Centrafrique : Entre 
catéchisation et fétichisation de l’unité nationale par approximation successive 
et par instrumentalisation de la pauvreté toxique ; quelle est la 
problématique de campagne des élections générales d’Avril 2010 ? 
Cet article 
s’inscrit dans la série des deux précédents ; questions sur la bonne 
gouvernance et la bonne gouvernance en question (cf. les livraisons de Sangonet 
et l’Indépendant) puis « lettre sans complaisance aux forces vives de la 
nation » (cf. les livraisons de Sangonet, l’Indépendant et le 
Confident, en juillet 09). A 
en croire le site du journal « LeConfident . » et son 
horodateur, le deuxième a été lu par près de 11.000 internautes. Que ces 
internautes et le journal trouvent ici, l’expression de toute ma gratitude. 
Qu’est-ce qui 
justifie la rédaction de celui ?  
Deux questions de l’actualité brûlante m’ont poussé à cette entreprise 
d’élucidation. 
- La première 
porte sur la multiplication des accords économiques qu’initient les institutions 
internationales avec 
- La deuxième 
question est celle de savoir dans quel état, l’Etat Centrafricain amène-t-il et 
sans état d’âme, la démocratie en Centrafrique aux élections de 
2010 ?
Pour tenter de 
répondre à ces deux questions, j’ai élaboré une grille d’analyse sinon une clef 
de lecture que je nomme « STS ; Sciences, Technologie et Société » 
afin de faire affeurer l’analyse socio économique à partir de l’observation de 
la culture politique dominante. Ainsi, au travers de cette grille d’analyse ou 
ce tropisme, je tenterai de répondre aux deux questions, sans oublier de pointer 
du doigt, les problématiques qu’elles induisent à quelques mois des 
« probables élections d’Avril 2010 » 
1) De nombreux auteurs d’articles lient 
le problème des accords émanant des légitimités supra nationale au soutien 
éventuel à Bozizé. D’autres ne vont pas par le dos de la cuiller, en prêtant au 
gouvernement du Général-Président des vertus  dont celles de sa capacité 
d’assurer une bonne gouvernance. Renouveler des accords n’a pas pour corollaire 
l’approbation des politiques publiques du régime en place. La doctrine de 
Ne tombons pas 
dans les approximations et demandons à Bozizé de rendre des comptes ; en 
d’autres termes, chaussons les bonnes lunettes de la vigilance politique pour 
renvoyer dans les cordes, Bozizé s’il le faut. 
La rhétorique 
que les groupies injectent dans les esprits et qui accréditeraient l’idée que le 
Général-Président est un démocrate voire un initiateur de bonne gouvernance 
n’est que de la poudre aux yeux et de la propagande affligeante. Il appartient 
aux électeurs Centrafricains, aux organisations concourant à la 
démocratie ; partis politiques et autres composantes de la société civile 
d’infliger, par leur vote à Bozizé ou tout autre candidat, qui ne remplirait pas 
les conditions préparant 
2) Pour ce qui est de la deuxième 
question, elle vise à faire un état des lieux des valeurs de 
            
a) La démocratie en 
Centrafrique ; depuis ces dix dernières années est dans un piteux état. La 
démocratie ; fondement et mode de fonctionnement des institutions 
Républicaines, est malmenée. Elle est criblée de balles émanant des tirs groupés 
de toutes les oligarchies, qui s’affrontent dans ce pays ; Etat-marché et 
Religion-Armée. La seule culture politique dominante d’accès au pouvoir est le 
coup d’Etat ou la rébellion armée ; avec ce que cela implique comme enfants 
associés aux groupes et forces armés ; les EFGA. Le pouvoir en place a raté 
deux grands rendez-vous historiques avec la démocratie et l’unité nationale. 1) le Dialogue national et le Dialogue 
politique inclusif ont été de belles occasions pour des tribuns de la lutte des 
places et des carrières. A l’exception de Maître Pouzer- qui a réussi à 
démasquer l’instrumentalisation de la problématique sécuritaire ; érigée en 
sécuritocratie, chacun des intervenants à chercher sa place au soleil. 
L’institution qui en est issue ; 
            
b) Les racines de l’unité 
nationale et des valeurs Républicaine, contenues dans la devise et 
l’hymne ; 
            
c) 
            
A l’instar de 
            
Lors des rencontres entre les experts de la sous-région, les initiatives 
des plénipotentiaires Centrafricains ne déclenchent qu’hilarité. C’est le no 
man’s land du pouvoir militaire et la « terra incognita » de la quête 
de victoire sur la pauvreté par l’implication des populations et de la sécurité 
des transactions. 
            
