KINSHASA, 19 mars 2003 (AFP) - 13h18 - Les réfugiés centrafricains en RDC et au Congo souhaitent rentrer chez eux rapidement mais l'insécurité ne permet pas encore d'effectuer leur rapatriement, a déclaré le mercredi le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) dans un communiqué à l'AFP.
"Au nord du Congo, à Betou, beaucoup de réfugiés, en majorité civils enthousiasmés par le changement intervenu à Bangui envisagent de reprendre leurs fonctions dans l'administration centrafricaine", indique le HCR.
Les agents du HCR ont constaté une situation similaire au nord-ouest de la RDC où la plupart des 2.800 réfugiés centrafricains établis au camp de Mole se sont déclarés prêts à regagner leur pays si le HCR organise leur rapatriement".
La plupart des 5.000 Centrafricains réfugiés dans les deux Congo avaient fui leur pays après le coup d'Etat avorté en mai 2001 de l'ancien chef d'Etat centrafricain, le général André Kolingba, de même origine ethnique qu'eux-mêmes, souligne le HCR.
L'organisme onusien pour les réfugiés déplore être "pour le moment dans l'incapacité d'assurer les rapatriements", son principal partenaire opérationnel, la Commission nationale des réfugiés (CNR) ayant été complètement pillée.
"Aussi longtemps que le pillage va continuer, le HCR demeurera extrêmement vulnérable et incapable d'organiser un quelconque rapatriement des réfugiés", insiste le communiqué du HCR.
Par ailleurs, la semaine dernière, quelque 30.000 personnes en provenance de Centrafrique sont arrivées au Tchad dont des demandeurs d'asile Centrafricains et des Tchadiens réfugiés en RCA.