Le mal centrafricain II: la jalousie et l'appât du gain

 

Après "Kôbe tî yângâ", je pense qu'on pourrait parler d'un autre sujet de fonds qui est à l'origine des guerres et de la non réconciliation du peuple Centrafricain, en plus de la corruption du nepotisme. Certaines habitudes ont aujourd'hui transformées totalement notre mentalité, nos usages. Un véritable fléau (on peut dire que c'est humain mais dans le cas du Centrafricain, c'est une gangrène trop difficile à soigner): La jalousie et l'appât du gain. Une jalousie mal placée, sans raison ce qui n'a rien à voir avec ce sentiment qu'éprouve une personne vis à vis de son conjoint qui est en fait un signe et qui permet de consolider les liens d'amour pour protéger la famille. Le Centrafricain est d'une immense jalousie . Elle est à l'origine du retard du développement économique,social,politique et culturel de ce pays. Beaucoup prendrait pour prétexte le désir de protéger leur intérêt d'où est né le célèbre" kobé ti yanga ti mbi". Nous avons des exemples à tous les niveaux et partout . Dans le domaine professionnel, il n'y a que ceux qui ne qui vivent dans une absence de vision qui critiquent méchament: quand un fonctionnaire fait son travail avec conscience,compétence et un sens de responsabilité, en général il est mal apprécié par les autres arrivistes incapables de réaliser les mêmes performances que lui.Ils vont chercher à détruire ses projets par des délations, des contres propositions pour l'obliger à baisser les bras et surtout l'empêcher d'évoluer. Sur le plan des affaires, le Centrafricain ne peut accepter de voir prospérer les affaires de son compatriote, Il est prêt à décourager toutes initiatives dans ce domaine.La preuve , au pays il est pas facile aujourd'hui de créer des entreprises alors que c'est l'une des manières pour désengorger l'état en matière d'emploi.Par contre il va faciliter les réalisations des étrangers (c'est une bonne chose s' ils apportent des devises à ce pays) mais pourquoi cette intolérance vers son propre pays? Dans le domaine d'offre d'appel ou des organisations internationales, le Centrafricain va empêcher son compatriote qui remplit les conditions nécessaires de gagner un marché ainsi il prive le pays pourtant d'un important investissement. Il serait heureux de paralyser ses collègues susceptibles de devenir des fonctionnaires internationaux alors que c'est un moyen important de faire parler de ce pays et défendre ses intérêts. Un dixième du nationalisme de tous les Centrafricains qui travaillent aujourd'hui en Centrafrique pourrait lui permettre une ouverture non négligeable devant cette mondialisation qui arrive.  

Emmanuel Ouefio

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