Marche de soutien à Bozizé (vendredi 28 mars 2003): mise en garde aux fauteurs de trouble

BANGUI, 26 mars 2003 (AFP) - 12h40 - Le comité d'organisation de la marche de soutien au président autoproclamé François Bozizé a mis en garde les fauteurs de trouble qui pourraient se manifester le 28 mars lors du déroulement de cette manifestation.

"Le comité d'organisation profite de l'occasion pour mettre en garde toute personne mal intentionnée qui sera tentée de poser des actes de vandalisme, qu'elle sera automatiquement mise hors d'état de nuire", souligne le communiqué remis à l'AFP mardi soir.

Cette marche est organisée à l'appel de la Concertation des partis politiques de l'opposition (CPPO), présidée par le Premier ministre désigné Abel Goumba, et devrait regrouper aussi les différents secteurs de la société civile.

La marche vise également à marquer l'opposition des participants "à toutes manoeuvres tendant à ramener au pouvoir (le président déchu) M. Ange-Félix Patassé", précise le texte.

Le communiqué fixe les différents points de rassemblements d'où les manifestants convergeront vers le monument à la mémoire de Barthélémy Boganda, le père fondateur de le Centrafrique, décédé en 1959.

Le "cortège unique" partira ensuite de ce monument à 10H30 pour gagner le stade Boganda où la manifestation devrait se terminer vers midi.

Le communiqué, qui s'adresse aux Centrafricains "de quelque bord que tu sois", en appelle "au sens du patriotisme ainsi qu'à la vigilance des uns et des autres pour la bonne réussite de cette manifestation unique en son genre".

Il s'agit de la première manifestation à caractère populaire organisée à Bangui depuis le coup d'Etat du 15 mars.

De fait, aucune réunion politique ne s'est plus tenue dans la capitale centrafricaine depuis l'élection présidentielle de 1999, le régime déchu ayant interdit tout rassemblement politique en invoquant des raisons de sécurité.

En décembre 2OOO, un rassemblement interdit de l'opposition avait été violemment dispersé par les forces de l'ordre. Plus de 7O militants de l'opposition, dont quatre députés, avaient été arrêtés.