Bangui: Paris condamne "toute tentative armée de renverser un chef d'Etat légitimement élu"

PARIS, 15 mars 2003 (AFP) - 22h13 - La France a rappelé samedi soir "sa condamnation de toute tentative armée pour renverser un chef d'Etat légitimement élu", après l'attaque lancée sur Bangui par des rebelles centrafricains qui affirment contrôler le palais présidentiel et l'aéroport.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères affirme que "seule une solution politique permettra de sortir de la crise en Centrafrique".

La France "insiste sur la nécessité absolue de respecter toutes les vies humaines", indique le texte.

"L'intégrité de la force de sécurisation et d'observation de la CEMAC (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale) doit être respectée", poursuit le communiqué, rappelant que "cette force est déployée à Bangui avec le soutien de la France en application de l'accord de Libreville conclu sous l'égide du président (gabonais Omar) Bongo".

Les rebelles du général François Bozizé ont attaqué samedi après-midi la capitale alors que le président Ange-Félix Patassé, qui avait participé vendredi à un sommet de chef d'Etats à Niamey, se trouvait à l'étranger.

L'avion qui devait ramener le président à Bangui a été pris pour cible par des tirs rebelles et a dû être dérouté vers l'aéroport de Yaoundé, où il s'est posé en début de soirée.


Ministère des Affaires étrangères
http://www.diplomatie.gouv.fr/actu/article.asp?art=33182

Communiqué du ministère des Affaires étrangères
(Paris, le 15 mars 2003)
 
Face aux événements qui se déroulent à Bangui, la France rappelle sa condamnation de toute tentative armée pour renverser un chef d'Etat légitimement élu.
 
Elle insiste sur la nécessité absolue de respecter toutes les vies humaines.
 
L'intégrité de la force de sécurisation et d'observation de la CEMAC doit être respectée. Cette force est déployée à Bangui avec le soutien de la France en application de l'accord de Libreville conclu sous l'égide du Président BONGO.
 
Seule une solution politique permettra de sortir de la crise en Centrafrique.
 
Le ministère des Affaires étrangères a ouvert une cellule d'information qui est joignable au 01 45 55 80 00.
 

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 14