Les soldats français resteront jusqu'à ce que la situation soit stabilisée

PARIS, 19 mars 2003 (AFP) - 15h53 - Les soldats français, venus sécuriser l'aéroport de Bangui à la suite du coup d'Etat du général François Bozizé, resteront jusqu'à stabilisation de la situation, a déclaré mercredi le ministre français délégué à la Coopération Pierre-André Wiltzer

Les militaires français "resteront jusqu'à ce que la situation soit un peu stabilisée, qu'on sache un peu vers quoi va s'orienter ce pays qui vient d'être victime d'un coup d'Etat", a déclaré le ministre à la radio publique française RFI.

Pour lui la présence des forces françaises "n'est pas destinée à durer". "Il faut que ce pays retrouve le plus vite possible une organisation, la capacité lui-même d'assurer sa propre sécurité", a-t-il précisé.

Réaffirmant que le coup d'Etat était "tout à fait inacceptable", M. Wiltzer a "souhaité" que le général Bozizé donne rapidement le pouvoir aux civils.

M. Wiltzer a estime que le retour au calme "passe par un vrai dialogue national qui n'a pas réussi à se mettre en route au cours des dernières semaines malgré un certain nombre d'effort et qui doit d'urgence s'organiser".

"Nous sommes en train de travailler avec les pays de la région, de la CEMAC pour effectivement faire tout ce qui est possible pour le retour de la Centrafique au calme et à un fonctionnement démocratique normal", a indiqué le ministre.

L'armée française a déployé 300 soldats dimanche sur l'aéroport de Bangui pour contrôler son accès et permettre les évacuations de ressortissants étrangers.

Le général Bozizé a réclamé le maintien des soldats de la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) et souhaité que les soldats français restent.

M. Bozizé s'est autoproclamé "président de la République" à la place du chef de l'Etat élu, Ange-Félix Patassé, réfugié au Cameroun à la suite d'un coup d'Etat samedi et dimanche derniers.


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