Abel GOUMBA, premier ministre centrafricain, en première visite en France


Premier ministre centrafricain à Paris: reconnaissance de facto de Bozizé

PARIS, 7 mai 2003 (AFP) - 15h23 - La visite à Paris du Premier ministre centrafricain Abel Goumba, issu d'un récent coup d'Etat, illustre le soulagement de la communauté internationale après le renversement du président Ange-Félix Patassé.

Nommé quelques jours après le coup d'Etat du général François Bozizé, le 15 mars, Abel Goumba est arrivé mardi à Paris et doit être reçu vendredi par le ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie Pierre André Wiltzer.

Cette visite, effectuée pratiquement dans la foulée du coup d'Etat, vaut de facto reconnaissance par Paris du nouveau pouvoir du général Bozizé, qui était d'ailleurs réfugié en France avant son coup.

Elle "sera l'occasion de faire le point sur l'évolution de la situation en Centrafrique, ainsi que sur le rôle que la France peut jouer pour faciliter la transition démocratique et la conduite du dialogue national à un moment où le pays a besoin d'être reconstruit", a indiqué à la presse le porte-parole du Quai d'Orsay, François Rivasseau.

Paris, qui avait sauvé la mise du président Ange-Félix Patassé en 1996 en intervenant militairement contre la rébellion qui marchait sur son palais à Bangui, semble soulagé par son renversement, comme l'écrasante majorité des Centrafricains et l'ensemble de la communauté internationale.

"Je suis comme 99 % des Centrafricains. On en avait marre de Patassé, il fallait qu'il parte", a indiqué mercredi à l'AFP l'ancien Premier ministre et essayiste Jean-Paul Ngoupandé, actuellement à Paris. "Ce coup ressemble presque à un référendum!", a-t-il ajouté.

Pour M. Ngoupandé, qui, depuis le départ de Patassé, est déjà retourné à Bangui et va s'y installer bientôt "pour participer à la vie politique", tous les partis politiques et les syndicats sont d'accord "pour une période de transition devant mener à des élections transparentes".

Pour cela, la Centrafrique, déchirée par une longue guerre civile et confrontée à la misère et à la corruption, a besoin "de l'appui de la France et de la Communauté internationale", explique-t-il.

La nomination de M. Goumba, surnommé "Mains propres" par la population qui reconnaît ainsi son honnêteté, avait été saluée par les Nations unies comme "favorable" à la période de transition.

Devant cette nouvelle situation, qui rompt avec le chaos des derniers mois dans l'ancienne colonie française, l'ensemble des acteurs de la vie politique semblent d'accord pour redresser leur pays.

"Nous sommes tous engagés de manière consensuelle", affirme M. Ngoupandé, président du Parti de l'Unité Nationale (PUN) et membre de la Concertation des partis politiques d'opposition (CPPO).

"Nous devrons d'abord restaurer la sécurité, l'autorité de l'Etat, répondre aux urgences et préparer des élections transparentes dans un délai de 18 à 24 mois", explique l'ancien Premier ministre qui a vécu deux ans en exil en France.

Pour l'organisation d'élections transparentes, son pays aura aussi "besoin de la France et de la communauté internationale".

Dans cette attente, Paris maintient un contingent de 300 soldats dépêchés au lendemain du coup d'Etat du général Bozizé et continue de financer la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) déployée fin 2002, pour faire face à d'éventuelles tentations de reconquête du pouvoir.


Paris reçoit le Premier ministre centrafricain et reconnaît le pouvoir de Bozizé

PARIS, 7 mai 2003 (AFP) - 14h24 - La visite à Paris du Premier ministre centrafricain Abel Goumba, issu d'un récent coup d'Etat, illustre le soulagement de la communauté internationale après le renversement du président Ange-Félix Patassé.

Nommé quelques jours après le coup d'Etat du général François Bozizé, le 15 mars, Abel Goumba est arrivé mardi à Paris et doit être reçu vendredi par le ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie Pierre André Wiltzer.

Cette visite, effectuée pratiquement dans la foulée du coup d'Etat, vaut de facto reconnaissance par Paris du nouveau pouvoir du général Bozizé, qui était d'ailleurs réfugié en France avant son coup.

Elle "sera l'occasion de faire le point sur l'évolution de la situation en Centrafrique, ainsi que sur le rôle que la France peut jouer pour faciliter la transition démocratique et la conduite du dialogue national à un moment où le pays a besoin d'être reconstruit", a indiqué à la presse le porte-parole du Quai d'Orsay, François Rivasseau.