La conjonction de ces deux représentations ont amplifié la 
marginalisation de 
A la lumière de 
ce tropisme , 
Donc, 
pronostiquer que l’électeur deviendra la première victime de cette parodie est 
une façon de démontrer des évidences. Y-a-t-il dans les partis politiques et les 
organisations de la société civile- qui ne concourrent pas, des occasions qui 
permettraient aux électeurs notamment dans les grandes villes, de s’interroger 
sur les ressorts invisibles et les logiques cachées des multiples 
candidats ? 
            
Loin de réduire la question au champ sémantique, l’état de santé de la 
démocratie en Centrafrique mérite qu’étende l’analyse au champ sémiologique. 
Candidat déclaré d’un parti ou candidat indépendant ne se reconnaissant dans 
aucun parti, candidat se présentant à sa propre succession, tous les candidats 
ont en commun de n’éprouver, aucune gène, a fortiori, aucune hésitation à se 
mettre en lévitation, malgré la complexité du monde sous l’effet de la 
mondialisation. 
Ils ont, pour 
certains, catéchisé leurs sorties publiques en s’autodivinisant, comme détenteur 
d’une révélation voire d’une certaine extra lucidité alors qu’ils sont plutôt 
des extra-obcurcisants. D’autres laissent deviner leur appartenance aux forces 
occultes par des pratiques ésothériques. L’homme politique Centrafricain se 
croit  présomptueusement surhomme de 
façon hystérique et, s’autorise la falsification unilatérale et tendancieuse de 
l’histoire de tout un peuple. Tous les candidats se sentent tous nantis d’une 
mission de rédempteur ; voire de messie et s’adressent aux électeurs 
prostrés par la pauvreté et la misère comme, s’ils s’adressaient à une marée de 
nains de jardins et  croyaient 
incarner le Christ de la multiplication de pains et de poissons. Lorsque ces 
candidats s’adressent à la population, non seulement ils ont une posture 
d’illuminés mais, pire encore, se croient en présence d’un peuple frappé 
d’amnésie collective ; eux qui agissaient notoirement et ostensiblement 
plutôt par pulsion et par improvisation, que pour impulser la construction 
cohérente de l’unité nationale.  
L’homme politique Centrafricain, non seulement polarise l’unité nationale 
sur sa personne, ses intérêts et affiche la posture d’un être infaillible, mais 
n’a aussi qu’une représentation erronnée à la fois sur le plan géographique et 
sur le plan économique de la mesure de la maturité des Centrafricains. Que dire 
de ceux dont la politique se réduit à la théâtralisation de l’allégence ! 
            
Le regain d’un intérêt analytique de l’état des lieux, à quelques mois 
des élections générales, plonge ses racines dans le déni de l’homme politique 
Centrafricain du nouveau rapport qui s’est installé entre lui et la nation ces 
dix dernières années. C’est un rapport de méfiance et de défiance consécutive à 
la rupture de confiance et à la dépossession. L’appréciation de ce rapport donne 
le goût d’avoir du dégoût, pour la manière dont cette population est 
représentée. 
Je conviens 
avec mes potentiels contradicteurs qu’un tel exercice a d’énormes limites ; 
surtout quand on sait que la crise Centrafricaine , comme toutes les crises 
humaines et institutionnelles est multifactorielle. 
Certains de mes 
contradicteurs, les plus courageux rangeraient la présente tribune dans la 
catégorie de tropisme d’insurgé alors que ceux qui ne 
perçoivent pas sa pertinence n’y verraient qu’une œuvre de subversion ; voire de disséminateur de sophiciades. Ce 
travail récuse l’invective comme moyen d’amener en public, le présent débat  et, soutient la thèse d’une 
reconnaissance du droit à la critique, à ceux qui, comme moi, n’ont ; 
certes pas la légitimité politique mais se nantissent de clef de lecture ou 
tropisme d’analyse, sans que cela ne revête l’allure d’une quelconque 
prescription ou ordonnance médicale pour leader de société en crise. 
I : 2010 ; une campagne 
vertiginogène par sa dimension hérétique, son ton trivial, sa perfidie et 
l’anomie comme moteur.  
            
