Le nouveau pouvoir adopte des mesures de sécurité strictes à Bangui

BANGUI, 2O mars 2003 (AFP) - 18h54 - Le nouveau pouvoir centrafricain a annoncé jeudi des mesures strictes pour mettre un terme à la situation d'insécurité qui perdure à Bangui, assurant notamment que braqueurs et pilleurs seront "traités comme des objectifs militaires", a rapporté la radio nationale.

"Pour compter de ce jour, des contrôles routiers seront organisés et toutes personnes non munies d'une autorisation dûment signée, seront sévèrement réprimées et traitées comme un ennemi (...) Il en est de même des braqueurs et autres pilleurs, qui seront désormais traités comme des objectifs militaires", affirme le communiqué signé par le général François Bozizé, président autoproclamé.

"Tout citoyen qui sera témoin ou victime d'actes de ce type, pourra donner sa contribution afin que ce mal puisse être rapidement éradiqué (...) Des patrouilles mixtes (FACA, police, gendarmerie, Cémac), sillonneront les artères et quartiers de la ville de Bangui de jour comme de nuit", souligne le texte.

"Malgré la mise en garde qui leur a été lancée, des individus mal intentionnés continuent de troubler la quiétude des paisibles citoyens centrafricains et des expatriés (...) Des individus n'appartenant pas à l'ex-mouvement des patriotes (NDLR: ex-rébellion), circulent dans Bangui avec des véhicules volés à des particuliers", déplore le communiqué pour justifier ces mesures.

Dans le même ordre d'idée, l'état-major des armées a annoncé également des mesures "dans l'intérêt de la protection des personnes et de leurs biens".

Parmi ces mesures figurent "le respect strict des horaires du couvre-feu, le désarmement et l'arrestation immédiate de toute personne isolée en arme". De plus, "les zones des braquages et des tirs sporadiques seront traités militairement" et "tout conducteur de véhicule ne présentant pas les pièces afférentes sera arrêté et le véhicule saisi", précise le texte qui fournit des numéros de téléphone permettant aux citoyens de joindre les forces de sécurité.

L'état-major souligne qu'"en dépit de l'appel pressant lancé par le président de la République (...) de nombreuses exactions et l'insécurité galopante sévissent dans la ville de Bangui".


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