Paris, qui avait sauvé la mise du président Ange-Félix Patassé en 1996 en intervenant militairement contre la rébellion qui marchait sur son palais à Bangui, semble soulagé par son renversement, comme l'écrasante majorité des Centrafricains et l'ensemble de la communauté internationale.

"Je suis comme 99 % des Centrafricains. On en avait marre de Patassé, il fallait qu'il parte", a indiqué mercredi à l'AFP l'ancien Premier ministre et essayiste Jean-Paul Ngoupandé, actuellement à Paris. "Ce coup ressemble presque à un référendum!", a-t-il ajouté.

Pour M. Ngoupandé, qui, depuis le départ de Patassé, est déjà retourné à Bangui et va s'y installer bientôt "pour participer à la vie politique", tous les partis politiques et les syndicats sont d'accord "pour une période de transition devant mener à des élections transparentes".

Pour cela, la Centrafrique, déchirée par une longue guerre civile et confrontée à la misère et à la corruption, a besoin "de l'appui de la France et de la Communauté internationale", explique-t-il.

La nomination de M. Goumba, surnommé "Mains propres" par la population qui reconnaît ainsi son honnêteté, avait été saluée par les Nations unies comme "favorable" à la période de transition.

Devant cette nouvelle situation, qui rompt avec le chaos des derniers mois dans l'ancienne colonie française, l'ensemble des acteurs de la vie politique semblent d'accord pour redresser leur pays.

"Nous sommes tous engagés de manière consensuelle", affirme M. Ngoupandé, président du Parti de l'Unité Nationale (PUN) et membre de la Concertation des partis politiques d'opposition (CPPO).

"Nous devrons d'abord restaurer la sécurité, l'autorité de l'Etat, répondre aux urgences et préparer des élections transparentes dans un délai de 18 à 24 mois", explique l'ancien Premier ministre qui a vécu deux ans en exil en France.

Pour l'organisation d'élections transparentes, son pays aura aussi "besoin de la France et de la communauté internationale".

Dans cette attente, Paris maintient un contingent de 300 soldats dépêchés au lendemain du coup d'Etat du général Bozizé et continue de financer la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) déployée fin 2002, pour faire face à d'éventuelles tentations de reconquête du pouvoir.


Déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay : Visite en France du Premier ministre centrafricain, M. Abel Goumba (Paris, le 6 mai 2003) M. Abel Goumba, Premier ministre centrafricain, est arrivé à Paris ce matin, dans le cadre d'une visite de travail et de prise de contact. M. Goumba aura notamment un entretien avec le Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie.  Cette visite sera l'occasion de faire le point sur l'évolution de la situation en Centrafrique, ainsi que sur le rôle que la France peut jouer pour faciliter la transition démocratique et la conduite du dialogue national à un moment où le pays a besoin d'être reconstruit.


Le président Bongo apporte son appui à Abel Goumba dans ses débuts sur la scène internationale

En route pour Paris où il est attendu pour des discussions au niveau le plus élevé, le Premier ministre Centrafricain a tenu à se rendre à Libreville. Le "vieux lutteur" a été reçu hier au palais de la présidence de la République.

Jean-Christian KOMBILA

POUR les nouvelles autorités centrafricaines, assurément, Libreville a un rôle de premier plan à jouer en vue de les accompagner dans leurs premiers pas sur la scène internationale, marquée notamment par des bouleversements imprévisibles, en particulier, au plan politique. Hier, lundi 5 mai, c'est le Premier ministre, chef du gouvernement, Abel Goumba, le "vieux lutteur" qui est venu à Libreville, en vue de rencontrer le président de la République, Omar Bongo.

Avant lui, il y a une quinzaine de jours, le général François Bozizé avait déjà choisi d'effectuer le déplacement de la capitale gabonaise au cours d'une visite de quelques heures à l'occasion de la quel le il avait tenu à venir remercier de vive voix le résident gabonais pour tous lés efforts consentis de longue date par le Gabon pour aider son pays à sortir des crises politiques répétitives qui l'ont secoué. Et plus profondément, ce voyage librevillois avait vocation à s'assurer de l'appui du numéro un gabonais dans ses débuts sur l'échiquier international.

