Journées 30 et 31 D02 : sol centrafricain sous occupation et manifestations politico-militaires.

La sécurité alimentaire demeure inquiétante, selon l'ONU. A l'aube de la nouvelle Année 2003, la République Centrafricaine reste bloquée dans ses contradictions et dans son développement malgré les potentialités naturelles énormes; des associations et des organisations humanitaires en passant par des "forces obscures" jusqu'à l'Opération Barracuda, la CEMAC, la Comessa ou Cen-Sad, la défunte OUA, les Nations Unies(à plusieurs reprises et sous multiples formes) veillent à son chevet, l'assistent et gèrent au quotidien. Toutes les forces armées locales, sous-régionales, étrangères et le mercenariat impliqués semblent éloigner ce beau pays du rivage et activer son émiettement. VB


Pas d'opération "casseroles" à Bangui mardi soir, 31 décembre 2002

BANGUI, 31 déc (AFP) - 18h38 - Le concert de casseroles, programmé mardi soir pour le dernier jour par l'opposition centrafricaine, ne s'est pas déroulé, a constaté un journaliste de l'AFP.

Aux alentours de 18h00 (17h00 GMT), heure prévue pour la manifestation, le plus grand calme régnait sur Bangui.

La Coordination des partis politiques d'opposition (CPPO) avait invité la population à faire chaque jour, pendant deux minutes, un grand bruit de casseroles au cours de la période du 27 au 31 décembre car le président Ange-Félix Patassé demeure, estime-t-elle, sourd à la souffrance de son peuple.

L'opposition entendait ainsi exiger le départ des rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC), venus soutenir les autorités centrafricaines lors de la tentative de coup d'Etat du 25 octobre, et accusés de nombreuses exactions.

L'opération avait commencé vendredi. Samedi soir, le concert de casseroles avait débuté vers 17h00 (16h00 GMT) mais s'était brusquement interrompu en raison de tirs sporadiques sur les principales avenues de la capitale centrafricaine. Dimanche et lundi, la manifestation n'a pas non plus eu lieu. Samedi, le gouvernement centrafricain avait accusé la CPPO de "manoeuvres subversives" et affirmé que toutes les mesures seraient "prises pour assurer le respect de l'ordre et de la légalité dès aujourd'hui".


"Cri de détresse" des évêques centrafricains au nom de la population

LIBREVILLE, 31 déc (AFP) - 15h13 - La conférence épiscopale centrafricaine (CECA), qui s'affirme "le porte-voix de la population meurtrie", a lancé en son nom un "cri de détresse" face à la détérioration de la situation dans le pays et appelé à "la solidarité universelle".

Dans ce texte parvenu mardi à l'AFP à Libreville et signé par le président de la CECA, Mgr Paulin Pomodino, les évêques dressent un sombre tableau et entendent exprimer le "cri de détresse de la population centrafricaine qui gémit, pleure et enterre ses fils et ses filles en silence, loin des caméras des pays occidentaux".

"Ne pouvant rester insensibles, nous, évêques de Centrafrique, lançons un appel à la solidarité universelle (...) Nous invitons les belligérants à ouvrir des couloirs humanitaires qui permettront aux agences et services compétents d'apporter de l'aide aux populations sinistrées", demande le texte.

"Nous interpellons les grandes puissances, la communauté internationale, à tout mettre en oeuvre pour faciliter la tenue du dialogue politique sans exclusive", poursuivent les évêques, en référence à l'offre faite fin novembre par le président Ange-Félix Patassé d'ouvrir un dialogue national pour tenter de dénouer la situation de crises récurrentes que connaît la Centrafrique depuis 1996.

Aucune date n'a encore été fixée pour ce dialogue dont les modalités et les participants n'ont pas non plus été précisés. Seuls, le coordonnateur de ce dialogue et son adjoint ont été nommés samedi par le président Patassé. Il s'agit de Mgr Pomodino et de l'ancien premier ministre Henri Maidou.

