La Libye bombarde une ville au nord de la capitale de la République Centrafricaine

NAIROBI, 18 novembre (IRIN) - Deux avions libyens ont bombardé vendredi la ville de Damara, à 76 km au nord de la capitale centrafricaine, Bangui, en vue de chasser les rebelles qui contrôleraient la ville, a informé le Coordonnateur du Bureau de l'ONU.

Après avoir effectué plusieurs vols de reconnaissance, les avions ont bombardé les quartiers résidentiels de Bambari mais sans avoir fait, semble-t-il, aucune victime. Aucune nouvelle information n'a filtré dimanche de la ligne de front sur l'axe routier reliant Bangui à Damara. Il était également difficile de savoir ce qui se passait dans le nord du pays d'autant que les rebelles ont confisqué tout le matériel de communication par radio, a précisé l'ONU.
Face à une éventuelle reprise des hostilités dans la capitale, Bangui, un mouvement général de personnes était observé à l'extérieur des quartiers nord de la ville, a-t-on appris de source sûre pendant le week-end. Le directeur du Programme alimentaire mondial en RCA, David Bulman, a indiqué que l'institution a prépositionné de la nourriture autour de Bangui avec l'appui de groupes religieux prêts à accueillir des personnes déplacées.

Ce dimanche, aucune institution humanitaire de l'ONU n'a pu sortir d'un périmètre de 10 km à l'extérieur de la capitale.

Un analyste de la région a confié à IRIN qu'en cas de règlement pacifique au conflit actuel, les soldats - environ un millier - du groupe rebelle, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dirigé par Jean-Pierre Bemba - qui ont pillé, violé et commis des actes de violence - devront rentrer chez eux en passant par Bangui. Un climat d'intense animosité s'est installé entre les habitants centrafricains et la milice congolaise qui est, selon toute apparence, venue porter secours au président de la RCA, Ange-Félix Patassé en vue de réprimer l'insurrection lancée par d'anciens soldats fidèles à l'ancien chef de l'état-major militaire, le général François Bozizé.

Dimanche, aucun engagement n'avait encore été pris en ce qui concerne le retrait des soldats du MLC du territoire centrafricain, a indiqué l'ONU. M.Patassé est soumis à une pression croissante, de la part des membres de l'Assemblée nationale qui réclament la démission du président et du premier ministre.

Le gouvernement a bien d'autres difficultés à résoudre, notamment le non versement des salaires des fonctionnaires. Des sources locales ont fait état à IRIN de la colère publique qui s'est déclenchée lorsque le gouvernement a engagé des soldats du MLC alors qu'il n'est pas en mesure de payer ses fonctionnaires.

Copyright (c) UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, IRIN - 2002

 

CENTRAL AFRICAN REPUBLIC: Libyan planes bombs city north of capital

NAIROBI, 18 Nov 2002 (IRIN) - Two Libyan planes bombed the city of Damara, 76 km north of the Central African Republic capital, Bangui, on Friday in an effort to dislodge rebels believed to control the town, the UN Office of the Resident Coordionator reported.

The planes bombed residential areas in Bambari following several reconnaissance flights, but no casualties were reported. No further information was available from the frontline on the Bangui-Damara road on Sunday and information from the north of the country was equally hard to obtain as rebel forces had systematically confiscated radio communications equipment, the UN office reported.

In anticipation of renewed conflict in the capital, Bangui, a general movement of people was taking place out of northern neighbourhoods in the city, sources told IRIN over the weekend. World Food Programme Country Director David Bulman said that the agency had propositioned food around Bangui with religious groups, who were ready to receive internally displaced people.
UN humanitarian agencies remained unable to move beyond 10 km outside of the capital on Sunday.

A regional analysts told IRIN that in the event of a peaceful solution to the current conflict, the estimated 1,000 soldiers from Jean-Pierre Bemba's Mouvement pour la liberation du Congo (MLC) rebel group - who looted, raped and engaged in general violence - would need to return home through Bangui. Great mutual animosity has been reported between local residents and the Congolese militia, who had ostensibly come to help CAR President Ange-Felix Patasse put down the rebellion by former soldiers local to renegade army chief of staff, Gen Francois Bozize.

As of Sunday, no clear commitment had been made regarding the withdrawal of MLC soldiers from CAR territory, the UN reported. Patasse has come under increasing pressure, with members of the National Assembly demanding that he, his prime minister, and the government resign.

The government faces other challenges; with public sector employees still unpaid their salaries. A source told IRIN of public anger that the government had failed to pay salaries but had somehow managed to hire MLC soldiers.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12