DIALOGUE NATIONAL - COMMISSION N°3: DEFENSE ET SECURITE

 

INTRODUCTION

 

Notre pays, la République Centrafricaine, affiche depuis plusieurs années le visage d'un pays politiquement instable, économiquement faible, socialement désintégré et dans lequel le niveau d'insécurité est très élevé. A partir de 1996, les mutineries et Coups d'Etat qui se sont succédés ont négativement affecté la société et déstructuré le cycle des affaires.

Après le changement du 15 mars 2003, le Président de la République, Chef de l'Etat, le Général de Division, François BOZIZE, a demandé au Gouvernement d'inscrire la tenue du Dialogue National tant souhaité par le peuple Centrafricain comme une priorité de son Programme d'action.

Les orientations affirmées par le Président de la République dans son Discours lors du lancement officiel des travaux du Dialogue National, le 09 Septembre 2003, suggèrent que " (...), le Dialogue National devra être l'occasion de rappeler que les Centrafricains sont épris de paix, de justice et qu'ils désirent vivre dans une harmonieuse fraternité entre eux ainsi qu'avec les autres pays voisins. Il offre l'occasion de rechercher les solutions adéquates aux crises récurrentes, facteurs d'appauvrissement, de déstabilisation nationale et sous-régionale (...) ". du Dialogue National, le Gouvernement a inscrit le problème de la Défense Nationale et de Sécurité parmi les principales questions qui devraient être discutées lors de ce Dialogue National. La Commission n°3 devait réfléchir sur les questions suivantes :

  1. le rétablissement de la sécurité sur toute l'étendue du Territoire National ;
  2. la question de l'application de la Loi portant organisation de la Défense Nationale issue des recommandations des Etats Généraux de la Défense Nationale ;
  3. la restructuration et la remise à niveau des forces de Défense et de Sécurité ;
  4. l'équipement et le rajeunissement de l'Armée ;
  5. la condition militaire : casernes, loisirs, etc... ;
  6. la réouverture de l'Ecole Spéciale de Formation des Officiers d'Active de Bouar (ESFOA).

La raison principale de la mise en place de la Commission Défense Nationale et Sécurité est évidente. La création de conditions de sécurité sur toute l'étendue du territoire, constitue un préalable incontournable au développement humain et durable de la République Centrafricaine. Sans la sécurité, les efforts en faveur de la consolidation des institutions démocratiques, de réformes de l'économie et de lutte contre la pauvreté resteront vains.

Pis encore, les crises récurrentes qui ont secoué la République Centrafricaine ces dernières années, ont été avant tout l'expression d'un malaise qui trouve en partie son origine dans les carences structurelles des Forces de Défense et de Sécurité. C'est-à-dire que les thématiques de Défense Nationale et de Sécurité s'inscrivent pleinement parmi les thèmes fondamentaux du Dialogue national.

Enfin, la République Centrafricaine couvre une superficie de 623 000 km2 pour une population estimée à 3 200 000 âmes.

Pays sans littoral dont le point le plus proche de la mer lui est distant de 1200 km, il est complètement enclavé et peuplé par une mosaïque de groupes ethniques, caractérisée par l'usage commun de la langue " Sango ".

Située à égale distance entre Lagos et Mombassa d'une part et à mi-chemin entre Alger et le Cap d'autre part, la République Centrafricaine qui présente de ce fait, un intérêt stratégique certain, est un quadrilatère de 1200 km de longueur et 600 km de largeur. Elle est au centre géographique de l'Afrique, en pleine zone équatoriale.

Par ailleurs, la République Centrafricaine regorge d'importantes ressources naturelles et fauniques variées, source de convoitise d'où nécessité de Défense Nationale et de Sécurité.

Elle est limitée à l'Est par le Soudan avec 1309 km de frontière entre Birao et Obo, le Congo Démocratique au Sud avec 1346 km de frontière entre Obo et Mongoumba, au Sud-Ouest par le Congo-Brazzaville avec 630 km de frontière entre Mogoumba et nola, le Cameroun à l'Ouest avec 630 km de frontière entre Nola et Ngaoundaye et enfin, le Tchad au Nord avec 1470 km de frontière entre Ngaoundaye et Birao.