"Depuis la dernière tentative de coup d'Etat, le 25 octobre, les hommes en armes ont pris la population civile en otage, la privant ainsi de ses droits les plus fondamentaux", relèvent les évêques.

Ces deniers renvoient dos à dos en matière d'exactions les "miliciens de Jean-Pierre Bemba" du Mouvement de Libération du Congo (MLC), venus soutenir le président Patassé, et les rebelles de François Bozizé, à l'origine de la tentative de coup du 25 octobre.

Depuis cette date, notent encore les évêques, "neuf préfectures sur seize que compte la Centrafrique (...) sont coupées de Bangui. Jusqu'à ce jour, aucun pont aérien n'a été programmé pour approvisionner les hôpitaux et centres de santé en médicaments. En ce moment, les gens meurent déjà par manque de médicaments". "Dans une telle situation, comment parer aux épidémies dé méningite quasi certaines en cette période de l'année?", s'interroge la

Ces régions isolées "seront bientôt à la merci des coupeurs de route et des braconniers tchadiens et soudanais qui sévissent entre décembre et mars", préviennent encore les évêques qui soulignent également la "pénurie progressive de denrées alimentaires".


Mesures de sécurité à Bangui pour le réveillon du Nouvel An

BANGUI, 31 déc (AFP) - 12h41 - Le ministre délégué à la défense chargé de la restructuration des armées, le général de division Xavier Sylvestre Yangongo, a mis en garde contre tout tir intempestif à l'occasion du réveillon de Nouvel An qui, a-t-il dit, sera traité "militairement sans hésitation", a annoncé mardi la radio nationale.

Le général Yangongo "invite la population de Bangui à signaler les zones de tirs intempestifs nocturnes susceptibles de troubler le réveillon du Nouvel an. Celles-ci seront traités militairement et sans hésitation", indique ce communiqué radiodiffusé.

Le ministre délégué à la Défense "demande à la population d'alerter les patrouilles qui seront renforcées à cette occasion, ou de téléphoner aux brigades de gendarmerie et commissariats les plus proches", précise le communiqué.

Ces mesures sont prises pour minimiser les tirs intempestifs des militaires, le plus souvent sous l'emprise de l'alcool, pouvant entraîner des pertes humaines.

Lors du réveillon de l'an dernier, des tirs nourris d'armes automatiques avaient provoqué la panique au sein de la population parmi laquelle on avait déploré des blessés par balle, en dépit des appels à l'ordre des autorités militaires.


Les Actualités Politiques, mardi 31 décembre 2002 - Communiqué gouvernemental :
Dialogue National et objectif

Le 25 Novembre 2002, dans son adresse à la Nation suite aux événements du 25 Octobre 2002, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ange Félix PATASSE avait instruit le Gouvernement à Prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’organiser un large Dialogue National dont l’objectif premier est de réconcilier tous les fils et toutes les filles de ce pays eux-mêmes.

Le Gouvernement a immédiatement entamé des séries de consultations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays afin de mettre en place le mécanisme de coordination de ce forum. C’est aujourd’hui chose faite.

Peu de temps après le discours conciliateur du Président de la République, Chef de l’Etat, s’est constituée la Concertation des PartisPolitiques d’Opposition (CPPO) sous la direction du compatriote Enoch DERANT LAKOUE, Président du Parti Social Démocrate (PSD) et ancien candidat malheureux aux présidentielles de 1993 et 1999 et aux législatives à BOSSANGOA face à une candidate MLPC en 1993 et en 1998.

Le premier acte posé par cette alliance contre nature fut d’appeler la population de Bangui y compris les forces de défense et de sécurité à observer une journée de « deuil et de solidarité » le 17 Décembre 2002, alors qu’en réalité, c’était pour exiger le départ des forces libyennes et des troupes du Mouvement de Libération du Congo (MLC).

Ce faisant, la Concertation des Partis Politiques d’opposition (CPPO) soutient le maintien des agresseurs tchadiens qui pillent, volent, violent et détruisent les biens meubles et immeubles dans nos provinces occupées.

