BANGUI, 19 mars 2003 (AFP) - 19h21 - La Concertation des partis politiques de l'opposition centrafricaine (CPPO) a salué mercredi "le changement intervenu" en Centrafrique et a apporté "tout son soutien aux axes tracés par le nouveau régime", dans un communiqué remis à l'AFP.
"La CPPO salue le changement intervenu dans notre pays et apporte tout son soutien aux axes tracés par le nouveau régime dans le cadre de la gestion consensuelle de la transition annoncée", a indiqué cette coordination regroupant 12 partis de l'opposition centrafricaine.
"Elle affirme sa disponibilité à oeuvrer avec les nouvelles autorités en vue du rétablissement rapide du processus" et "se déclare prête à s'opposer fermement à toutes manoeuvres ou actions visant à favoriser le retour au pouvoir de Monsieur Ange-Félix Patassé", ajoute ce communiqué.
"Elle appelle en conséquence la population à rester vigilante et à se mobiliser en vue de participer massivement aux manifestations pacifiques de soutien au nouveau régime, dont les dates seront annoncées dans les tous prochains jours", poursuite le texte.
Ce communiqué intervient au lendemain de la première rencotre entre le nouvel homme fort de Bangui, le général François Bozizé, et le professeur Abel Goumba qui assure actuellement la présidence tournante de la Coordination et était également reçu en sa qualité de doyen de la classe politique centrafricaine.
Parmi les partis membres de la CPPO figurent notamment le Parti de l'Unité Nationale (PUN) de l'ancien premier ministre Jean-Paul Ngoupandé, en exil en France, et le Front Patriotique et Progressiste (FPP) de M. Goumba.
Le parti d'opposition ayant la plus forte représentation dans l'assemblée nationale dissoute, le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) de l'ancien président André Kolingba, avait déjà salué mardi le changement de régime avec la Coordination des Patriotes Centrafricains, branche poltique de la rébellion.
Le président centrafricain Patassé a été renversé samedi à Bangui par le général Bozizé, son ancien chef d'état-major, entré en rébellion en novembre 2001, qui a suspendu la constitution, dissous l'assemblée nationale et limogé le gouvernement.
Dans une allocution à la nation prononcée dimanche soir à la radio nationale centrafricaine, le général Bozizé a annoncé une transition consensuelle associant "toutes les forces vives de la nation".