«  Nous cessons de vivre, le 
jour où nous taisons ce que nous savons déterminant pour le devenir des 
autres » Rév Martin-Luther King (notre 
adaptation)
Le fait 
institutionnel marquant de l’histoire de l’ex-empire de Bokassa 1er 
est que, le Général-Président au pouvoir d’abord par coup d’Etat du 15 mars 2003 
puis après les élections de 
Pour autant, 
l’homme du 15 mars s’est plus mis à l’abri, que n’a apporté de solution à la 
problématique de lutte contre la pauvreté toxique. D’ailleurs, les évènements du 
15 mars 2003 ont toutes les caractéristiques de double revanche ; se mettre 
à l’abri du fait qu’un Président civile a commis un crime de lèse majesté en 
rétrogradant un militaire accéder au pouvoir par coup d’Etat après le rejet par 
le suffrage universel de 1982 où, moins de 1,5% d’électeurs se sont portés sur 
son nom.
Qu’ils accèdent 
au pouvoir par coup d’Etat ou par le suffrage universel, les régimes politiques, 
qui se sont succédés en Centrafrique, ces dix dernières années, se caractérisent 
par un manque pathologique de projet de société. Les politiques publiques n’ont 
jamais considéré que l’implication des collectivités locales et des composantes 
de la société civile ; notion dont les contours sont flous, confus et 
diffus. 
A l’exception 
de l’apologie de la sécurocratie sur fond d’autocratie, la société n’a guère été 
organisée et structurée, ni autour d’un métier ni d’une tradition 
professionnelle. La seule forme moderne d’organisation sociale est le 
syndicalisme des élites. Rares sont les occasions où j’ai remarqué les   syndicats des 
fonctionnaires ; tout corps confondu, s’indigner du sort qui est fait aux 
ouvriers, artisans de taxis, petits commerçants et autres paysans. Si c’est une 
tare, 
Depuis dix ans, 
la sécurocratie a handicapé la sécurité des transactions les plus élémentaires. 
Les politiques 
publiques de construction de connaissances scientifiques pour décrypter, 
disséquer les facteurs handicapant la non implication des composantes de la 
société n’existent pas. Les logiques qui ont toujours guidé l’offre politique 
Centrafricaine dans sa globalité sont des « invariants », des 
broyeuses d’idéologie et de l’autocratie brouillonne, qui ne se nourrissent 
qu’avec le sang de ceux qu’elles ont stigmatisés. Les logiques explicatives ou 
compréhensives de l’implication dans la lutte contre la pauvreté ne recoivent 
guère l’adhésion des régimes au pouvoir.Quand la rue les interpelle, ils 
répondent à coups de grande ou d’intimidation par des assignations au nom des 
troubles à l’ordre public.
 Le corrolaire des premières logiques est 
la montée de l’esprit courtisan, la prolifération de foyers et fabriques 
d’affirmations péremptoires et d’approximations et d’arrogances. Le défunt 
régime s’était, en son temps, entouré d’apprentis sorciers, des tirs au flanc, 
des fieffés artisans de l’approche ethnocentriste des politiques publiques. 
C’était une véritable fabrique d’approximations et de doctrinaires des 
affirmations péremptoires. En logeant les fantassins de l’homme du 15 mars 2003 
et sa cohorte d’oligarques à la même enseigne, on ne se couvre nullement de 
ridicule ; pire encore ; le Général-Président est entrain de préparer 
            