Pays de savanes et de forêts denses, avec des massifs à l'Ouest et au Nord-Est, les frontières de la République Centrafricaine avec les pays limitrophes sont constituées de cours d'eau, de chaînes de montagnes, de galeries forestières, de mangroves, de marais. Leur surveillance nécessite des moyens adéquats.

La notion de Défense Nationale retenues par les Commissaires est celle de la Défense Globale ; c'est-à-dire l'ensemble des moyens mis à la disposition de la Nation pour assurer sa souveraineté. Qu'il s'agisse de moyens politiques, économiques que de moyens psychologique et naturellement militaire. En d'autres termes, il s'agit de Défense Militaire, la Défense Civile, la Défense économique et la Défense Extérieure.

L'objectif principal de la commission Défense et Sécurité consistait ainsi à définir les bases d'une Sécurité et d'une Défense Nationale pertinentes et durables.

La commission Défense National et Sécurité a suivi, dans le cadre de ses travaux, une démarche qui consistait, dans une première phase, à mettre en place un Bureau. Le Bureau du Comité Préparatoire, en ce qui concerne le Président et le Rapporteur, à savoir respectivement, le Général de Division Xavier-Sylvestre YANGONGO et Monsieur Félicien BOUSSOLA ont été confirmés conformément aux dispositions du Décret n°03.219 précité. Monsieur Côme ZOUMARA et le Lieutenant-Colonel Thierry-Marie METINKOE ont été respectivement élus pour les postes de Vice-Président et Rapporteur-Adjoint. Le principe qui a gouverné le choix du Bureau est celui de parité entre les militaires et les civils.

Dans une seconde phase, la Commission a examiné le Rapport introductif élaboré par le Comité Préparatoire. L'examen de ce Rapport a permis d'élaborer un plan de travail articulé au tour de trois axes :

  1. l'identification des menaces intérieures et extérieures ;
  2. l'examen de la situation des forces de Défense et de Sécurité
  3. l'examen des différentes initiatives de réformes des forces de Défense et de Sécurité.

 

Enfin, le débat positif, constructif et riche en informations qui a couronné les neuf (9) jours des travaux de la Commission, a permis aux Commissaires de formuler, dans la dernière étape, des Recommandations Générales et des Recommandations spécifiques relatives au rétablissement de la sécurité sur toute l'étendue du Territoire National et la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité.

Aussi, il faut noter que les Commissaires ont suivi la communication faite par les Experts du PNUD sur le programme de Désarmement, Démobilisation et Reconversion (DDR).

Le présent Rapport s'articule en deux parties. La première partie traite des problèmes de Défense et de Sécurité, vus par les Commissaires. La deuxième partie présente les Recommandations.

 

 

PREMIERE PARTIE : PROBLEMES DE DEFENSE ET DE SECURITE VUS PAR LES

COMMISSAIRES

Les Commissaires ont identifié deux types de menaces qui forment le visage de l'insécurité en Centrafrique, à savoir les menaces intérieures et les menaces extérieures.

I .MENACES INTERIEURES ET EXTERIEURES

A.Menaces intérieures

Les Zaraguinas ou coupeurs de route

Les Commissaires ont unanimement témoigné de la recrudescence du phénomène de coupeurs de route ou Zaraguinas. Dans le Nord-Ouest, les Préfectures de l'Ouham et de l'Ouham-Pendé sont concernées alors que dans les zones du Nord-Centre et Nord-Est qui comprend les Préfecteurs de la Nana-Gribizi, la Ouaka, le Bamingui-Bangoran, la Vakaga et la Haute-Kotto, les populations subissent des attaques incessantes.

Les modes d'actions de ces coupeurs de route sont de diverses natures : attaques de villages, vol de bétails, prises d'otage ou embuscades. Ils utilisent généralement des armes individuelles (AK 47) et des armes collectives (RPG 7) et opèrent tout au long de l'année, leur mobilité n'étant pas entravée par la saison. Ainsi, ils occupent de façon permanente la partie Nord de notre pays et défient les autochtones en revendiquant la place des autorités locales.

La vérification des coupeurs de route appréhendés ou tués, permet d'affirmer qu'ils sont majoritairement de nationalité Tchadienne et Soudanaise. Mais on trouve également des coupeurs de route de nationalité centrafricaine, des Peuls ou d'ethnie Oudda et Anagamba.

