BANGUI, 18 mars (AFP) - 12h21 - La vie semble reprendre peu à peu son cours normal mardi dans la capitale centrafricaine où, contrairement aux jours précédents, de nombreux taxis et taxis-bus ont repris leurs activités, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le grand marché central de Bangui, celui du quartier populeux du km 5, et les marchés périphériques fonctionnent normalement.
En revanche, les banques n'ont pas encore rouvert leurs portes, voulant obtenir prélablement des garanties en matière de sécurité.
Pour le moment, aucun établissement scolaire, public ou privé, n'a encore repris ses activités.
Dans les administrations, certains employés commencent à se rendre à leur bureaux mais constatent horrifiés les stigmates des pillages commis depuis le coup d'Etat éclair de samedi.
Si la radio nationale continue à diffuser de la musique militaire, toutes les radios émettant de Bangui ont repris leurs programmes normaux, de même que la télévision centrafricaine.
Dans la nuit de lundi à mardi, les tirs sporadiques des rebelles ont baissé d'intensité, mais ceux-ci continuent de circuler dans la ville, armés, à bord de véhicules privés.
La population est ravie de revoir des soldats français dans Bangui aux côtés de ceux de la Cémac (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale). Nombreux sont ceux qui considèrent la présence des 300 militaires français, venus assurer l'évacuation de Centrafrique des étrangers qui le souhaitent, comme un gage de sécurité.
La France disposait de longue date de deux bases militaires en Centrafrique jusqu'à leur fermeture fin 97 et début 98.