pour les anciens rebelles.
L'accord sur le "retrait de toutes les forces militaires étrangères" concernent environ 200 militaires sud-africains, arrivés en décembre à la rescousse de Bozizé, et répond à une exigence du Séléka. La CEEAC était aussi très mécontente de "l"intrusion" de soldats d'une autre région d'Afrique, selon une source diplomatique.
Environ 750 hommes tchadiens, congolais et gabonais de la FOMAC ont été déployés pour arrêter l'avancée vers Bangui du Seleka. La France dispose également de près de 600 soldats pour protéger ses ressortissants.
Les Nations unies ont aussitôt réagi après la signature de l'accord.
"La communauté internationale doit maintenant s'engager plus fortement, diplomatiquement et financièrement, pour sortir la Centrafrique de l'ornière", a déclaré dans un message adressé au Conseil de sécurité, la représentante spéciale du secrétaire-général de l'ONU en Centrafrique, Margaret Vogt.

 


 

 Centrafrique : accord entre rebelles et pouvoir

 

Le gouvernement de Bangui et les rebelles du Séléka sont parvenus à un accord de cessez-le-feu. Le document signé à Libreville prévoit le maintien sous condition du président Bozizé jusqu'à la fin de son mandat en 2016.

Le chef d'Etat centrafricain devra partager le pouvoir avec un Premier ministre issu de l'opposition, qu'il ne pourra pas révoquer pendant toute la période de transition.

L'accord a été paraphé après trois jours de pourparlers dans la capitale gabonaise sous l'égide des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC). Il est censé mettre fin à une insurrection armée de plus d'un mois qui se rapprochait ces derniers jours de la capitale centrafricaine, Bangui. L'accord de Libreville prévoit également la dissolution de l'Assemblée nationale.   

 

Gaston Kongbré est juriste et membre du conseil centrafricain de l'étranger. Il réagit à la signature de l'accord au micro de Bob Barry. « La valeur d'un accord repose sur son application » (Gaston Kongbré) »

 

http://www.dw.de/centrafrique-accord-entre-rebelles-et-pouvoir/a-16516504?maca=fra-rss-fre-all-1482-rdf

 

 


 

 Le texte prévoit notamment le maintien du président Bozizé au pouvoir et la désignation d'un Premier ministre issu de l'opposition.

Libération (11 janvier 2013)

Un accord de sortie de crise en Centrafrique prévoyant un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d’un gouvernement de transition d’union nationale a été signé vendredi à Libreville par les belligérants, a constaté l’AFP.

Des législatives seront organisées au terme d’une période de transition de 12 mois, «un nouveau Premier ministre issu de l’opposition démocratique sera nommé», selon cet accord lu devant la presse, et qui prévoit également le «retrait de toutes les forces militaires étrangères» de Centrafrique, à l’exception des Forces africaines d’interposition (FOMAC).

Au cours d’un échange avec la presse après l’annonce de l’accord, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), organisatrice des pourparlers, a déclaré qu’il avait demandé à la coalition rebelle du Séléka de rentrer «dès aujourd’hui pour mettre en place dès demain un gouvernement de transition» avec François Bozizé.


Centrafrique : le pouvoir et les rebelles signent un accord de cessez-le-feu

Le Monde.fr avec AFP |

Un accord de sortie de crise prévoyant un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d'un gouvernement d'union nationale a été signé, vendredi 11 janvier, par les belligérants centrafricains. Cet accord intervient à l'issue de trois jours de pourparlers dans la capitale gabonaise, Libreville, sous l'égide des pays d'Afrique centrale. Il est censé mettre un terme à une insurrection armée de plusieurs mois qui se rapprochait ces derniers jours de la capitale centrafricaine, Bangui. 

Le texte, qui a été lu devant la presse, prévoit la mise en place d'un cabinet d'union nationale et la nomination d'un "nouveau premier ministre issu de l'opposition démocratique", la dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation de législatives dans douze mois. Bozizé restera en place jusqu'à la fin de son mandat en 2016 mais il ne "pourra révoquer" le nouveau premier ministre pendant la période de transition. "Le premier ministre ainsi que les autres membres du gouvernement ne peuvent être candidats à la prochaine présidentielle", précise le document. L'accord de Libreville prévoit également le "retrait de toutes les forces militaires étrangères" de Centrafrique, à l'exception des Forces multinationales de l'Afrique centrale (Fomac).

RETOUR DE LA SÉLÉKA EN CENTRAFRIQUE

Le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), a déclaré qu'il avait demandé à la coalition rebelle de la Séléka de rentrer "dès aujourd'hui pour mettre en place demain un gouvernement de transition" avec François Bozizé.

La Séléka a pris les armes le 10 décembre car elle reprochait au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008. Après cette offensive, François Bozizé s'était engagé à ne pas se présenter de nouveau à la présidentielle de 2016 et avait accepté l'idée d'un gouvernement d'union nationale.

POSITION DE FORCE

En position de force, la Séléka, qui demandait en début de négociations la traduction de Bozizé devant la Cour pénale internationale (CPI) "pour crimes de guerre", a obtenu la libération "des personnes arrêtées en relation avec la crise". Il s'est engagé "à se retirer des villes occupées et à abandonner la lutte armée".

L'ONU a réagi peu après l'annonce de l'accord. "La communauté internationale doit maintenant s'engager plus fortement, diplomatiquement et financièrement, pour sortir la Centrafrique de l'ornière", a déclaré la représentante spéciale du secrétaire-général de l'ONU dans le pays, Margaret Vogt.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) indique vendredi dans un communiqué qu'à "Sibut et à Damara, deux villes sur la ligne de front où nos équipes se sont rendues ces deux derniers jours, les populations ont pris la fuite par crainte de la violence armée" et dorment dans la brousse.