Pensant que la retenue du Gouvernement signifie la faiblesse du pouvoir, M. Enoch DERANT-LAKOUE et la Concertation des Partis Politiques d’Opposition (CPPO) ont poussé la provocation jusqu’à appels une fois de plus, la population voire même les forces de défense et de sécurité qui sont, elles, apolitiques à un soulèvement.

Le Gouvernement s’interroge sur les intentions inavouées de ces appels à manifestation par ces Partis dits démocrates et républicains, alors que tout est mis en œuvre pour assurer le bon déroulement du Dialogue National censé nous réconcilier.

Le Gouvernement tient à rappeler que dès sa mise en place le 05 Avril 2001, il a eu à payer au total treize « 13 » mois de salaires aux fonctionnaires et agents de l’Etat en dix neuf « 19 » mois d’activité. D’ailleurs le Quatorzième (14ème) mois sera mis en paiement le lundi 30 Décembre 2002.

Tous ces efforts pour payer les salaires, les bourses et les pensions ont été réalisés malgré les conséquences fâcheuses des événements des 28 mai 2001, 2 novembre 2001 et 25 octobre 2002 alors que depuis le 1er Janvier 2001 la République Centrafricaine n’a reçu aucune aide budgétaire extérieur.

Le Gouvernement rappelle également que M.Enoch DERANT-LAKOUE lorsqu’il était Premier Ministre pendant la période de transition en 1993 n’avait payé aucun salaire aux fonctionnaires et agents de l’Etat. En plus, M. LAKOUE avec mépris avait déclaré aux fonctionnaires et agents de l’Etat qui revendiquaient leurs dûs « qu’il ne pouvait cueillir des feuilles de manguier pour les payer ».

C’est celui-là qui appelle aujourd’hui ces mêmes fonctionnaires et agents de l’Etat, la population et surtout les enfants mineurs à manifester parce que le peuple a faim.

- Pourquoi à la veille du Dialogue National accepté par la communauté nationale et salué par la communauté internationale M. Enoch DERANT-LAKOUE et la concertation des Partis Politiques d’opposition (CPPO) veulent absolument créer des troubles et des affrontements au sein de la population ?
- Pourquoi la Concertation des Partis Politiques d’Opposition (CPPO) utilise-t-elle les mineurs comme bouclier humain en violation flagrante des droits de l’enfant ?
- Pourquoi obliger le gouvernement à faire les quartiers?
- Pourquoi obliger à inciter nos vaillantes forces de défense et de sécurité à l’incivisme ?
- Pourquoi vouloir coûte que coûte créer les conditions d’une crise en République centrafricaine ?

Le Gouvernement tient à réaffirmer haut et fort les points suivants :
- le noyau du Comité de Coordination du Dialogue National est déjà mis en place et le Dialogue National aura bel et bien lieu quelles que soient les manœuvres subversives de la Concertation des Partis Politiques d’Opposition (CPPO) ;
- les Accords de Libreville (Gabon) du 2 octobre 2002 seront scrupuleusement respectés ;
- toutes les dispositions seront prises pour assurer le respect de l’ordre et de la légalité dès aujourd’hui.

Fait à Bangui, le 28 décembre 2002

Le Porte- Parole du Gouvernement
Gabriel Jean-Edouard KOYAMBOUNOU

rca-gouv.org (Ministère de la Communication. des Postes et Télécommunications. Chargé des Nouvelles Technologies, de la Culture et de la francophonie)


Pas d'opération "casseroles" à Bangui lundi soir

BANGUI, 30 déc (AFP) - 18h32 - Le concert de casseroles, programmé jusqu'à mardi soir par l'opposition centrafricaine, ne s'est pas déroulé lundi soir, a constaté un journaliste de l'AFP.

Aux alentours de 18h00 (17h00 GMT), heure prévue pour la manifestation, le plus grand calme régnait sur Bangui.

L'opération avait débuté vendredi. Samedi soir, le concert de casseroles avait débuté vers 17h00 (16h00 GMT) mais s'était brusquement interrompu en raison de tirs sporadiques sur les principales avenues de la capitale centrafricaine.

