L'Algérie condamne "le coup de force" en Centrafrique

ALGER, 18 mars (AFP) - 9h30 - L'Algérie "condamne énergiquement le coup de force" qui a mis fin au pouvoir du président "légitimement élu" de Centrafrique Ange Félix Patassé, a indiqué mardi le ministère algérien des Affaires étrangères.

L'Algérie estime que cette action "s'inscrit à contre-courant des efforts déployés par les pays de la région et l'Union Africaine pour trouver une issue pacifique à la crise que connaît ce pays", selon un communiqué officiel diffusé par l'Agence de presse APS.

"Seul un retour rapide à l'ordre constitutionnel permettra à la République centrafricaine et aux autres pays de la région de renouer avec la paix et la stabilité et de consacrer leurs ressources au développement économique et social de leurs peuples respectifs", selon ce texte.

Il souligne que ce "coup de force est en contradiction avec les principes et idéaux de l'Union Africaine et représente une grave violation de la décision 142 du 35ème sommet de l'OUA" d'Alger en juillet 1999.

Lors de ce sommet, les Etats membres de ce qui est devenu par la suite l'Union Africaine (UA), s'étaient engagés à condamner les changements anticonstitutionnels et à refuser leur reconnaissance à tout gouvernement issu d'un coup d'état.

Le nouvel homme fort, le général François Bozizé, s'est autoproclammé dimanche président de la République de Centrafrique contraignant le chef de l'Etat élu, M. Patassé, à se réfugier au Cameroun.