EN ATTENDANT L’HYPOTHETIQUE DIALOGUE A LA PATASSE, LES AUTORITES POLITIQUES CENTRAFRICAINES ECARTENT DE POTENTIELS ACTEURS DE LA CRISE CENTRAFRICAINE

BANGUI – 19 JANVIER 2003 – 14H40 - Par lettre du ministère des affaires Etrangères centrafricaines, adressée aux représentations diplomatiques et consulaires des pays amis de la République centrafricaine, les autorités politiques centrafricaines ont décidé d’invalider des passeports diplomatiques délivrés à onze personnalités politiques centrafricaines qu’elles soupçonnent d’avoir participer aux dernières tentatives de coup d’Etat.

Selon les autorités politiques centrafricaines, par le canal du ministère des Affaires Etrangères, ces onze personnalités, qui "ont fuit le pays apportant avec elles leur passeport diplomatique qu’elles utilisent à des fins nuisibles à la République centrafricaine ", auraient perdu leur "droit à détenir un passeport diplomatique " puisque "certaine d’entre elles, ayant été condamnées pour leur participation aux différentes tentatives de coup d’Etat, se sont exilées ".

Par conséquent, toujours selon le ministère des Affaires Etrangères, "le gouvernement centrafricain, après examen a décidé d’invalider les passeports diplomatiques délivrés " à ces onze personnalités.

A l’exception d’une des onze personnalités, déjà rentrée au pays, il y a de cela dix jours, par cette lettre référencée 0222MAE daté du 27 décembre 2002 mais expédiée aux destinataires le 14 janvier 2003, soit plus de quinze jours après, des députés sont désormais privés de passeport diplomatique et obligés d’utiliser d’autres moyens à leurs convenances pour justifier leur séjour dans leur pays d’exil, sans compter qu’ils ne pourraient plus se déplacer comme ils l’auraient souhaité.

Il s’agit des députés DOUBANE Charles Armel (ADP - Zémio), DOBOT-ZERO Paulin Germain (Bangassou I), GANRO Théophile (Bangui III), GBETI Jacob (RDC – Satéma), KEZZA-KOYANGBO Etienne (ADP – GAMBO), KOLINGBA Désiré (RDC – Kembé), LANGANDJI (Bangui VI), MASSI Charles (FODEM – Baboua), NAKOMBO Emile (RDC – Berbérati), NGOUPANDE Jean-Paul (PUN – Dékoa) et PINGAMA Joseph (RDC - Bangui II).

Au-delà de cette "souveraine décision gouvernementale ", à l’heure du débat sur le dialogue politique sans exclusif, l’intention inavouée de la galaxie Patassé est d’empêcher, du moins au niveau de la tentative gouvernementale centrafricaine, ces différents acteurs de l’espace politique centrafricain de participer officiellement à la résolution de la crise militaro-politique centrafricaine.

A n’en point douter, cette dernière sortie du régime de Bangui scelle bien sa volonté de refus de dialoguer sans exclusive avec toute l’opposition politique centrafricaine, qu’elle soit ou non armée.

CONFIDENTIEL KODRO. © KODRO 2001 - Tous droits réservés


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 14