APPEL A LA DIASPORA CENTRAFRICAINE


COMMUNIQUE DE PRESSE (1)

Le 13 mars 1999 s'est tenue à Paris, une réunion regroupant des membres de la Diaspora centrafricaine au Canada et en France afin d'examiner la situation générale en RCA.

Quarante ans après l'indépendance,
vingt ans après les massacres des Jeunes en 1979 à Bangui,
et six ans après les luttes héroïques de la Jeunesse, des Femmes et des Travailleurs de Centrafrique en 1993, pour la restauration de l'Etat de Droit,

le constat est sans appel ; la situation de la RCA est aujourd'hui catastrophique dans tous les domaines :

L'histoire de la RCA n'est décidément qu'une suite ininterrompue d'espoirs déçus, à travers les différents régimes anti-démocratiques, civils et militaires qui se sont succédé depuis l'indépendance.

La RCA est une marmite en ébullition et tous les ingrédients d'une explosion sociale sont à nouveau réunis. Nul ne peut mesurer ni prévoir aujourd'hui les conséquences, lorsque le couvercle sautera.

Conscients, inquiets et préoccupés par cette situation, les membres de la Diaspora, réunis le 13 mars Paris, ont décidé d'informer, de sensibiliser et d'appeler la Diaspora centrafricaine partout où elle se trouve, à

Paris le 12 avril 1999


POUR UN SURSAUT PATRIOTIQUE, LA DIASPORA CENTRAFRICAINE S'ORGANISE

(2 - INTRODUCTION A L'APPEL)


L'espoir suscité par B. BOGANDA avant l'indépendance nominale fut mort-né, avec l'assassinat du patriote.

Le territoire oubanguien de l'Afrique Equatoriale française (A.E.F.) devenu République centrafricaine, n'a cessé d'endurer l'oppression des autorités politiques et militaires prétendant conduire le peuple centrafricain vers plus de progrès, de liberté et de démocratie. Bien au contraire, les dictatures civiles et militaires s'y sont employées pour réussir le contre exploit d'y installer la misère et faire germer la graine de la haine. Pour mémoire, les affrontements armés de 1996 et 1997, favorisés par les mutineries des Forces Armées CentrAfricaines (F.A.C.A.), ont déstabilisé durablement le pays de ZO-KWE-ZO.

La crise sociale s'est ainsi muée en crise politique. Le Centrafrique n'est plus qu'un vaste territoire sur lequel la réalité se conjugue en stratégies de survie. La terre ne parvient plus à nourrir ses hommes, la famine gagne l'étendue du territoire, une des grandes causes de la mortalité infantile. Les centres de santé se sont mués en mouroirs, démunis du moindre matériel médical le personnel accueille les malades pour les y voir mourir. Les établissements scolaires n'assurent plus leur mission éducative ; déjà trois générations de Centrafricains qui n'ont pu apprendre à lire, écrire et compter depuis 1990. De surcroît, la récupération pour un usage privé des structures administratives et des richesses nationales, par des "ententes antinationales " et leurs différentes expressions, gagne le terrain sur la puissance des idées !

Une des voies possibles du règlement de la Crise Centrafricaine passant assurément par sa prise en charge par la société civile centrafricaine, en úuvrant pour la Paix, la Liberté et la concrétisation des Droits humains, à travers un groupe de pressions, les Centrafricains, d'où qu'ils se trouvent, contribueront utilement à la Renaissance Centrafricaine. La diaspora centrafricaine doit pouvoir jeter les bases d'un véritable développement durable au pays de ZO-KWE-ZO.

Gonesse, mai 1999
Henri GROTHE


APPEL A LA DIASPORA CENTRAFRICAINE

(3 - texte de l'appel )

L'histoire de la R.C.A., n'est qu'une suite ininterrompue d'espoirs déçus, à travers les différents régimes qui se sont succédé depuis l'indépendance.

Quarante ans après l'indépendance, vingt ans après les Martyrs de 1979 et six ans après 1993, nous sommes tous d'accord pour trouver le bilan de la situation nationale catastrophique.

En effet, la gestion calamiteuse de ces différents régimes civils ou militaires, a transformé le pays de ZO-KWE-ZO en un vaste territoire sur lequel la réalité se conjugue en stratégies de survie.

Aussi, face,

Il est plus qu'urgent qu'à l'extérieur de la Nation, d'autres formes de mobilisations solidaires et patriotiques s'organisent en appui aux nouvelles forces vives et démocratiques qui émergent et luttent à l'intérieur pour les Droits Humains et contre la criminalisation de l'Etat centrafricain. La diaspora centrafricaine doit pouvoir contribuer à cela !

CENTRAFRICAINS de l'étranger, partie intégrante de notre PEUPLE, engageons concrètement notre solidarité tant à l'intérieur du territoire national qu'à l'extérieur.

ORGANISONS-NOUS en un véritable GROUPE de pression, en une FORCE porteuse d'espoirs, afin de contribuer utilement à la RENAISSANCE de notre pays.

 

Contacts :
H. GROTHE:
dopeyngbandagba@compuserve.com; J. KITICKI-KOUAMBA: kiticki-kouamba@wanadoo.fr


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