Ce phénomène a des incidences fortement négatives pour le développement économique de notre pays. Les Zaraguinas occupent principalement les principaux axes économiques. Les paysans ont peur de vaquer à leurs occupations ; ce qui aura pour conséquence de réduire considérablement la production des vivriers et du coton. De même, les éleveurs ont déserté les zones précitées pour s'installer à Mboki dans le Sud-Est. Les bétails de notre élevage s'orientent par conséquent vers la République Démocratique du Congo et l'Ouganda.

 

Les Braconniers

Le braconnage prend de plus en plus de l'ampleur. Pendant quelques années, les Braconniers étaient organisés en bandes de 40 se déplaçant en dos de chameaux. Aujourd'hui, il s'agit de groupes plus puissants composés de ressortissants soudanais, tchadiens et même libiens. Leurs zones de prédilection est le Nord-Est et plus singulièrmeent les Préfectures de la Vakaga (le Parc Saint-Floris), la Haute-kotto, le Baminui-Bangoran et le Haut-Mbomou. Fait nouveau, ces bandes arémées n'hésitent pas à s'installer sur notre territoire. C'est le cas du Parc de Lagounda qui est détruit et occupé par ces Braconniers, de même que celui de Yalinga.

Le braconnage détruit notre faune et, surtout décourage les touristes qui n'osent pas se rendre dans ces zones ; ce qui constitue d'importants manques à gagner pour l'économie nationale.

 

 

Forces non conventionnelles

Leur origine se trouve principalement dans la mauvaise gouvernance de chaque régime d'une part, et les ambitions politiques égoïstes de certains hommes politiques d'autre part qui ont conduit à la prolifération des armes ;

On peut citer au rang de ces forces non conventionnelles pouvant constituer actuellement une menace intérieure latente et dont certaines sont déjà très actives (attaques à mains armées, braquages, prises d'otages contre rançons, etc...) :

 

La circulation frauduleuse des armes et naissance de bandits armés

La prolifération des armes de guerre et leur détention illégale ont donné naissance à des formes de violence jusque-là inconnues. Il s'agit des attaques ou braquages à mains armées.

Le problème se pose avec plus d'acuité dans la ville de Bangui et à l'intérieur du pays. Les Commissaires ont noté que le phénomène est entretenu en partie par les agents des Forces de Défense et de Sécurité qui prêtent ou louent leurs armes aux bandits si ce n'est eux -mêmes qui agissent.

 

B. Menaces extérieures

En dépit de la normalisation progressive de la situation sécuritaire dans certains pays voisins, notre pays continue à subir les effets néfastes de la circulation d'armes de guerre aux frontières.

 

La frontière Nord

Au nord du pays, la dissémination des armes de guerre au Sud du Tchad et le phénomène des coupeurs de route décrits ci-haut installent un climat d'insécurité permanent.

 

La frontière Est

A L'Est, la rébellion du Sud-Soudan de John Garang opère souvent à l'intérieur de notre territoire à la recherche de gibiers pour le ravitaillement de ses hommes ou comme base de repli.

 

La frontière Sud

Au Sud, malgré un début de normalisation de la situation en République Démocratique du Congo, les riverains du fleuve Oubangui et les voyageurs sont victimes des attaques et rackets de la part des hommes de Jean-Pierre Bemba, sans l'arraisonnement des bateaux et la confiscation de nos Aéronefs.

 

C. Vulnérabilités

Toutes ces menaces sont exacerbées par diverses vulnérabilités, à savoir :

 

II.SITUATION DES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE

A.Des Forces Armées Centrafricaines

L'Armée de la République est au service de la nation. Sa mission principale est de préparer et d'assurer la défense de la patrie. Elle assure en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d'agressions extérieures et intérieures, la sécurité et l'intégrité du territoire.

Face à toutes ces situations, les nouvelles autorités centrafricaines, suite aux évènements du 15 Mars 2003, ont placé la question de la sécurité parmi les priorités de leurs préoccupations en prenant des mesures vigoureuses pour rétablir l'Ordre et assurer la sécurité sur l'ensemble du Territoire National.