Dimanche, la manifestation ne s'est pas déroulée non plus, en raison des arrestations effectuées par les forces de l'ordre dans les quartiers, avaient estimé les initiateurs de la manifestation, la Coordination des partis politiques d'opposition (CPPO).

Samedi, le gouvernement centrafricain avait accusé la CPPO de "manoeuvres subversives".

Mardi dernier, la Coordination avait invité la population à faire chaque jour, pendant deux minutes, un grand bruit de casseroles au cours de la période du 27 au 31 décembre car le président Ange-Félix Patassé demeure, estime-t-elle, sourd à la souffrance de son peuple.

L'opposition entend ainsi exiger le départ des miliciens du Mouvement de libération du Congo (MLC), venus soutenir les autorités centrafricaines lors de la tentative de coup d'Etat du 25 octobre, et accusés de nombreuses exactions.


Le parti d'André Kolingba met en place un comité exécutif provisoire

BANGUI, 3O déc (AFP) - 17h21 - Le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) de l'ancien président André Kolingba, première formation politique d'opposition avec 2O députés, a mis en place ce week-end un comité exécutif provisoire, a-t-on appris lundi de source officielle à Bangui.

Le RDC reprend ainsi ses activités après une suspension consécutive à la tentative de coup d'Etat du 28 mai 2OO1 revendiqué par son fondateur, André Kolingba.

La question de la réhabilition du RDC avait été posée le mois dernier par le président de l'Assemblée nationale, Luc Appolinaire Dondon Konamabaye, dans une correspondance adressée au premier ministre Martin Ziguélé.

M. Dondon demandait au gouvernement "de réhabiliter tout simplement le RDC pour permettre à ce parti de participer au dialogue national" proposé il y a un mois par le président Ange-Félix Patassé.

Depuis lors, les députés du RDC qui siègeaient en leur nom depuis mai 2001, ont recommencé à s'exprimer au nom de leur parti.

D'abord parti unique, le RDC, fondé en 1986, a été présidé par André Kolingba jusqu'à sa fuite après le putsch manqué de mai 2OO1.

Ce comité exécutif de 12 membres est présidé par le député Louis Pierre Gamba, précédemment vice-président du parti.


RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE: La force régionale de paix commence à patrouiller dans les rues de Bangui

BANGUI, 30 décembre (IRIN) - Les troupes de maintien de la paix de la Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique centrale (CEMAC) ont commencé à effectuer des patrouilles dans les rues de Bangui, capitale de la tourmentée République centrafricaine (RCA).

"Tandis que nous attendons les conditions propices pour réaliser nos deux autres missions, les forces de la CEMAC ont commencé à patrouiller partout dans Bangui", a déclaré aux journalistes le commandant de la force, le général Rachid Ahmed Ratanga, jeudi à Bangui.

La force a déjà commencé à assurer la protection du président Ange-Félix Patassé. Ses deux autres missions consisteront à surveiller la frontière Centrafrique-Tchad et à restructurer l'armée centrafricaine. "Nous disposons des moyens nécessaires pour accomplir notre mission", a assuré M. Ratanga.

Le contingent de 231 soldats gabonais, déployé en RCA depuis le début-décembre, représente jusqu'ici la seule force de la CEMAC dans le pays. D'autres contingents doivent aussi provenir de la République du Congo ainsi que d'autres pays de la région. Le retrait complet des soldats libyens, qui ont constamment protégé M. Patassé depuis le coup d'État raté de l'ancien président André Kolingba, doit coïncider avec l'arrivée des troupes encore manquantes de la force de la CEMAC, qui comptera alors 350
soldats.

"Il ne fait aucun doute que les troupes libyennes vont se retirer lorsque tous mes contingents, particulièrement les Congolais, arriveront à Bangui", d'ajouter M. Ratanga.

Les Libyens faisaient partie de la force de la Communauté des États sahélo-sahariens, qui est maintenant en train de se retirer du pays. Cette force comprenait aussi des contingents de Djibouti et du Soudan.

