Les présidents Bongo et Kabila prennent acte des déclarations de Bozizé

LIBREVILLE, 20 mars 2003 (AFP) - 20h38 - Les présidents gabonais Omar Bongo et congolais Joseph Kabila ont pris acte jeudi des déclarations du général centrafricain François Bozizé qui s'est emparé du pouvoir samedi à Bangui à la faveur d'un coup d'Etat, selon un communiqué officiel.

Les deux chefs d'Etat "ont pris acte des déclarations du général François Bozizé visant à restaurer la paix, la démocratie, la réconciliation nationale et garantir la sécurité des personnes et des biens en République centrafricaine ainsi que le respect des principes de bon voisinage et de non ingérence dans les affaires intérieures des pays de la sous-région", a indiqué le communiqué officiel. Celui-ci a été publié à l'issue d'une "visite d'amitié et de travail" de quelques heures jeudi à Libreville du président Kabila.

Au plan international, les deux présidents "ont eu un échange de vues sur la situation internationale, particulièrement sur le déclenchement de la guerre en Irak", indique le texte sans autre précision.

A nouveau interrogé à sa sortie du palais présidentiel sur la situation en Centrafrique, le président Kabila a déclaré: "le gouvernement de la RDC a pris acte de la déclaration du général Bozizé qui a parlé de l'amélioration des relations entre les deux pays", la RDC et la Centrafrique.

"Quant à la présence (du rebelle congolais) Jean-Pierre Bemba en Centrafrique, j'espère bien que c'est un problème qui sera réglé par les nouvelles autorités qui sont en place", a ajouté le président congolais.

Lors de la précédente tentative de coup d'Etat, fin octobre à Bangui, plusieurs milliers de miliciens du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de M. Bemba étaient venus apporter leur soutien au président déchu Ange-Félix Patassé dans sa lutte contre la rébellion dirigée par le général Bozizé.

Officiellement, les derniers éléments du MLC ont quitté la Centrafrique samedi, au moment du coup d'Etat.


Départ du président Joseph Kabila de Libreville

LIBREVILLE, 20 mars 2003 (AFP) - 19h31 - Le président congolais (RDC) Joseph Kabila a quitté Libreville jeudi en fin d'après-midi après une "visite d'amitié et de travail" de quelques heures au cours de laquelle il s'est entretenu avec son homologue gabonais Omar Bongo, a-t-on appris de source officielle.

"Au cours de leur entretien, les deux chefs d'Etat ont abordé les questions d'intérêt commun aux plans bilatéral, sous-régional et international", a indiqué un communiqué officiel.


Arrivée du président Joseph Kabila à Libreville

LIBREVILLE, 20 mars 2003 (AFP) - 12h59 - Le président congolais Joseph Kabila est arrivé jeudi en fin de matinée à Libreville, a-t-on appris de source officielle.

Les journalistes présents à son arrivée à l'aéroport, où il a été accueilli par son homologue gabonais Omar Bongo, n'ont pas été autorisés à poser de questions aux deux chefs d'Etat.

La venue du président Kabila n'avait pas été annoncée et les autorités gabonaises se sont pour le moment refusées à toute précision sur cette visite.

Cependant, aux yeux des observateurs, ces consultations entre les deux pays sont vraisemblablement liées à la situation en Centrafrique.

Le chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba, dont les hommes sont intervenus pendant plus de quatre mois en Centrafrique pour soutenir le président déchu Ange-Félix Patassé, est soupçonné de préparer une contre-offensive dans ce pays qui servait de base arrière à sa rébellion implantée dans la région de l'Equateur (nord de la République démocratique du Congo).

De plus, M. Bemba a accusé les forces régulières congolaises d'avoir combattu aux côtés des rebelles du général François Bozizé qui se sont emparés samedi du pouvoir à Bangui. Le gouvernement congolais a démenti ces accusations "de manière la plus catégorique".

Enfin, le président Bongo jouait depuis des années un rôle de médiateur dans les crises politico-militaires récurrentes qu'a connues la Centrafrique depuis 1996.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 15