Nous ne faisons plus confiance à l'organisation des nations-unies !

 

Dans son rapport devant le conseil de sécurité, présenté le 19 octobre 2020 par son représentant spécial en République centrafricaine, le Secrétaire général de l'ONU s'est félicité des efforts remarquables et des « progrès réalisés pour le grand bénéfice des Centrafricains ». Sur le terrain, au même moment, le représentant du mouvement PATRIE à Kabo était assassiné. L'information n'est pas parvenue à New-York ! L'organisation des Nations-unies, associée à l'Union européenne et à l'Union africaine, prend donc parti en faveur du régime du président Touadéra, contre le peuple centrafricain.

 

1 - La coalition APPR-RCA est adoubée.

La cause est donc entendue ; les élections du 27 décembre 2020 prochain sont validées et la victoire du président sortant annoncée. Malgré les incompétences notoires de l'Autorité nationale des élections, le refus du vote des réfugiés, les faux certificats de nationalité délivrés à des étrangers et les incohérences affectant les dates de naissance dans l'enrôlement des électeurs, les membres du Conseil de sécurité « se sont félicités de l'évolution favorable vers des élections crédibles, transparentes et inclusives » en RCA.

Les signataires de l'accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique (APPR-RCA) du 6 février 2019 à Khartoum sont ainsi adoubés.

 

2 – Le désaveu de l'opposition démocratique mérite une réponse forte et digne.

Il appartient désormais aux forces politique de l'opposition démocratique, et aux associations de la société civile organisées, de tirer les leçons de ce cinglant désaveu, en se comportant avec intelligence et dignité. Il ne s'agit plus de livrer le peuple désarmé à la brutalité du régime Touadéra et de ses mercenaires de la société Wagner ; ni manifestations de rue ni rassemblement de protestation. Il n'y a qu'une seule stratégie qui vaille : aucun leader des partis de l'opposition démocratique ne doit se porter candidat aux élections présidentielles à venir. Entre le 1er novembre 2020, fête des morts (la RCA en compte beaucoup) et le 11 novembre 2020 (102ème anniversaire de l'armistice de 1918), période arrêtée par l'ANE pour le dépôt des candidatures, nul ne se portera candidat. Ce sera la grève des urnes et le lancement de l'opération Centrafrique pays mort !

 

3 – Faire la place nette aux chasseurs de primes de l'ONU.

Que le président Touadéra aille seul se faire élire par ses partisans. Ils sont déjà plus d'une centaine de chasseurs de primes à composer son équipe de campagne et à lorgner sur les éventuelles prébendes de la communauté internationale, en plus des trois milliards CFA de fonds spéciaux que la présidence distribue chaque vendredi à mesdames et messieurs les ministres. Ils ne seront pas à leur première tentative de prédation économique et financière.

Le peuple centrafricain attendra bien 5 ans, les prochaines présidentielles de 2021, pour se prononcer librement. En la présente circonstance, il ne fait plus confiance à l'ONU.

Après tout, cinq années dans la vie d'un Noir, ce n'est pas l'enfer, doit-on se dire au sommet de la tour de verre de Manhattan !

 

Paris, le 21 octobre 2020

Prosper INDO

Économiste,

Consultant international.

(1)   – La communauté internationale, qui ne prend pas le personnel politique centrafricain au sérieux, pense sans doute que la démocratie est un luxe qu’on ne peut pas offrir aux Africains ; ici on interdit au peuple de voter, là on autorise quelques séides à se porter candidats pour un troisième mandat présidentiel au mépris de la constitution !

po seseslcommunauté  lallpostuler à un troisième mandat, en violation de la constitution du pays...