On ne sait toujours pas quand l'autre allié de M. Patassé, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), un mouvement rebelle de la République démocratique du Congo, quittera le pays. Quelque 3 000 combattants du MLC, dont plusieurs n'avaient jamais manié un fusil auparavant, ont été accusés d'avoir fréquemment abattu des civils, pillé des maisons et commis des viols, selon ce qu'a rapporté la BBC samedi.

Citant des sources indépendantes, la BBC a aussi révélé que "jusqu'à 125" hommes du MLC ont péri la semaine dernière dans le village de Mallo, près de Damara. On croit que ce sont essentiellement le MLC et les troupes libyennes qui ont chassé les partisans de l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine, le général François Bozizé, qui ont envahi Bangui le 25 octobre.

Dans un incident séparé survenu le 26 décembre, des hommes armés en uniforme, que l'on croit être des policiers, ont abattu un soldat libyen qui accompagnait une femme centrafricaine. La station gouvernementale Radio Centrafrique a annoncé, le 27, que l'on ne connaissait ni les motifs, ni l'identité des meurtriers. Toutefois, le major Abdel Baset Al-Lafi (qui faisait partie des soldats libyens revenus dans leur pays samedi, après une mission d'une année en RCA) a affirmé à l'agence Associated Press qu'aucun des 81 Libyens déployés en Centrafrique n'avait perdu la vie durant leur mission.

NU, Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires  (OCHA), Réseaux d'Information Régionaux Intégré (IRIN)


CONFIDENTIEL KODRO : Bodombossou René Koffi et P.D. vont fournir une trentaine de mercenaires à Patassé. (Afrique centrale – 30 décembre 2002 – 14H40)

De sources KODRO, en possession d’une correspondance obtenue de la part d’un patriote de l’intérieur, à la Présidence centrafricaine, le prétendu général P.D., né à Alger (Algérie), vient de faire la proposition de la fourniture de 33 mercenaires et des besoins induits à Ange-Félix Patassé.

Ce recrutement de 33 mercenaires pour renforcer sa garde rapprochée a été négocié par le cousin d'"Angèle Patassé", la compagne togolaise du dictateur centrafricain, René Koffi Bodombossou, qui jouirait toujours de son statut de Conseiller spécial d’Ange-Félix Patassé.

Alors que les autorités administratives et financières centrafricaines lorgnent vainement vers les Institutions de Bretton Woods et les capitales occidentales pour payer les arrières de salaires des fonctionnaires centrafricains, Ange-Félix Patassé, une fois de plus, trouve aisément des financements à partir du Trésor public centrafricain afin de renforcer son pouvoir sanguinaire.

Après les accords secrets libyens, qui attribuent à la Libye pour 99 ans la concession du sous-sol centrafricain, les mercenaires de Bemba et les affreux de Barril, les deniers de l’Etat servent encore pour le recrutement des assassins du peuple centrafricain.

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CONFIDENTIEL KODRO : Avec le soutien actif de la Libye, Ange-Félix Patassé active un front sudiste de rébellion au Tchad voisin. (Afrique centrale – 30 décembre 2002 – 14H30)

Afin de déstabiliser le Tchad voisin qu’il accuse de soutenir le général François Bozizé, avec le soutien actif de la Libye, Ange-Félix Patassé active un front de rébellion sudiste tchadien en partenariat avec l’ancien président tchadien Goukouni Ouedeye, exilé à Alger (Algérie), le Dr. Naor, exilé à Bangui, et le député N’Garleindji Yorongar.

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Manifestation des étudiants à Bangui pour le paiement des bourses

BANGUI, 30 déc (AFP) - 14h08 - Les étudiants de l'Université de Bangui ont manifesté lundi matin devant leur établissement pour obtenir le paiement de leurs bourses, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les étudiants ont érigé des barricades sur la principale avenue longeant l'université, l'avenue des Martyrs, et ont lancé des pierres sur tous les véhicules empruntant cette artère avant d'etre dispersés par la police anti-émeute.