De gros efforts ont été accomplis, quoique quelques difficultés subsistent encore dans certaines zones éloignées et difficilement accessibles en période des pluies.

Ainsi, grâce au concours de la force multinationale de la CEMAC, les forces de Défense et de Sécurité Centrafricaine ont relativement rétabli l'Ordre et la Sécurité dans la ville de Bangui et ses environs en proie aux actes de pillage et de vandalisme consécutifs aux évènements du 15 Mars 2003.

Ces opérations qu se poursuivent encore à Bangui par des patrouilles mixtes, s'étendent également à l'intérieur du pays ou des détachements des FACA sont prépositionnés sur les sites ci-après : Bouzoum, Bossangoa, Bossemptélé, Bria, Kongbo, Bangassoou, Bema, Dimbi ; Mobaye, Zémio, Avakaba, Bambari, le Centre d'instruction de Bouar, Nola, Mongoumba, Zingioo, Boalli, Kaga-Bandoro et Sibut.

Pour vérifier la présence des troupes sur le terrain et se rendre compte des difficultés auxquelles elles confrontées dans l'exécution dur leurs missions, le Chef d'Etat Major des Armées effectue des tournées dans les régions, afin de rassurer les populations et les autorités administratives qui dans certaines zones tardent à rejoindre leurs postes d'affectations.

Des tournées similaires sont effectuées également par la force de la CEMAC à l'intérieur du pays en vue de sécuriser le vaste territoire centrafricain.

 

Organisation actuelle

Pour assurer leur mission et garantir sur l'ensemble du Territoire National, les Forces Armées Centrafricaines disposent des effectifs dans les formations opérationnelles suivantes :

 

Il fait ajouter à ces formations opérationnelles :

 

L'effectif global est de 4657 hommes dont :

 

Les structures de commandement existent, le Territoire National est découpé en six (6) régions militaires basées à :

 

Bataillon des Sapeurs Pompiers

Le Bataillon des Sapeurs Pompiers a été crée depuis 1988 et, est placé aujourd'hui sous la Direction Générale de la Sécurité Civile pour emploi.

Sa mission est de porter secours, assistance à la population et d'assurer la protection des biens.

Les moyens de travail sont très limités :

A ce jour, ce corps ne dispose que :

 

 

Toutefois, une caserne principale et deux centres secondaires sont en ce moment en construction sur trois sites à Bangui :

 

De la condition de vie des hommes :

Le Bataillon des Sapeurs Pompiers ne dispose pas de logements, pas de couchages. Les éléments dorment à même le sol. L'effectif est très insuffisant, 220 hommes. Le corps des sapeurs pompiers représente un outil de travail, de protection civile mais manque énormément de moyens.

L'effectif global est de 219 hommes dont :

 

B. DE LA GENDARMERIE NATIONALE

Mission :

La Gendarmerie Nationale fait partie intégrante de l'Armée Nationale. Elle a pour mission de :

 

Organisation :

Dans le cadre de la restructuration de l'Armée Nationale, la structure de la Gendarmerie se présente comme suit :

Situation depuis le 15 Mars 2003

Après le sursaut patriotique du 15 Mars 2003, la Gendarmerie Nationale a vu ses Unités désorganisées un peu partout en général, mais particulièrement dans les régions ayant subi les affrontements et à Bangui. Il a fallu que le commandement de la Gendarmerie prenne rapidement ses responsabilités afin de remettre les Gendarmes au travail en vue de rétablir l'ordre et la sécurité à Bangui et dans l'arrière pays aux côtés des autres forces de Défense et de Sécurité.

 

La Gendarmerie a participé :

Les Gendarmes appartenant aux Unités implantées dans les régions touchées par les affrontements ayant pour la plupart regagnés Bangui, la Direction Générale a pris sur elle la charge de leur transport pour les ramener progressivement depuis environ deux mois à leur poste respectif. Cette opération se poursuit et tend vers la fin surtout que certains gendarmes ont rejoint leurs Unités par des moyens personnels. Des postes- radios, émetteurs-récepteurs sont également entrain d'être réinstallés dans les localités où ils ont été détruits ou emportés.

Quant aux régions non affectées par les évènements du 15 mars, les Unités de la Gendarmerie ont continué de fonctionner plus ou moins normalement jusqu'aujourd'hui.

