Réaction à l'article de Taka Parler: « CENTRAFRIQUE : 12 MILLIARDS DE FCFA DES ETATS UNIS POUR LE DDRR ET LA RSS EN CENTRAFRIQUE ». Par Jean-Pierre MARA

 

Comme d’habitude, ces intentions louables sont sûrement conditionnées. Nous Centrafricains devrons dès lors travailler sur un catalogue de propositions :

Selon http://takaparlenews.over-blog.com/centrafrique-12-milliards-de-fcfa-des-etats-unis-pour-le-ddrr-et-la-rss-en-centrafrique , le gouvernement américain est disposé à appuyer financièrement le processus du Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR) des ex-combattants tout comme la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) en République Centrafricaine. « On a l’intention de soutenir très fortement la priorité du gouvernement centrafricain qui est le DDRR et la réforme du secteur de sécurité (RSS) » a révélé à RNL, Jeffrey Hawkins, Ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique, précisant que son pays dispose d’une enveloppe de « 12 milliards Fcfa » qui viennent compléter les autres actions du gouvernement américain comme » le programme de réconciliation, du soutien aux déplacés, les 1/3 du soutien à la Minusca… ».:

Comme d’habitude, ces intentions louables sont sûrement conditionnées. Nous Centrafricains devrons dès lors travailler sur un catalogue de propositions :

- DDR : Comment voulons nous organiser le Désarmement ? Les nations Unies ont déjà des pistes qu’il faudrait adapter à la situation Centrafricaine (http://www.un.org/fr/disarmament/organisation.shtml) . Sur le site des nations unies, il n’est nulle part question de négocier lorsqu’on veut désarmer. Il sera donc question de proposer les modalités typiques pour le cas Centrafricains, c'est-à-dire Bambari, Kaga Bandoro, Ndélé, Camps Béal, RDOT, KM5 sont mis sous éclairage militaire le temps que les détenteurs des armes se font enregistrés, puis rendent les armes. Les armes récupérées sont identifiées, enregistrés, codifiées et détruites. Cela devra durer pas plus de 2 mois. Si elle est commencée en Juillet 2016, elle devra prendre fin en Octobre 2016

- DDR : Comment voulons nous organiser la Réinsertion des anciens Combattants ?. Définir les modes d’identification pour savoir si le combattant est Anti Balles AK, Seleka ou simplement ancien FACA. Une fois identifié, le combattant doit être classifié physiquement et culturellement. Celui qui n’est pas Centrafricain d’origine doit être remis à son pays d’origine. En cas de manifestation de volonté de devenir Centrafricain, il faudra suivre un plan d’assimilation militaire (conditions draconienne à appliquer strictement). Ensuite, appliquer un code de conduite militaires aux régions belligérantes, c'est-à-dire Bambari, Kaga Bandoro, Ndélé, Camps Béal, RDOT, KM5 . Ces zones sont déclarés Zones militaires Conventionnées ou règne un régime d'exception militaire. Ces camps ou régions devront être mis sous régime militaire avec patrouilles de répressions. Pour le suivi des combattants désarmés et candidats à la ré insertion, une démarche de repérage d’aptitude doit être instaurée avec l’objectif de déterminer qui est physiquement, intellectuellement et moralement apte pour être retenu dans la carrière militaire. Selon les vœux, déterminer quel combattant souhaite évoluer dans un avenir civil et le cas échéant former des candidats à la réinsertion capables d’embrasser une expérience des affaires. Une fois, cette sélection terminée, mettre en place un mécanisme de suivi des créateurs d’activités avec une politique de suivi gérée par les banques qui attribueront les fonds en fonction de la pertinence du projet présenté par le candidat à la ré insertion qui souhaite se lancer dans les affaires. Cette action devra être lancée au plus tard OCTOBRE 2016

- Pour ce qui est de la Restructuration des Forces de Défense et de Sécurité : Ici nos négociateurs devront savoir mettre en exergue la nouvelle forme de forces publiques à mettre en place en Centrafrique. Il sera question d’élaborer les grandes lignes de la méthodologie de restructuration de ces forces. Ces grandes lignes seront à développer par les experts et mis en application comme stratégies à suivre pour la mise sur pied d'une armée moderne, efficace et contrôlée démocratiquement. En bref, mettre les verrous pour éviter que l’armée ne soit exclusivement dédiée à la sécurité des dignitaires (Président) comme par le passé. Cette restructuration devra préciser les formes et types de corps. Pour ce faire, les attributions, les modalités de recrutement et les lieux de formations sont autant de critères à considérer. Cela implique aussi qu’il faudrait définir les emplacements des casernes en fonctions des attributions. La Restructuration des Forces de Défense et de Sécurité doit commencé en même temps ou parallèlement aux opérations de Réinsertion et devra durant 2 an 3 ans soit jusqu'en 2019 au plus se terminer en 2020, soit un an avant la fin du Mandat de TOUAD.

En fait la restructuration des forces de défense et de sécurité n'est pas seulement une action pour la paix, mais un potentiel de création d'emploi et par conséquent un vecteur de relance de l'économie Centrafricaine. A cet effort de relance de l'économie par la création d'emploi militaire, s'ajoute tout naturellement les efforts de production d'énergie c'est à dire la remise en Etat des turbines de Boali, Wa ti Dada a ga pan.

 

Jean-Pierre MARA

Député de Mala

[20 Juin 2016]