Certains conducteurs ou passagers ont été légèrement blessés lors de ces incidents et quelques véhicules endommagés.

Le week-end dernier, le porte-parole du gouvernement avait annoncé le versement d'un mois de salaire ce lundi aux fonctionnaires. Les étudiants étaient convaincus que l'annonce concernait aussi le versement des bourses, ce qui n'était pas le cas et qui a suscité leur colère.

A l'arrivée des éléments de la force publique, les manifestants se sont évanouis dans les quartiers en chantant et en criant, promettant de reprendre mardi leur manifestation.

A l'instar des fonctionnaires, les étudiants subissent également des arriérés de bourses dont le cumul est de près d'un an.


Un parti d'opposition dénonce des "projets de liquidation"

BANGUI, 3O déc (AFP) - 13h57 - Le Parti Social Démocrate (PSD, 3 députés) a dénoncé lundi "des menaces d'arrestation et autre projet de liquidation physique qui pèsent sur les dirigeants des partis d'opposition" de la part, selon lui, du gouvernement centrafricain.

"Le PSD prend à témoin le peuple centrafricain et la communauté internationale des menaces d'arrestation et autre projet de liquidation physique qui pèsent sur les dirigeants des partis politiques de l'opposition et rend d'emblée responsable le gouvernement de tout ce qui attentera à la vie du (son) président Enoch Derant Lakoué", affirme le PSD dans ce communiqué.

Egalement président de la Concertation des Partis Politiques d'Opposition (CPPO), "Le camarade Enoch Derant Lakoué et le PSD ne sont nullement responsables de l'incapacité du régime (du président Ange-Félix) Patassé à gouverner ce pays", poursuit le communiqué

Le PSD se félicite par ailleurs que "la première journée (vendredi) du concert de casseroles a été une réussite totale malgré les tentatives d'intimidation du gouvernement".

A la suite de cette manifestation, prévue chaque soir vers 18H00 jusqu'à mardi soir 31, le gouvernement avait accusé samedi la CPPO de "manoeuvres subversives".

Le porte-parole gouvernemental avait, selon le PSD, rendu M. Lakoué "responsable de cette action qualifiée par lui de trouble à l'ordre public, d'appel à l'insurrection, alors qu'il s'agissait d'une manifestation pacifique" et affirmé que des mesures seraient prises "pour faire respecter l'ordre et la légalité".

Samedi soir, des tirs d'armes automatiques avaient suivi le début du concert de casseroles qui s'était de ce fait interrompu et n'a pas été reconduit dimanche.

Selon M. Lakoué, interrogé dimanche soir depuis Libreville, des manifestants ont été blessés et d'autres arrêtés samedi soir. Mais, a-t-il assuré, le concert reprendra lundi et mardi.


Le mercenaire Paul Barril et trois de ses hommes blessés et rapatriés en France. (Afrique centrale – 30 décembre 2002 – 13H15)

Blessés lors des combats de Boali, dans l’Ouest centrafricain, le 22 décembre dernier, le mercenaire français Paul Barril et trois de ses hommes ont été rapatriés en France, le 23 décembre 2002, pour des soins intensifs.

De sources KODRO, si la vie de l’ex-gendarme français n’est pas en danger celle de ses hommes l’est vraiment ; une source médicale anonyme confirme le pire.

Boali est toujours sous contrôle des partisans du général François Bozizé.

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Faux départs pour les mercenaires coalisés autour du président Patassé (30 décembre 2002 – 13H00)

1) - CENTRAFRIQUE_CRISE/FORCES MERCENAIRES: UNE OFFENSIVE GENERALISEE SE PREPARE CONTRE LES PARTISANS ET LES PATRIOTES

Malgré les déclarations d’intentions et une campagne médiatique soutenue, les forces mercenaires coalisées autour du dictateur centrafricain, Ange-Félix Patassé, préparent une offensive généralisée contre les positions des patriotes de l’intérieur. (Afrique centrale – 30 décembre 2002 – 13H00)

De sources KODRO, en dépit des déclarations d’intention et une campagne médiatique soutenue sur un retrait des contingents djiboutien, libyen et des mercenaires du rebelle congolais Jean-Pierre Bemba, les forces mercenaires coalisées autour du dictateur centrafricain, Ange-Félix Patassé, préparent une offensive généralisée contre les positions des patriotes de l’intérieur.