Enfin, il convient de signaler que la plupart de celles-ci ne disposent pas tous leurs outils de travail. Cependant, le Haut Commandement est entrain de rechercher les voies et moyens pour résoudre très rapidement ce problème.

 

 

C - DE LA POLICE CENTRAFRICAINE

La Police Centrafricaine, Première Force de Sécurité concourt avec d'autres Forces, sur toute l'étendue du Territoire National à la garantie des libertés, à la défense des Institutions républicaines, au maintien de la paix et de l'ordre public, à la protection des personnes et des biens, à la surveillance aux frontières et au contrôle de la circulation des personnes. Elle est chargée plus particulièrement dans les agglomération urbaines de :

Face à la montée de l'insécurité dues aux évènements du 15 mars 2003, la Direction Générale de la Police Centrafricaine, au même titre que les autres Forces de Défense et de Sécurité a pris des dispositions conséquentes pour faciliter le retour effectif des Fonctionnaires dans les zones sinistrées et rassurer par voie de conséquence la population cachée dans la brousse à retourner dans les villes et villages.

 

 

Face à la montée de l’insécurité dues aux évènements du 15 mars 2003, la Direction Générale de la Police Centrafricaine, au même titre que les autres Forces de Défense et de Sécurité a pris des dispositions conséquentes pour faciliter le retour effectif des Fonctionnaires dans les zones sinistrées et rassurer par voie de conséquence la population cachée dans la brousse à retourner dans les villes et villages.

 

Ainsi, l’on constate que la vie renaît en ce moment dans nos provinces.

 

 

 

 

Les quartiers Gobongo et Combattant, longtemps troublés par ce phénomène retrouvent progressivement leur quiétude habituelle ;

 

 

 

 

 

 

Cependant, la Police reste confrontée aux mêmes problèmes que l’Armée et la Gendarmerie à savoir :

 

 

 

Organisation

 

Elle dispose à ce jour d’un effectif global de mille six cent quarante huit (1.648) hommes dont :

 

 

Elle est composée d’une Direction Générale et huit (08) Directions des Services Spécialisés à savoir :

 

 

Les Commissaires de Sécurité Publique et les Postes de Police relèvent de la Direction de la Sécurité Publique.

 

Les Commissaires Spéciaux et les Postes de Police de Frontière relèvent de la Direction de la Police de l’Air des Frontières et de l’Immigration-Emigration.

 

 

D – DES EAUX ET FORETS

 

L’Administration des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches a pour mission principale la gestion des ressources naturelles telles que les eaux, forêts, faunes et pêches.

 

Les Services des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches contribuent substantiellement à l’alimentation du Budget Général de l’Etat.

 

A titre d’exemple, pendant l’année 2002, les recettes de ces Services sur le Budget de l’Etat se chiffraient à neuf (9) milliards F CFA.

 

La République Centrafricaine possède des potentialités immenses en ressources naturelles.

 

Au titre de la potentialité faunique, l’importance de ce secteur est illustrée par l’érection du Parc National Manovo, Gounda, Saint Floris en " Patrimoine Mondial " par l’UNESCO.

 

Les espèces animales peuvent être estimées à deux cent huit (208) familles de mammifères, six cent soixante huit (668) familles d’oiseaux et environ vingt (20) familles de reptiles.

Dans le domaine forestier, il est dénombré environ 5.4 millions d’hectares de forêts denses humides réparties entre le massif du Sud-Ouest (3.787.777 ha) qui regorge plus de 301 espèces et le massif de Bangassou (au Sud-Est) d’une superficie de 1.600.00 ha exploitée de manière artisanale du fait de son éloignement.

 

Parallèlement à ces énormes potentialités, l’exploitation des ressources naturelles se fait dans des conditions plus difficiles qui ont un impact négatif sur les rendements attendus.

 

Au chapitre de ces difficultés et contraintes, on peut noter :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La conjonction de ces causes entraîne des conséquences parmi lesquelles, on peut noter :

 

 

Les problèmes du secteur ont été identifiés et les recommandations y relatives ont été formulées à l’occasion de la tenue des Etats Généraux des Eaux et Forêts du 08 au 12 septembre 2003.

