Le général Bozizé impose un couvre-feu en Centrafrique

BANGUI, 16 mars 2003 (AFP) - 19h51 - Le général François Bozizé, chef de la rébellion centrafricaine, qui a pris le pouvoir samedi en Centrafrique, a imposé un couvre-feu à compter de dimanche, de 19H00 (18H00 GMT) à 06H00 (05H00 GMT), sur toute l'étendue du territoire, dans un communiqué lu par un journaliste de la radio nationale à Bangui.

Dans un communiqué distinct, le général Bozizé a demandé aux fonctionnaires civils et militaires de reprendre le travail "dès lundi" et précisé que "l'intérim des ministères" serait assuré par leurs secrétaires généraux et directeurs généraux déjà en place.

"A compter du 16 mars, un couvre-feu est imposé sur toute l'étendue du territoire de 19H00 à 06H00 du matin pendant 10 jours", selon le premier communiqué signé par le général Bozizé.

Les dispositions de ce couvre-feu "ne s'imposent pas à la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) et aux forces armées centrafricaines", a précisé la radio nationale.

Cette force de la Cémac, déployée en décembre dernier à Bangui pour assurer la sécurité du président élu, Ange-Félix Patassé, compte environ 300 soldats gabonais, congolais et équato-guinéens.

Le présentateur de la radio nationale a annoncé qu'il donnerait lecture ultérieurement d'un troisième communiqué du général Bozizé, relatif aux pillages commis par des civils dans la capitale centrafricaine depuis qu'elle a été attaquée par les rebelles, samedi en milieu d'après-midi.

Selon des rumeurs non-confirmées de source rebelle, le général Bozizé devait s'exprimer personnellement dans la soirée à la radio, pour délivrer un message à la nation centrafricaine.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 15