Ces logiques « invariants » ; Convertisseur Bessmer des libertés et 
des initiatives, est tristement célèbre, par son incapacité à disséquer les 
niveaux d’intrication et d’imbrication des liens ; en termes d’échanges 
internationaux avec la sous-région et le reste du monde. La trame de fond de la 
campagne qui commence ; est le déni pathologique des candidats, des   mutations sociales et de l’éveil 
relatif de l’opinion publique en Centrafrique ; il existe une presse 
différente de la presse officielle et il faut s’en réjouir. 
La référence à 
la religion, les allusions aux saintes écritures sont des hérésies à coupler le 
souffle et n’ont de sens que pour servir de sédatif et d’anesthésiant. Au lieu 
de traiter les gens comme ils devraient être, on les traite comme ils sont. Le 
discours religieux et politique sont cousus, volontairement de fil d’émotion que 
d’invitation à la réflexion. Il est sur un fond de théologie de la 
libération ; non pas contre le Marxisme-Léninisme mais par pitié pour les 
oubliés du capitalisme post colonial avec ses excès que sont la corruption et la 
mauvaise gouvernance. L’appel aux offrandes et à la pratique des la solidarité 
entre les croyants, évoque les « indulgences » et prend des allures de 
campagnes de culpabilisation. Les tribuns et scribes ; révérends et prélâts 
ne s’engagent nullement à faire une bonne utilisation de ces deniers et, par 
courtoisie élémentaire à rendre compte aux généreux donateurs. 
            
Partant du postulat que les Centrafricains sont dans leur majorité un 
peuple peu belliqueux et coopératif, les candidats instrumentalisent, sans 
scrupule les Saintes écritures et se livrent à un étalage éhonté de théologie 
apocryphe, dans le seul but d’amplifier le phénomène de la dépossession d’une 
population déjà désemparée ; tantôt résignée, tantôt résiliante. On voit 
monter de façon ostensible et notoire une sorte de connivence entre les 
oligarchies religieuses et militaires. Les premières, servant de verni et/ou 
cosmétique aux secondes. Les institutions de 
Les révérends 
et autres prélats ; supposés être les témoins du Christ sur terre, au lieu 
de prendre faits et causes pour la veuve et de l’orphelin, se disputent les 
places les plus juteuses au sommet des institutions de 
            
Après 50 ans 
d’indépendance, de nombreux pays d’Afrique ont réalisé que pour lutter contre la 
pauvreté des populations, il faut entreprendre de rompre le lien séculaire entre 
le Couple Etat-marché et entamer l’élaboration des mécanismes de régulation dans 
le conflit entre le Capital et le Travail. Le fonctionnement du couple 
Etat-marché a pour corollaire le sens que l’on donne au pouvoir politique. Il 
est patrimonial, autocratique et à caractère clientéliste alors que la dimension 
« marché » offre l’opportunité de vendre pour soi, de distribuer pour 
son égo, les concessions et licences d’exploitation des matières premières et 
autres produits d’exportations. La connivence des multinationales pour le 
contrôle des puits de diamant ou d’uranium sont de nature, à rendre fort celui 
qui est l’homme fort, à la fois sur le plan religieux, militaire et politique. 
Pendant que des 
changements s’amorcent ailleurs en Afrique, la seule alternative qu’offrent les 
diverses oligarchies en Centrafrique est de renforcer la connivence du couple 
« Religion-Armée. » Si l’on ne 
prend garde, une théocratie qui ne décline, ni son identité ni son nom, se met 
insidieusement aux manettes des institutions de 
            
