Déclaration du Collectif des Artistes et Communicateurs relative à la crise en Centrafrique

 

 

Considérant les souffrances que subissent les populations des régions de l’Est de la RCA occupées par la Lord Resistance Army (LRA) de Joseph Kony ;

Considérant la situation de crise humanitaire imposée aux populations des zones affectées par la rébellion de la coalition Seleka ;

Considérant les conséquences de ces conflits sur les structures sanitaires, éducatives, culturelles et économiques ;

Considérant le développement de la haine ethnique, régionale et religieuse, engendré par cette crise ;

Considérant le climat d’angoisse que vit la population centrafricaine ;

Convaincus que « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ;

Nous, Artistes et Communicateurs de Centrafrique, réunis le 5 janvier 2013 au Café Théâtre Muthombo Buitshi de l’Espace Linga Téré à Bangui,

 Condamnons ces destructions sans fondement du patrimoine
Ø national ;

 Condamnons les pillages, viols, vols, exactions de toutes
Ø sortes perpétrés sur les populations ;

 Condamnons tout acte de
Ø violence, d’humiliation et de torture sur les hommes et les femmes portant atteinte à la dignité humaine, aussi bien à Bangui que dans les autres localités occupées par la Coalition SELEKA de la RCA ;

 Condamnons l’enrôlement
Ø forcé des enfants par les parties en conflit en Centrafrique ;

Ø Condamnons la distribution et la prolifération des armes de guerre et armes blanches ;

 Condamnons tout acte tendant à encourager la xénophobie en
Ø République Centrafricaine ;

 Condamnons les arrestations arbitraires
Ø fondées sur l’ethnie, la région et la religion ;

 Condamnons le saccage
Ø des radios communautaires et l’assassinat de Mlle Blanche Elisabeth Olofio, journaliste de Radio Be Oko de Bambari ;

 Rappelons que la RCA a
Ø ratifié des actes internationaux relatifs aux droits humains qu’elle doit respecter ;

 Rappelons que la violence, le pillage et la discrimination
Ø ne sont pas des valeurs culturelles centrafricaines ;

 Appelons les
Ø différentes parties à considérer le bien être de la population comme une obligation fondamentale ;

 Encourageons les efforts des partenaires
Ø (CEMAC, CEEAC, Union Africaine, Union Européenne, ONU, la France, entre autres), pour l’organisation du dialogue afin que la paix revienne en Centrafrique ;

 Invitons les différentes parties en conflit (Seleka, Gouvernement,
Ø Micopax, toute la classe politique centrafricaine et la société civile) à privilégier le dialogue comme unique solution pour la sortie de crise;

Sommes déterminés à nous servir de nos plumes, micros et talents afin de ramener la paix, la tolérance et l’unité nationale en Centrafrique.


Fait à Bangui, le 5 janvier 2013

Pour le Collectif,

Le Coordonnateur