Sharia, système juridique adéquat pour juger Michel Djotodia et ses rébelles

 

Si les observateurs et tous les participants à la Conférence de Libreville, ainsi que les hauts responsables politiques des pays de la Cémac qui y avaient pris part, n’avaient pas prévu les horreurs, les violences et l’humiliation imposées aux centrafricains par Michel Djotodia et ses rébelles de la Séléka, nous serions bien en droit aujourd’hui de remettre en question l’utilité de la tenue de grandes palabres du genre en Afrique et qui prétendraient mettre en place les préalables ou propositions pour le règlement des grands problèmes sociaux et économiques des pays pauvres comme la République Centrafricaine.

 

Chaque fois, la résolution de ces grands problèmes, mal traités par les concernés ou leurs prétendus représentants, était renvoyée au calendre grecque, à cause des violences et de l’anarchie causées par des crapules et des brigands de grand chemin comme François Bozizé, Abakar Sabone, Abdoulaye Miskine, Michel Djotodia pour ne nommer que ceux là.

 

De manière effrontée, ces chefs de bandits armés faisaient référence à leurs adhésions aux grands principes de la démocratie, cherchant ainsi par la tricherie l’approbation et le soutien de la communauté internationale. Cette fois en Centrafrique, Michel Djotodia ferait jouer la carte, non du rétablissement de la démocratie que chaque régime politique à Bangui avait foulée au pied, mais celle de l’institution d’un nouvel islamisme venu du Soudan ou du Tchad. Mais, ces musulmans d’hier et d’aujourd’hui avaient tous oublié que l’islam dont ils se réclament était une religion venue d’ailleurs que du Soudan ou du Tchad. Le point qui serait important de relever c’est simplement que ces bandits, plus royalistes que le roi, n’avaient pas retenu les véritables enseignements du Coran qui indiquait par exemple que tuer un seul être humain serait l’équivalent de tuer l’humanité. Nombreux étaient ceux d’entre eux qui n’avaient jamais été ni au catéchisme ni a l’ecole coranique ou madrassa.


Dans le cas de la République Centrafricaine, les ennemis de l’Islam du Prophète Mohamet n’étaient pas les centrafricains qui avaient été massacrés, mais véritablement Michel Djotodia et ses compagnons qui en réalité ne pratiquaient qu’un islam d’opportunité ou de façade et qui étaient restés fondamentalement les incroyants des enseignements du Coran. Pour ce qui nous concerne, les grands chefs religieux musulmans de Centrafrique devraient se réunir pour promulguer une Fatwa pour juger et condamner Michel Djotodia, et ses complices pour tous les forfaits qu’ils avaient commis et qui affectaient les différentes communautés religieuses qui vivaient jadis en paix en Centrafrique. Les autres criminels bien entendus devraient être arrêtés et référés devant les tribunaux coutumiers ou ceux établis par les lois dans le pays.


Yang Mè Zegbè

19 décembre 2013