Diamants: le général Bozizé "déterminé" à réduire la fraude minière

BANGUI, 11 juillet 2003 (AFP) - 19h09 - Le chef de l'Etat centrafricain autoproclamé, François Bozizé, s'est dit vendredi "déterminé" à "réduire la fraude minière et la contrebande", lors de la clôture des états généraux du secteur minier à Bangui.

"Ma détermination dans cette lutte pour réduire la fraude minière et la contrebande est ferme et sans équivoque", a déclaré le président Bozizé, sous les applaudissements des officiels et des participants à la cérémonie de clôture des états généraux.

Le général Bozizé, auteur d'un coup d'Etat le 15 mars, a assuré que le gouvernement allait mettre en place rapidement "les dispositifs institutionnels et les mécanismes de cette lutte", et il a demandé à la communauté internationale "d'aider la République centrafricaine à définir et à mettre en forme un nouveau cadre stratégique du secteur minier".

Les premiers états généraux du secteur minier, organisés de mardi à vendredi, ont pris fin avec l'adoption de dizaines de recommandations, comme "la suppression des autorisations exceptionnelles d'achat de diamants qui encouragent la concurrence déloyale", à savoir celles délivrées par le président déchu Ange-Félix Patassé à des particuliers.

Le général Bozizé a également insisté sur "le respect des engagements pris vis-à-vis du processus de Kimberley", dont l'adhésion a été annoncée à l'ouverture de ces travaux. Le processus de Kimberley prévoit une certification et une traçabilité des diamants afin de lutter contre "les diamants de la guerre", soumis à un embargo.

Cinquième producteur mondial de diamant sur une vingtaine de pays, la Centrafrique exporte officiellement chaque année environ 5OO.OOO carats.

Mais les diamants arrivant en réalité sur la place d'Anvers (Belgique) en provenance de Centrafrique atteignaient ces dernières années au moins le double en raison de la fraude, selon les experts.

De type alluvionnaire, le diamant centrafricain est d'excellente qualité et très recherché par les joailliers. Deuxième ressource de la Centrafrique après le bois, il représente environ 45% des exportations du pays.

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16