 

 

 

 

 

 

 

 

E – DE LA DOUANE CENTRAFRICAINE

 

Composante principale de la Défense Economique, la Douane Centrafricaine a pour mission de percevoir les droits de douanes et autres importations de même nature.

 

A ce titre, elle participe dans une large mesure dans les rentrées fiscales et l’alimentation en ressources du Budget Général de l’Etat.

 

Toutefois, il convient de relever que l’environnement dans lequel travaille la Douane n’est plus favorable à l’amélioration du Budget Général de l’Etat.

 

Des causes tant exogènes qu’endogènes en sont à l’origine.

 

Parmi les causes exogènes, on peut relever la faible circulation des biens sur le fleuve Oubangui.

 

Les faibles importations par voie aérienne se traduisent par le fait que les magasins sous-douane de l’Aéroport sont désespérément vides. La faiblesse des importations par la voie routière est aussi manifeste. Elle résulte de la faible consommation domestique liée à la baisse du pouvoir d’achat des ménages.

 

Par ailleurs, les évènements qui ont secoué le pays depuis 1996 ont entraîné la destruction du tissu économique. En effet, certaines entreprises sont fermées tandis que d’autres ont été complètement détruites.

 

Enfin, le niveau des exonérations et franchises douanières, l’enclavement géographique de la République Centrafricaine ainsi que la perméabilité des frontières ne favorisent pas les rentrées d’importantes recettes douanières.

 

Au titre des causes endogènes, on peut dénombrer :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En résumé, les Commissaires ont identifié des carences qui rendent les Forces de Défense et de Sécurité incapables d’assumer leurs mission :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous ces facteurs, conjugués au paiement irrégulier des PGA (Prime Globale d’Alimentation), expliquent le dysfonctionnement ainsi que le manque d’efficacité des Forces de Défense et de la Sécurité.

 

III – DIFFERENTES INITIATIVES DE REFORMES DES FORCES DE DEFENSE ET DE

SECURITE

 

Les Etats Généraux de la Défense Nationale, tenus à Bangui du 19 août au 09 septembre 1996, ont fait un diagnostic sans complaisance de la situation en République Centrafricaine. Ils ont abouti à des recommandations pertinentes qui devaient être mises en œuvre pour résoudre le mal.

 

Malheureusement à cette date toutes les recommandations n’ont pu être exécutées. Sur 264 Recommandations, 109 seulement ont été exécutées, soit 41%. Au rang des mesures principales, il faut citer la promulgation des lois n°99.018 du 24 octobre 1999 portant Organisation de la Défense Nationale et la création d’un Conseil Supérieur de la Défense Nationale.

 

 

 

Au niveau des Forces Armées Centrafricaines et de la Gendarmerie Nationale, des Décrets d’Applications ont été pris dont les principaux sont :

 

 

 

 

 

En ce qui concerne la Défense civile et économique, à savoir la Police Centrafricaine, les Eaux et Forêts et la Douane, aucune application n’a été faite des recommandations concernant les lois énoncées ci-haut.

 

Toutefois, les questions de la Défense civile et économique ont fait par la suite l’objet de nombreuses rencontres au rang desquelles il faut citer les premières Assises Nationales de l’Economie et des Finances (PANEF) réunies à Bangui du 09 au 11 septembre 2001 qui ont traité en partie des questions de la Douane en tant que Régies Financières, le Séminaire de Réflexion sur la Douane tenu à Bangui du 18 au 19 juillet 2003, les Etats Généraux du secteur minier du 08 au 11 juillet 2003 et les Etats Généraux des Eaux et Forêts qui se sont tenus à Bangui du 08 au 12 septembre 2003.

 

Globalement, les Recommandations arrêtées dans toutes ces rencontres ont insisté sur la réorganisation des Forces de Défense et de Sécurité pour en faire des Forces modernes, républicaines et professionnelles au service du développement. Malheureusement les Recommandations n’ont pas encore, pour la plupart, trouvé un début d’application.

 

 

 

IV – QUELLE ARMEE AUJOURD’HUI POUR LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ?

 

Réputée depuis l’indépendance jusqu’à dans les années 1970 comme l’une des meilleures armées d’Afrique Centrale, l’Armée Centrafricaine est tombée peu à peu en déliquescence à partir des années 1980 pour être complètement désorganisée avec toutes les crises militaro-politiques que le pays a connu de 1996 à nos jours.

