La Cémac reconnaît "officiellement" les nouvelles autorités de RCA


Le nouveau régime centrafricain "officiellement" reconnu par la Cémac

LIBREVILLE, 3 juin 2003 (AFP) - 19h33 - Le régime centrafricain du général François Bozizé a reçu mardi à Libreville sa première reconnaissance officielle internationale de la part de ses pairs d'Afrique centrale, deux mois et demi après sa prise de pouvoir par les armes.

"Les chefs d'Etat (...) ont décidé de reconnaître officiellement les nouvelles autorités de la République centrafricaine" (RCA), ont indiqué dans une déclaration commune les présidents des pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac), réunis en sommet extraordinaire

Les six pays de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) étaient représentés par leurs chefs d'Etats respectifs, à l'exception du Cameroun qui avait mandaté son ministre des Affaires extérieures, François-Xavier Ngoubeyou.

Invité à part entière à ce sommet, le général Bozizé, qui a renversé le 15 mars le président élu centrafricain Ange-Félix Patassé, a salué "une décision historique envers la RCA", symbole de "la solidarité agissante" des pays de l'Afrique centrale.

Le nouvel homme fort de Bangui avait troqué son habituel treillis militaire contre un costume noir, pour son intronisation au sein du "club des six".

M. Bozizé a indiqué avoir soumis à ses pairs "une feuille de route et un calendrier précis" de sa transition, dont il avait annoncé vendredi la fin pour janvier 2005.

Il a précisé son intention de procéder à un dialogue national, à un référendum constitutionnel "en 2004", à l'élection présidentielle au troisième trimestre 2004 et à des élections municipales et législatives au quatrième trimestre de la même année.

"C'est un calendrier réaliste si la communauté internationale nous appuie", a-t-il ensuite commenté devant la presse.

Pour marquer son soutien aux efforts du régime centrafricain, la Cémac a décidé d'octroyer à la RCA une "aide ponctuelle" de 5 milliards de francs CFA (7,6 millions d'euros).

Elle a également décidé de maintenir et de renforcer sa force de paix déployée en RCA en décembre 2002, afin de "contribuer à la sécurisation de la RCA, à la restructuration des forces armées centrafricaines" et d'"accompagner le processus de transition pour la réconciliation nationale".

Au-delà de ce soutien sans ambiguïté, les chefs d'Etat de la Cémac ont lancé un appel à l'Union africaine (UA) "pour la prise en compte de l'évolution favorable de la situation en RCA et sa réintégration rapide au sein de la communauté africaine".

Ils ont encore adressé un "appel pressant" à la communauté internationale pour une "assistance humanitaire d'urgence" à la RCA, et à la communauté financière internationale en faveur d'une "aide financière substantielle" pour l'effort de reconstruction de la Centrafrique.

Pour justifier leur reconnaissance rapide d'un régime issu des armes, les chefs d'Etats de la Cémac ont salué "les mesures salutaires d'apaisement" prises par le général Bozizé depuis son avènement au pouvoir.

Ils ont relevé "la formation d'un gouvernement d'union nationale composé d'un Premier ministre consensuel et des représentants de toutes les formations politiques", l'amnistie pour les auteurs du putsch manqué de mai 2001, "la fixation d'une période de transition réduite, devant s'achever avant janvier 2005", "le paiement effectif des salaires".

Les présidents de la Cémac ont aussi souligné avoir pris en compte "les manifestations de soutien" des Centrafricains lors d'une marche massive, le 28 mars à Bangui, et "de toutes les formations syndicales", le 1er mai.

Le président de Sao-Tomé et Principe, Fradique de Menezes, participait à ce sommet en tant qu'observateur. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RCA, Lamine Cissé, était également présent.

 

 


La Cémac reconnaît "officiellement" les nouvelles autorités de RCA

LIBREVILLE, 3 juin 2003 (AFP) - 19h11 - Les présidents des pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) ont "officiellement" reconnu mardi à Libreville le nouveau pouvoir centrafricain issu du coup d'Etat du 15 mars, ont-ils annoncé dans une "déclaration" commune.

"Les chefs d'Etat et de délégations ont décidé de reconnaître officiellement les nouvelles autorités de la République centrafricaine" (RCA), indique ce texte adopté à l'issue d'un sommet extraordinaire.

Ils ont aussi décidé d'"octroyer une aide ponctuelle de 5 milliards de francs CFA (7,6 millions d'euros) en faveur de la RCA", ajoute cette déclaration adoptée par les présidents et représentants du Gabon, du Congo-Brazzaville, du Tchad, du Cameroun et de la Guinée équatoriale.

La Cémac a enfin décidé de maintenir et de renforcer sa force de paix présente en RCA depuis décembre 2002, afin de "contribuer à la sécurisation de la RCA, à la restructuration des forces armées centrafricaines" et afin d'"accompagner le processus de transition pour la réconciliation nationale".

Le général centrafricain François Bozizé, qui a renversé par les armes, le 15 mars, le président élu Ange-Félix Patassé, a salué à travers cette reconnaissance "une décision historique envers la RCA" et fait part de sa "gratitude" envers la "solidarité agissante" des pays de la Cémac.

Les chefs d'Etats d'Afrique centrale ont par ailleurs lancé un "appel à l'Union africaine (UA) pour la prise en compte de l'évolution favorable de la situation en RCA et sa réintégration rapide au sein de la communauté africaine".

Ils ont aussi lancé un "appel pressant" à la communauté internationale pour qu'elle apporte au régime de Bangui une "assistance humanitaire d'urgence" et à la communauté financière internationale pour qu'elle accorde "une aide financière substantielle à l'effort de reconstruction en RCA".

Les chefs d'Etats de la Cémac ont motivé cette reconnaissance rapide du nouveau régime de Bangui par "les mesures salutaires d'apaisement" qu'il a prises dès son accession au pouvoir.

La déclaration énumère notamment "la formation d'un gouvernement d'union nationale composé d'un Premier ministre consensuel et des représentants de toutes les formations politiques", l'amnistie pour les auteurs du putsch manqué de mai 2001, et "la fixation d'une période de transition réduite, devant s'achever avant janvier 2005".

Le président Bozizé, dont c'était la première reconnaissance officielle internationale, a indiqué sur ce point avoir soumis à ses pairs "une feuille de route et un calendrier précis" lors du sommet de Libreville.

Il a précisé son intention de procéder à un dialogue national visant à la réconciliation nationale, à un référendum constitutionnel "en 2004", à l'élection présidentielle au troisième trimestre 2004 et à des élections municipales et législatives au quatrième trimestre de la même année.

"C'est un calendrier réaliste si la communauté internationale nous appuie", a-t-il commenté devant la presse à Libreville.

La Cémac compte six pays (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad).


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 16