Cent vingt (120) tchadiens arrêtés seraient massacrés par les mercenaires de Miskine


La rumeur de 18H00 en provenance de Bangui se confirme.... après le massacre de 120 Tchadiens arrêtés au Km.5 par les mercenaires de Miskine et les supplétifs d'Abdoulaye Miskine... au marché au bétail... (KODRO Animation)
31 octobre 2002

Entre 80 et 120 Tchadiens "massacrés" jeudi à Bangui (ministre tchadien)

N'DJAMENA, 1er nov (AFP) - 0h24 - Le ministre tchadien de la Communication, Moctar Wawa Dahab, a affirmé jeudi soir à l'AFP à N'Djamena qu'entre 80 et 120 Tchadiens avaient été "massacrés" ce même jour en fin de journée à Bangui.

"Entre 80 et 120 Tchadiens ont été massacrés jeudi vers 17h00 (16h00 GMT) par l'Unité de sécurité présidentielle (USP) dirigée par Abdoulaye Miskine au PK 12", a affirmé le ministre tchadien.

Le PK 12 se trouve à une douzaine de km du centre de Bangui, à la sortie nord de la ville. Les partisans du général François Bozizé, à l'origine de la tentative de coup d'Etat lancée vendredi dernier contre le régime du président Ange-Félix Patassé, tenaient des positions dans ce secteur jusqu'à la reprise en main, mercredi en début d'après-midi, de ce point névralgique par les forces loyalistes.

Abdoulaye Miskine est considéré par N'Djamena comme un ex-rebelle tchadien. Il a rang de colonel au sein de l'armée centrafricaine et avait été chargé par Bangui de sécuriser sa frontière nord, frontalière du Tchad.

Les Accords de Libreville conclus le 2 octobre par les chefs d'Etat d'Afrique centrale pour désamorcer la tension persistante entre le Tchad et la République centrafricaine prévoyaient notamment l'éloignement de deux personnalités qui constituent une pomme de discorde entre les deux pays.

Il s'agissait d'Abdoulaye Miskine, qui devait, selon Bangui, être accueilli au Tchad, et le général Bozizé, réfugié au Tchad depuis un an avant d'être accueilli il y a près de deux semaines en France, d'où il a revendiqué la tentative de coup d'Etat repoussée mercredi.


Le gouvernement tchadien demande à Patassé de "cesser les arrestations"

N'DJAMENA, 1er nov (AFP) - 1h27 - Le gouvernement tchadien a demandé jeudi soir dans un communiqué au président centrafricain Ange-Félix Patassé de faire "cesser les arrestations massives" de citoyens tchadiens vivant en République Centrafricaine.

"Face à cette situation extrêmement grave, le gouvernement tchadien demande au président centrafricain de faire cesser ces arrestations massives perpétrées aujourd'hui sur de paisibles citoyens tchadiens vivant en RCA", indique le communiqué.

"Au cas contraire, le gouvernement se trouvera dans l'obligation de saisir les instances internationales compétentes en vue de la préservation de la vie de ses concitoyens", ajoutele communiqué.

Le texte affirme également: "au moment où nous publions ce communiqué, les citoyens tchadiens sont massivement arrêtés et massacrés par l'Unité de Sécurité" chargée de la protection du président centrafricain et dirigée par Abdoulaye Miskine.

Selon les autorités tchadiennes, entre 300.000 et 400.000 Tchadiens vivent en Centrafrique sur une population totale d'environ 4 millions d'habitants.

Priées d'expliquer pourquoi le communiqué gouvernemental ne faisait pas état des "80 à 120 Tchadiens" "massacrés" jeudi en fin de journée à Bangui, selon le ministre tchadien de la Communication, les autorités de N'Djamena ont indiqué craindre des représailles contre les ressortissants centrafricains vivant au Tchad en cas de diffusion de telles informations à la radio nationale tchadienne.

"Entre 80 et 120 Tchadiens ont été massacrés jeudi vers 17H00par l'Unité de Sécurité Présidentielle (USP) dirigée par Abdoulaye Miskine au PK 12" à Bangui, a affirmé à l'AFP le ministre tchadien.

Le PK 12 se trouve à une douzaine de km du centre de Bangui, à la sortie nord de la ville. Les partisans du général François Bozizé, à l'origine de la tentative de coup d'Etat lancée vendredi dernier contre le régime du président centrafricain Ange-Félix Patassé, tenaient des positions dans ce secteur jusqu'à la reprise en main, mercredi en début d'après-midi, de ce point névralgique par les forces loyalistes.

Abdoulaye Miskine est considéré par N'Djamena comme un ex-rebelle tchadien. Il a le rang de colonel au sein de l'armée centrafricaine et avait été chargé par Bangui de sécuriser sa frontière nord, frontalière du Tchad.

L'accord de Libreville, conclu le 2 octobre dernier par les chefs d'Etat d'Afrique Centrale pour désamorcer la tension persistante entre le Tchad et la RCA, prévoyaient notamment l'éloignement, du territoire respectif des deux voisins, de deux personnalités qui constituent entre eux une pomme de discorde: Miskine qui, selon Bangui, devait être accueilli très prochainement au Togo, et Bozizé qui, après avoir trouvé refuge pendant un an au Tchad, vient d'être accueilli il y a près de deux semaines en France d'où il a revendiqué la tentative de coup d'Etat contre Patassé.

Les autorités centrafricaines ont affirmé détenir les preuves de l'implication de N'Djamena dans cette tentative de coup d'Etat. Dans le même temps, elles ont exhorté les Centrafricains à ne pas s'en prendre aux Tchadiens établis en RCA.


Inquiétude de la famille du porte-parole enlevé par les rebelles

LIBREVILLE, 31 oct (AFP) - 18h30 - La famille du porte-parole de la présidence centrafricaine, Prosper N'Douba, a exprimé jeudi soir son inquiétude car elle est sans nouvelles de lui depuis le départ des rebelles, chassés la veille de Bangui par les forces loyalistes.

"Nous n'avons aucune nouvelle de lui depuis leur départ mercredi après- midi et nous sommes très inquiets, d'autant qu'il a des problèmes de santé et qu'il va être rapidement à cours de médicament", a déclaré à l'AFP un proche de la famille, joint par téléphone depuis Libreville.

"Nous devions le rencontrer à nouveau mercredi mais les évènements se sont précipités et des gens ont vu les rebelles l'emmener avec eux quand ils se sont enfuis par la sortie nord-ouest de Bangui. On ne sait plus où il est depuis lors", a-t-on précisé de même source.

"Nous avons téléphoné partout, à la présidence, au gouvernement, aux organisations humanitaires, mais jusqu'à présent, rien n'a été fait", a-t-on déploré de même source.

Absent lors des évènements, le général Lamine Cissé, chef du Bureau des Nations Unies pour le Centrafrique (BONUCA), devait regagner Bangui jeudi soir. "On espère beaucoup de l'arrivée du général Cissé", a ajouté la famille qui avait pu rencontrer l'otage pendant deux heures le week-end dernier.

M. N'Douba avait été intercepté par les auteurs de la tentative de coup d'Etat, aux premières heures de leur attaque, vendredi dernier, alors qu'il circulait avec son chauffeur dans les quartiers nord de la ville. Le chauffeur avait été libéré le samedi sain et sauf.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12 / Actualité internationale et africaine 5