Tension perceptible vendredi soir à Bangui à la suite d'une nomination

BANGUI, O2 mai 2003 (AFP) - 10h07 - Une certaine tension était perceptible vendredi soir à Bangui au sein des forces de l'ordre, consécutive apparemment à la nomination d'un nouveau directeur général de la sécurité présidentielle, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le général de police Louis Mazangué a été nommé par décret présidentiel, mercredi, directeur général de la sécurité présidentielle, ce que constestent certains ex-rebelles ayant combattu aux côtés du général François Bozizé jusqu'à sa prise de pouvoir lors du coup d'Etat du 15 mars, a-t-on expliqué de source militaire.

Ces "ex-patriotes" n'entendent pas être dirigés par un policier, a-t-on précisé de même source.

La passation de pouvoir s'est effectuée vendredi entre le général Mazangué et son prédécesseur sous le régime du président déchu Ange-Félix Patassé, le général Ferdinand Bombayéké, un militaire. Ce dernier était sorti pour cette cérémonie de l'ambassade de France, où il était toujours réfugié depuis le 15 mars.

A cette occasion, des "ex-patriotes" ont manifesté leur grogne, ont indiqué des témoins. Un "ex-patriote" a lancé à ses compagnons d'armes: "ne laissez pas le général Mazangué inspecter les éléments de faction à cet endroit. On n'a pas besoin d'un policier pour nous diriger. Pendant que nous étions au maquis, a-t-il dit, est-ce qu'il y avait un policier parmi nous"?

Selon des témoins, un accident de la circulation impliquant trois soldats tchadiens a également contribué à accroitre la tension.

Cependant, aucun mouvement de troupes n'était perceptible à Bangui.


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