Quatre des huit membres du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), du président déchu Ange-Félix Patassé, arrêtés dimanche à Bangui, remis en liberté


Libération de quatre proches de l'ancien président Patassé

BANGUI, 9 juin 2003 (AFP) - 17h19 - Quatre des huit membres du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), le parti du président déchu Ange-Félix Patassé, arrêtés dimanche à Bangui ont été remis en liberté, a annoncé l'un d'eux à un correspondant de l'AFP.

Les quatre autres cadres du MLPC interpellés dimanche par la police pour avoir tenu des réunions subversives restent en état d'arrestation et ont été maltraités pendant un transfert, a indiqué Jacquesson Mazette, ancien ministre d'Etat et membre du Conseil politique national du MLPC.

M. Mazette a souligné que lui-même, Anne-Marie Gouyombo, Louise Dobozendi, et Stanislas Samuel Zoumbéti, avaient été "priés de quitter le commissariat vers 19H00", dimanche.

"On nous a dit que nous n'étions pas tous impliqués dans l'affaire que nous ne connaissons pas exactement d'ailleurs", a déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur de M. Patassé.

Les quatre membres du MLPC toujours détenus sont trois anciens ministres, Jean-Edouard Koyambounou, Marcel Loudégué, et André Ringui le Gaillard, ainsi qu'un ex-conseiller spécial à la présidence, Joseph Vermont Tchendo.

Selon M. Mazette, ils ont été transférés dans l'enceinte du Camp de Roux, l'une des casernes militaires de Bangui par des hommes en uniforme et été "agressés lors de ce transfert".

"M. Koyambounou a subi de mauvais traitements, ce qui a amené la police à intervenir pour les ramener au palais présidentiel où ils sont restés jusqu'à ce matin. Nous n'avons pas encore réussi à les rencontrer", a ajouté M. Mazette.

"Nous avons saisi un avocat et le procureur de la République pour qu'ils examinent ce dossier (...). S'agit-il des réunions politiques qualifiées de subsersives ou d'autres choses? Qu'on nous le dise", a-t-il encore dit.

Le ministre centrafricain de la Communication, Parfait Mbaye, a indiqué dimanche que les arrestations de ces personnes faisaient suite "à des renseignements recoupés de la police sur des réunions politiques qu'elles tenaient et qui paraissaient bien subversives".

Les huits personnalités avaient été interpellées alors qu'elles devaient tenir une réunion politique au domicile du Premier vice-président du MLPC, Hugues Dobozendi, absent de chez lui.


Arrestation de huit proches de l'ancien président Patassé

BANGUI, 8 JUIN 2003 (AFP) - 18h06 - Huit membres du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC - ancien parti au pouvoir), et proches du président déchu Ange-Félix Patassé, ont été arrêtés dimanche et détenus au commissariat du port à Bangui, a-t-on appris de source gouvernementale.

"Je confirme que ces personnes sont arrêtées à la suite des renseignements recoupés de la police sur des réunions politiques qu'elles tenaient et qui paraissaient bien subversives", a indiqué le lieutenant-colonel Parfait M'baye, ministre de la Communication, joint au téléphone par l'AFP.

Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, ancien ministre d'Etat à la Communication, "s'est réfugié à l'ambassade du Nigeria. Mais il parvient toujours à quitter son lieu de refuge pour aller tenir des réunions, ce qui n'est pas du tout normal", a-t-il ajouté.

La plupart des anciens dignitaires, réfugiés dans les ambassades après le coup d'Etat le 15 mars du général François Bozizé, ont repris une vie normale a l'exception notamment de M. Koyambounou et Martin Ziguélé, ancien Premier ministre.

Les neuf personnes arrêtées étaient proches du régime Patassé. Marcel Loudégué, André Ringui le Gaillard, Jacquesson Mazette, étaient ministres dans le dernier gouvernement de M. Patassé, et Stanislas Samuel Zoumbéti, chargé de mission à la présidence en matière de jeunesse.

Anne-Marie Gouyombo était membre de l'ancienne Cour constitutionnelle, alors que Louise Dobozendi dirige l'organisation de libération des femmes de Centrafrique (OLFC), instance féminine du MLPC.

Ces neuf personnes ont été arrêtés par la police au domicile de Hugues Dobozendi, premier vice-président du MLPC, où devait se tenir une réunion. M. Dobozendi était absent de chez lui.

"Nous n'avons pas été brutalisés. On nous a conduits d'abord au camp De Roux, puis au commissariat du port où nous nous trouvons", a déclaré Joseph Vermont Tchendo, membre du MLPC et ancien conseiller spécial à la présidence, joint au téléphone par l'AFP.

"Nous ne savons pas ce qu'on nous reproche", a-t-il ajouté.

Selon le bureau de l'Organisation des Nations-unies en Centrafrique (Bonuca), "le général Lamine Cissé, représentant spécial, a dépêché au commissariat du port, un de ses proches collaborateurs pour s'enquérir de la situation".


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