Depuis les dix dernières années, l’unité nationale n’a jamais été aussi 
mise à mal. Son tissu s’effiloche à grande vitesse. Sa trame se détricotte 
par la convergence de confusions et d’obscurantisme, que l’on ne trouve nulle 
part ailleurs sur cette planète. Quand ce tissu est considéré, comme sale par 
ceux là mêmes qui s’autoproclament rédempteur, par le seul fait qu’ils se sont 
entourés de sécurocrates, on le lave ; non pas en famille mais avec la 
lessive de l’obscurantisme et de la confusion. Par exemple, la confusion entre 
le registre « spirituel » et le registre « spiritiste ». Notre offre 
écclésiatique est truffée de révérends et prélats se disant « prophètes » mais ne sachant 
rien à l’exégèse et à l’herméneutique. Des pasteurs fourbes, véreux et validant 
à la sauce biblique les impostures des autocrates narcissiques, envahissant et 
en puissance. L’apôtre Paul désignait ces impostures, sous le vocable de 
comportement de « crétois ». Ce sont des comportements, 
qui consistent à profiter de la pauvreté et de la misère, pour jeter leur 
dévolu, avec la complicité des politiques, sur les esprits fragiles et 
vulnérables. 
Le registre 
spiritiste est le gisement à ciel ouvert de la culture d’allégence et 
d’obséquiosité, qui est inerte à toute initiative de changement, ayant pour 
moteur, l’accès à l’émancipation communautaire, soit des individus soit des 
collectivités locales.  
Comment sortir de cette spirale du décrochage ? Ces élections générales ne sont-elles pas l’occasion pour les forces vives de Centrafrique de préférer des hommes d’Etat aux hommes politiques, de désarmer les braqueurs des conditions de leur émancipation ? Est-on en droit de compter sur la presse pour donner les clefs de lecture sans tomber dans le travers de la calomnie et le discrédit des candidats.
II : Sortir la démocratie de 
l’otisme et de la myopie des postulants actuels pour l’ancrer dans la 
participation et l’implication de tous 
« Comment peut-on parler de démocratie avec 
un peuple à genoux »
Célestin Freinet. ( notre adaptation) 
A l’aune du 
tropisme par lequel, j’ai analysé l’état des lieux et le comportement des 
acteurs et institutions, si rien ne se fait en Avril 2010, cette seconde moitié 
du premier centenaire des indépendances resterat identique à la première.  
Ce prisme me permet de mettre en lumière deux problématiques évidentes pour les années à venir mais qui n’effleurent mêmes pas les esprits bien pensants des leaders politiques.
1) La peur de tomber en disgrâce des 
plus fragiles, fonde-t-elle à elle seule, l’enracinement de la culture de 
l’allégeance et de théâtralisation vertiginogène des composantes des différentes 
oligarchies ? 
2) D’où l’oligarchie 
militaro-religieuse tire-t-elle la légitimité du caractère sacerdotal, voire 
épiscopal de sa vocation politique ? 
            
La démocratie en Centrafrique est sommée par la mondialisation de faire 
sa mue, si elle veut capter les externalités positives des technologies pour 
déclencher des transformations favorables pour sa population dans les années à 
venir. La dite métamorphose doit s’opérer aussi bien sur le front interne que 
sur le front international, par une reconfiguration radicale de l’architecture 
d’ensemble, à commencer par le profil d’homme politique. Qu’il (elle) soit 
représentant de l’autorité administrative ou du pouvoir politique, il (elle) 
doit avoir à la fois   les 
compétences et les qualités de sculpteure et d’architecte de l’unité nationale, 
de détecteur de levier de transformation et être celui ou celle,qui initie et 
inspire des logiques et des dynamiques explicatives et comprhensives aboutissant 
à repérer les facteurs  saillants et 
générateurs de pauvreté et qu’il convient de combattre. 
 Sur le plan international, 
De mon point de 
vue, ce ne sont pas les vies humaines qu’il faut broyer avec une cruauté 
légendaire ou le recours à des humiliations et des pratiques vexatoires qui 
bloquent l’insertion dans les échanges internationaux et retardent l’intégration 
et le rayonnement sous régional. C’est la non participation et l’implication des 
communautés humaines et territoriales au développement. Or, la cléf de voûte de 
l’éducation au développement est la formation dont le vecteur essentiel est 
l’appropriation. 
            
