BANGUI, 22 mars 2003 (AFP) - 17h13 - Le nouveau chef de l'Etat centrafricain, le général François Bozizé, va désormais légiférer par ordonnance pour combler le vide juridique consécutif au renversement du président élu, à la suspension de la Constitution et au limogeage du gouvernement, a annoncé la radio nationale.
Selon le "premier acte constitutionnel" pris par l'ancien chef d'Etat-major centrafricain rendu public samedi, une semaine après le coup d'Etat du 15 mars, "le général de division François Bozizé assume les fonctions de président de la République, chef de l'Etat" (article 4) et "légifère par ordonnance prise en conseil des ministres, jusqu'à la mise en place des nouvelles institutions" (article 5).
Le texte réaffirme les mesures déjà annoncées par le général Bozizé lors de sa première allocution à la nation dimanche dernier: "la Constitution du 14 Janvier 1995 est suspendue" (article 1), "il est mis fin aux fonctions du président de la République et du gouvernement" (article 2), "l'Assemblée nationale est dissoute" (article 3).
Enfin, le texte précise que "les traités, accords, et conventions, lois et réglements antérieurs à la date de publication du présent acte constitutionnel, demeurent en vigueur, tant qu'ils n'ont pas été expressément dénoncés ou abrogés".
Aucun gouvernement n'a encore été nommé par le nouvel homme fort de Bangui qui s'est employé depuis le coup d'Etat à assurer la sécurisation de la capitale.