Dans l’Est centrafricain, venant de la RD-Congo, précisément de Gbadolité, dans la région de l’Equateur sous contrôle du rebelle Bemba, des troupes ont commencé à faire mouvement vers la Centrafrique avec l’intention de prendre à revers les positions des partisans du général François Bozizé et des patriotes de l’intérieur dans la région de Bria, au Nord/Est de la Centrafrique.

Dans le Sud/Ouest centrafricain, en direction du 4ème parallèle, en provenance de Libengé et Gemena, des mercenaires " banyamulengés " ont entrepris de faire mouvement sur l’axe Boda-Nola-M’Baïki-Berberati afin de prendre à revers Bossangoa, la capitale des partisans du général Bozizé.

D’autres mouvements se constatent aussi du côté dans la région de Bossembélé vers Bozoum.

Contrairement à ce qui est annoncé par Bangui, Tripoli, Nairobi et Libreville, les forces mercenaires coalisées ne partent pas de la République centrafricaine. Soutenus par les éléments libyens et une artillerie lourde, ces forces du mal préparent des attaques massives contre les localités sous contrôle des partisans du général François Bozizé et les patriotes de l’intérieur.

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2) - Les soldats libyens se retirent de Centrafrique
Par Jean-Lambert Ngouandji

BANGUI (Reuters), dimanche 29 décembre 2002, 20h01
- Les soldats libyens dépêchés à Bangui pour épauler le régime centrafricain en 2001 ont été remplacés par une force régionale, ont rapporté des témoins dimanche.

L'ancienne colonie française a connu à partir du milieu des années 1990 une série de mutineries et de coups d'Etat contre le président Ange-Félix Patassé. Les forces libyennes ont écrasé un soulèvement il y a un an et demi.

Trois cents soldats, restés dans le pays pour assurer la sécurité de Patassé, ont depuis déjoué deux autres tentatives de putsch, notamment en octobre, après six jours de violents combats.

La relève des soldats du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été décidée en octobre lors d'une réunion des dirigeants d'Afrique centrale.

Quelque 200 soldats gabonais sont déjà arrivés à Bangui, mandatés par la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cemac). Cette force doit rassembler en tout 350 personnes et sera également chargée du contrôle des frontières.

TRIPOLI ANNONCE LE RETOUR DE 81 SOLDATS
"Les Libyens ont quitté le palais présidentiel samedi. Les soldats de la Cemac y ont pris position", a déclaré un habitant de Bangui.

Le ministre libyen de l'Unité africaine Ali Abdessalam Triki a annoncé samedi à Tripoli que les 81 derniers soldats libyens avaient été rapatriés de Centrafrique où "ils ont accompli leur devoir sans subir aucune perte" ces 20 derniers mois. Ces forces avaient été envoyées avec un mandat de la Communauté du Sahel et des Etats sahariens, qui compte 16 membres et a été mise en place par Tripoli en 1998.

Des habitants de Bangui ont toutefois fait savoir que des soldats libyens se trouvaient toujours dans la capitale.

La population de Bangui accueille avec méfiance la nouvelle force, qui compte notamment des rebelles congolais de la faction de Jean-Pierre Bemba qui, si elle a aidé Patassé par le passé, est également accusée de viols et de pillage.

Un calme relatif règne aujourd'hui à Bangui, mais les rebelles tiennent toujours un certain nombre de poches dans le Nord du pays, qui s'étend vers la frontière tchadienne.

Le gouvernement de Patassé a souvent accusé le Tchad de soutenir les rebelles, partisans de l'ancien chef de l'armée François Bozizé, qui a fuit en 2001 et vit désormais en France.


Revue de presse par Victor BISSENGUE
Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 13