a) La participation et 
l’implication des communautés humaines et organisations territoriales impliquent 
des politiques publiques fondées sur un programme d’éducation et d’émancipation 
considérées comme de véritables leviers de transformation. L’idée de base aurait 
pour objectif de donner aux acteurs et institutions impliqués dans un projet, 
des capacités et des possibilités d’action. C’est le savoir relatif à l’action 
qui serait mis au premier plan, plutôt que le savoir relatif au fait. La 
participation doit s’entendre comme une implication des communautés humaines et 
territoriales dans la vie sociale et économique sous l’impulsion du pouvoir 
politique. La caractéristique réside dans le fait que ce ne sont pas seulement 
des institutions sociales établies  et des individus qui tentent de 
formuler et de réaliser leurs objectifs au sein de processus participatifs, mais 
également des groupes se constituant de manière autonome et allant au-delà des 
clivages administratifs classiques ; ce que j’appelle les territoires 
communs d’origines et/ou les unités productives communes en matière d’ 
activités de pêche artisanale, voire de toute autre activité susceptible de 
faire éclore une filiarisation . Le temps de croissance baptisé « temps de 
vaches grasses et temps de vaches maigres » dans le livre de 
La 
problématique de participation et implication est suscceptible de catalyser la 
réflexion et l’action au sein de tous les partis politiques, des organisations 
composant la société civile, car, elle met en mouvement des notions 
d’organisations sociales et de structuration de la société autour des concepts 
de parties prenantes et d’entités. 
En tant que 
problématique de développement, elle peut susciter l’intérêt de nombreuses ONG 
et autres partenaires désireux de venir partager avec les acteurs locaux, leurs 
bonnes pratiques C’est un formidable levier d’insertion aux échanges 
internationaux et de participation à la mondialisation. Envisagée sous le prisme 
de travail de recherche appliquée, les expérimentations qui en résulteraient 
généreraient des externalités technologiques dont la capture, par les 
populations et  communautés  territoriales impliquées, 
constitueraient de véritable levier de transformation. 
b) Quant à l’ouverture à 
l’internationale, la démocratie Centrafricaine est plutôt une démocratie fabricante des déplacés au niveau 
interne et exportatrice des réfugiés pour les 
pays voisins.
En tant que 
pays le plus pauvre de la sous-région et un des plus fragiles à l’échelle du 
continent, il est étonnant que la problématique du respect en Centrafrique et 
par 
La 
participation à la communauté internationale ne saurait se réduire à jouer le 
« passager clandestin » ou à 
mettre en œuvre la théorie de jeu du dilemme du prisonnier derrière les 
autres chefs d’Etat dans la compétition pour le leadership régional. Dans ce 
cas, à l’instar d’un grand auteur, je dirais que 
Conclusion :
Si vous pensez que l’éducation coûte 
cher, essayez l’ignorance »
Abraham Lincoln. ( notre adaptation 
)
La démocratie 
en Centrafrique n’a pas d’autres choix que de passer du statut de la fin de 
l’adolescence au statut de jeune adulte à l’occasion de ces élections 
générales.Très  longtemps, 
l’approche politique des régimes successifs, et particulièrement ceux de cette 
décade a consisté à faire de cette démocratie plutôt un objet de leur protection 
paternaliste qu’un sujet de droit, titulaire de ses droits et capables de les 
exercer tant devant les tribunaux que dans les isoloirs. 
La question au 
cœur de ces consultations tourne autour, non pas d’empêcher aux candidats de se 
présenter mais de fixer une exigence incontournable ; élucider les voies et 
moyens crédibles pour lutter contre la pauvreté et ancrer 
·       
Refus de 
voter aux présidentielles et aux législatives pour les relais locaux des 
obédiences, les extra-lucides et les illuminés ; quelle que soit leur 
obédiance dont 
·       
Refus de 
voter dans les deux cas pour ceux qui ont une addiction à l’instrumentalisation 
de la foi chrétienne à des fin de propagande politique et pour renforcer les 
racines de la culture d’allégeance et leur paternalisme rétrograde et non 
émancipateur . 
·       
Refus de 
voter pour les fabricants de politiques de fabrication des déportés et 
d’exportation des réfugiés et tous ceux qui véhiculent une approche messianique 
et rédemptrice de la lutte contre la pauvreté.
Gervais 
Douba
Université de Rouen 
Vice Président DEI-France 
Membre des réseaux 
« entrepreneuriat AUF et Académie de l’entrepreneuriat/OPPE.