Les soldats français, en provenance de leur base de Libreville (Gabon), ont évacué en tout 230 Français et ressortissants de la communauté internationale désireux de quitter le pays. Parmi eux figurent des Belges, Américains, Britanniques, Italiens, Portugais et Japonais, ainsi que des Africains d'autres pays que la Centrafrique, a précisé le colonel Christian Baptiste, de l'état-major des armées.

"La mission des soldats français est de contrôler l'aéroport pour permettre aux ressortissants français et de la communauté internationale qui le souhaitent de quitter le pays. La présence de ces 300 soldats est aussi un gage de solidarité avec les soldats de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) qui ont connu des moments difficiles et ont eu trois morts au combat", selon le colonel Baptiste.

Trois soldats congolais de la force de paix de la cemac ont été tués lors de la prise de la capitale centrafricaine samedi par les rebelles du général François Bozizé.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la CEMAC (Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Cameroun, Tchad et Centrafrique) ont décidé en octobre 2002 de déployer plus de 300 hommes en Centrafrique pour sécuriser les institutions républicaines et observer la situation à la frontière entre ce pays et le Tchad qui s'accusent mutuellement de soutenir des rébellions.

Le colonel Baptiste a souligné que la coopération entre forces françaises et de la Cemac se passait "très bien". "Les premiers ressortissants français évacués ont été escortés depuis Bangui jusqu'à l'aéroport Bangui-Mpoko", a-t-il indiqué.

La France, qui avait évacué dimanche plusieurs dizaines de ressortissants français, a affrété lundi deux vols militaires pour évacuer environ 200 personnes, portant à 230 le nombre d'évacués depuis le prise de pouvoir samedi par les rebelles.

Un vol était lundi soir en route vers Libreville, et d'autres pourraient être décidés mardi si d'autres ressortissants souhaitent quitter le pays, selon le colonel Baptiste.