Le PAM pillé à Bangui, 1.821 tonnes de vivres emportées

BANGUI, 19 mars 2003 (AFP) - 15h02 - Les locaux du Programme alimentaire mondial (PAM) à Bangui ont été entièrement pillés samedi et 1.821 tonnes de vivres destinées à une aide alimentaire d'urgence à la Centrafrique emportées, a indiqué mercredi à l'AFP le représentant du PAM en Centrafrique, David Bulman.

Profitant de la confusion dans la capitale centrafricaine pendant le coup d'Etat du général François Bozizé, des centaines de Banguissois ont emporté samedi tout le contenu d'un entrepôt du PAM des Nations unies, d'une valeur d'un million de dollars.

Les pillards ont emporté une aide qui était destinée aux populations de l'intérieur du pays, qui n'ont pas été ravitaillées depuis quatre mois et demi en raison des activités de la rébellion qui occupait toute une partie du territoire, a expliqué le représentant du PAM.

Ces stocks étaient composés de farine de maïs, d'huile végétale, de haricots, de sel et de semoule de soja.

Ils représentaient en quantité de quoi nourrir pendant une semaine la population de la capitale centrafricaine, Bangui, estimée entre 600.000 et 700.000 habitants, a souligné le représentant du PAM.

Le PAM dispose encore de 616 tonnes de nourriture en Centrafrique, dont 67 tonnes entreposées à Bangui dans un endroit tenu secret, a-t-il souligné.

Le représentant du PAM a précisé que 1.558 tonnes de nourriture destinées à la Centrafrique se trouvaient actuellement au port camerounais de Douala et attendaient d'être acheminées d'urgence en République centrafricaine par la route.

"On se trouve dans une situation difficile pour répondre aux besoins humanitaires", a déploré M. Bulman. Mais "on ne va pas hésiter à venir en aide à la population, c'est le moment", a-t-il ajouté.


L'aide alimentaire à la Centrafrique compromise par le pillage du PAM

BANGUI, 19 mars 2003 (AFP) - 16h07 - L'aide alimentaire d'urgence à la Centrafrique est temporairement compromise en raison du pillage, samedi, pendant le coup d'Etat à Bangui, de 1.821 tonnes de nourriture stockées dans un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM), a indiqué mercredi à l'AFP son représentant local.

Les locaux du PAM, officine des Nations unies, à Bangui ont été entièrement pillés samedi après-midi par des centaines de Banguissois qui profitaient de la confusion dans la ville à l'entrée de rebelles centrafricains du général François Bozizé, a indiqué David Bulman.

Selon le représentant local du PAM, les habitants ont emporté 1.821 tonnes de vivres, d'une valeur de plus d'un million de dollars, destinés à une aide alimentaire d'urgence aux populations de l'intérieur du pays.

Ces dernières ont été coupées de la capitale pendant quatre mois et demi en raison des activités de la rébellion dans ces régions où "les enfants et les femmes enceintes" ont besoin d'une assistance rapide, selon M. Bulman.

"C'est un coup très dur pour nous. On se trouve dans une situation difficile pour répondre aux besoins humanitaires", a-t-il déclaré.

Mais "on ne va pas hésiter à venir en aide à la population, c'est le moment", a ajouté M. Bulman, expliquant que le PAM disposait encore d'un stock de 616 tonnes de nourriture en Centrafrique, dont 67 tonnes entreposées à Bangui dans un endroit tenu secret.

Par ailleurs, 1.558 tonnes de nourriture destinées à la Centrafrique se trouvent actuellement au port camerounais de Douala et attendent d'être acheminées d'urgence en République centrafricaine par la route, dès qu'un minimum de sécurité aura été rétabli, a-t-il expliqué.

Les locaux du PAM ont été le théâtre d'une véritable ruée de la population, samedi. "Les nouvelles autorités venaient d'entrer dans la ville. Il y avait un grand désordre, les gens applaudissaient", se souvient ce responsable humanitaire.

Puis la foule a fait irruption dans l'enceinte du PAM, emportant également les ordinateurs, du matériel de communication, dépiéçant les camions réduits à l'état de carcasses.

"Il y avait tellement de monde qu'ils ont dû casser un mur pour pouvoir tous rentrer. Le portail n'était pas assez large pour absorber le flot", témoigne M. Bulman.

La nourriture emportée, "c'était l'équivalent de 180 camions de 10 tonnes, de quoi nourrir pendant une semaine la population de Bangui", estimée entre 600.000 et 700.000 habitants, illustre le responsable humanitaire.

"Ce genre de pillage ne donne pas beaucoup de confiance à nos bailleurs de fonds. C'est vraiment dommage de voir ce genre de choses dans un pays qui a tellement besoin d'aide", déplore M. Bulman.

Le responsable du PAM espère que les choses vont rapidement rentrer dans l'ordre et se félicite de la protection offerte en début de semaine "par les nouvelles autorités" aux personnels et bâtiments des agences des Nations unies.

Pour la forme, il s'apprêtait mercredi à lancer à la radio "un appel moral" à la population pour qu'elle ramène les nourritures pillées.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 15