PARIS, 17 mars 2003 (AFP) - 16h37 - La France appelle au dialogue politique "véritable et sans exclusive" et à la réconciliation en Centrafrique où le général François Bozizé a pris le pouvoir dimanche, a indiqué lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, François Rivasseau.
"Seul un dialogue véritable et sans exclusive peut permettre le retour à la légalité, à la cohésion nationale et à la paix civile. La France appelle les forces politiques de Centrafrique à engager rapidement ce processus de réconciliation", a déclaré M. Rivasseau lors d'un point de presse.
Ce dernier a réitéré la condamnation de ce coup d'Etat contre un "régime démocratiquement élu" et exprimé le souhait qu'une solution politique soit rapidement trouvée.
"Nous exprimons à nouveau notre conviction que seule une solution politique respectueuse des principes démocratiques pourra résoudre durablement la crise en Centrafrique", a souligné M. Rivasseau.
Il a réitéré le soutien de la France à la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) à l'origine notamment d'une force de paix présente en Centrafrique.
Le général Bozizé imposait peu à peu son pouvoir lundi à Bangui, où les pillages ont cessé dimanche soir à la faveur du couvre-feu, deux jours après un putsch condamné dimanche par toutes les instances africaines.
Le général Bozizé, qui s'est autoproclamé dimanche "président de la République" à la place du chef de l'Etat élu, Ange-Félix Patassé, réfugié au Cameroun, a annoncé dimanche soir la suspension de la constitution, la dissolution de l'Assemblée nationale et le limogeage du gouvernement.
Quatre-vingt personnes, dont 60 Français, qui souhaitaient quitter Bangui ont été évacuées dimanche vers Libreville (Gabon) par des Transall de l'armée française, avait annoncé Paris dimanche soir.
La France avait indiqué dès samedi soir "sa condamnation de toute tentative armée pour renverser un chef d'Etat légitimement élu", après l'attaque lancée sur Bangui par des rebelles centrafricains.