Cette nouvelle visite de l'autre figure majeure de la nouvelle ère politique centrafricaine s'inscrit à l'évidence dans le même esprit. Abel Goumba est arrive en fin de matinée, à l'aéroport international Léon Mba, où il a été accueilli par son homologue gabonais, jean François Ntoutoume Emane. Les deux Premiers ministres ont embarqué dans la même voiture officiel le qui les a emmenés au Palais de la présidence de la République, où le président Bongo devait, peu après, les recevoir.

A la tête du gouvernement formé le 31 mars, deux semaines après le coup d'Etat, le nouveau Premier ministre centrafricain avait hâte de revoir le président Bongo qu'il n'avait pas revu depuis longtemps.

Ils entretiennent de solides liens d'amitié, d'autant que les deux hommes se connaissent depuis fort longtemps, et se tiennent en estime réciproque.

Agé de 77 ans, celui qui fut l'opposant le plus intraitable face aux différents régimes qui se sont succédé en RCA, sait que, devenu Premier ministre dans un pays à reconstruire globalement et en proie à des difficultés socio-économiques énormes. Il sait dorénavant qu'il sera jugé sur sa capacité à concrétiser les fortes espérances suscitées par sa nomination par le général Bozizé. Les réformes attendues dans son pays sont globales, elles sont à la fois économiques et politiques.

Certes, mais les premiers pas de son gouvernement de "compromis", avec la participation de la quasi-totalité des familles politiques centrafricaines, ainsi que la société civile, sont de bon augure.

Toutefois, l'appui de la communauté internationale est indispensable pour sortir la RCA du gouffre au bord duquel ce pays a été plongé.

Dans ce contexte où le gouvernement est confronté au défi de trouver coûte que coûte 2 milliards de FCFA chaque mois pour payer les fonctionnaires, cette visite au Gabon du Premier ministre Abel Goumba est significative a plusieurs égards. Ce qui est plus sûr, avant toute chose, c'est qu'elle constitue une étape importante avant celle tout aussi importante qu'il doit effectuer en France. Le chef du gouvernement centrafricain y est attendu cette semaine pour des discussions déterminantes à forte tonalité économique et politique qui dessineront l'avenir immédiat de son pays.

Avant un tel déplacement, le fait de transiter par la capitale gabonaise et d'être reçu en audience par le "doyen des chefs d'Etat"sur la route menant à Paris, donne à penser que le Premier ministre centrafricain est conscient des enjeux énormes de son déplacement dans la capitale française et qu'il tenait avant tout à mettre tous les atouts de son côté pour que ses premiers pas sur la scène internationale soient un succès.

Indiscutablement, cet appui politique du président Bongo est indispensable, et on est porté à penser que le président gabonais, qui a toujours été sensible à la situation préoccupante de la RCA, va y contribuer. Probablement en activant depuis le "Bord de mer" son très riche carnet d'adresses afin de faciliter les contacts nécessaires au "vieux lutteur" et à la délégation qui l'accompagne.

Au-delà, il est sûr et certains que les points cruciaux de la coopération bilatérale récemment évoqués entre le président Bongo et le général François Bozizé, ont encore été développés.

Précisément, la sécurité de la RCA ainsi que les modalités arrêtées consensuellement pour le maintien de la Force multinationale de la paix de la CEMAC (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale) à Bangui.

Source : Journal l'Union Plus du 06/05/2003


Visite en France du Premier ministre centrafricain, Abel Goumba

PARIS, 6 mai 2003 (AFP) - 17h29 - Le nouveau Premier ministre centrafricain, Abel Goumba est arrivé mardi à Paris dans le cadre "d'une visite de travail et de prise de contact", a annoncé le Quai d'Orsay.

M. Goumba aura notamment un entretien avec le ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, Pierre André Wiltzer, a indiqué à la presse le porte-parole du Quai, François Rivasseau.

"Cette visite sera l'occasion de faire le point sur l'évolution de la situation en Centrafrique, ainsi que sur le rôle que la France peut jouer pour faciliter la transition démocratique et la conduite du dialogue national à un moment où le pays a besoin d'être reconstruit", a-t-il ajouté.

Lundi à Libreville, le Premier ministre centrafricain avait indiqué qu'il souhaitait que le président Omar Bongo se fasse l'avocat de son pays "auprès des autres chefs d'Etat et de la communauté internationale pour qu'on comprenne les changements intervenus en Centrafrique et que nous ne soyons pas marginalisés".

M. Goumba est devenu Premier ministre à la suite du coup d'Etat à Bangui, le 15 mars 2003, du général François Bozizé qui a déposé le président Ange-Félix Patassé.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16