 

Ces différentes crises ont conduit les Autorités politiques à faire appel à des forces étrangères conventionnelles et non conventionnelles pour suppléer notre Armée.

 

Depuis le sursaut patriotique du 15 mars 2003, nous devons nous interroger sur le type d’Armée qu’il nous faut aujourd’hui à la République Centrafricaine.

 

C’est ainsi que notre réflexion nous a conduit à définir une armée se caractérisant par les principes ci-après :

 

 

A cet effet, l’efficacité de la nouvelle Armée Centrafricaine reposera sur :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle doit contribuer à l’œuvre de reconstruction nationale, soit en créant des ressources, soit en fournissant des prestations au profit des populations.

 

Ainsi, l’Armée de l’Air peut assurer des transports d’urgence, désenclaver les régions d’accès difficile, etc…

 

 

 

 

 

Désormais, mieux instruit de ses droits et de ses devoirs, le Militaire est à la disposition du pouvoir (légal). Son statut ne l’empêchant nullement de jouir pleinement de tous ses droits de citoyen responsable, même s’il doit se plier au devoir de réserve et à la discipline hiérarchique, et faire preuve de loyalisme et de dévouement. Issue de toutes les régions du pays et de toutes les couches sociales, l’Armée est ainsi partenaire à part entière dans le processus d’intégration et de reconstruction nationales et dans celui du respect de la démocratie et de l’Etat de Droit.

 

La futur Armée Centrafricaine doit être le creuset de l’Unité Nationale.

 

 

 

 

DEUXIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS

 

 

RECOMMANDATIONS FORTES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I – RECOMMANDATION GENERALE

 

Considérant la non application de la quasi-totalité des Recommandations issues des différentes Assises déjà organisées au rang desquelles : les Etats Généraux de la Défense Nationale du 19 août au 09 septembre 1996, les Premières Assises Nationales de l’Economie et des Finances (PANEF) du 09 au 11 septembre 2001, le Séminaire de réflexion sur la Douane Centrafricaine du 18 au 19 juillet 2003, les Etats Généraux du secteur minier du 08 au 11 juillet 2003 et les Etats Généraux des Eaux et Forêts du 08 au 12 septembre 2003, la Commission recommande :

 

 

 

 

 

II – RECOMMANDATIONS RELATIVES AU RETABLISSEMENT DE LA SECURITE SUR TOUTE

L’ETENDUE DU TERRITOIRE NATIONAL

 

1. Relative à la restructuration du secteur sécuritaire et des Forces Armées

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

2.Relative à la lutte contre les coupeurs de route et les Braconniers

 

 

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

 

 

3.Relative au contrôle du flux migratoire

 

 

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

 

4. Relative à la délivrance de la carte d’identité nationale

 

 

 

La commission recommande :

 

 

 

5. Relative à la reconnaissance du Peuple Centrafricain au Général de Division François BOZIZE

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

6. Relative aux Forces de Défense et de Sécurité

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

7. Relative aux Patriotes

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

 

8. Relative à la dépolitisation des Forces de Défense et de Sécurité

 

 

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

9. Relative aux comportements indignes des agents de Forces de Défense et de Sécurité

 

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

10. Relative à la réouverture de l’ESFOA et autres Centres de formation

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

11. Relative à l’équipement et aux conditions des Forces de Défense et de Sécurité

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

 

 

12. Relative au Service de Santé des Armées

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

 

13. Recommandations spécifiques à la Gendarmerie Nationale

A court terme

 

 

 

 

 

 

 

A moyen terme

 

 

 

14. Recommandations spécifiques à la Police Centrafricaine

 

 

 

 

 

 

 

La Commission recommande :

 

 

 

 

 

 

 

15. Recommandations relatives au Programme de Désarmement Démobilisation et Reconversion (DDR)

 

 

 

 

 

16. Recommandations relatives à la formation, recyclage et stage des militaires et agents des forces de Défense et de sécurité

 

 

 

 

La Commission recommande :

 

Actualité Centrafrique de sangonet - spécial Dialogue National (sept-octobre 2003)