DILOGUE NATIONAL       REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

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Unité - Dignité - Travail

 

 

 

 

 

 

COMMISSION N°1

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" VERITE ET RECONCILIATION "

 

 

RAPPORT DES TRAVAUX

Bangui, septembre 2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

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PAGES

CATASTROPHIQUE DE LA R.C.A DEPUIS L'INDEPENDANCE..........................

DE LA R.C.A.....................................................................................

SUR LES CAUSES DES CRISES RECURRENTES EN R.C.A....................

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION GENERALE

Pourquoi une Commission Vérité et Réconciliation ?

Depuis l'indépendance, la société Centrafricaine est en proie à des crises profondes récurrentes qui compromettent dangereusement l'avenir des générations entières.

Même l'alternance démocratique intervenue le 22 octobre 1993, par laquelle le peuple centrafricain aspirait à l'Unité, à la Paix, à la Sécurité et aux Libertés individuelles et collectives favorables à la relance de son développement économique et social a été compromise avec les séries d'évènements politico-militaires du 18 avril 1996 au 15 mars 2003 et leurs conséquences dramatiques.

Depuis, la société centrafricaine n'a pu dégager un consensus autour des questions fondamentales de gouvernance puisque incapable de définir un système politique suffisamment crédible pour que tous les groupes sociaux et toutes les entités ethniques constitutives de la Nation en construction aient le sentiment que leurs intérêts peuvent être largement pris en compte quoiqu'ils ne contrôlent pas directement le pouvoir politique.

Comment en sommes-nous arrivés là et que faire pour qu' ensemble nous amorcions un nouveau départ ?

Voilà autant de questions qui commandent la tenue du Dialogue National comme une réponse, une exigence.

Au lendemain de tous ces événements,.les centrafricains, unanimement éprouvent une réelle volonté de se parler franchement.

L'exigence de se parler franchement a motivé la création au sein du cadre du Dialogue National d'une Commission " Vérité et Réconciliation " à travers laquelle doivent être recherchées les causes profondes des maux qui ont plongé le pays dans ce chaos.

Dès.lors, la question se pose de savoir si une étude exploratoire des causes de la situation catastrophique de la République Centrafricaine peut faire l'économie de la période pré-indépendance ?

Cette période, pan de l'histoire de notre pays quels que soient nos penchants, est dominée par un homme : Barthélémy BOGANDA, Père fondateur de la République Centrafricaine.

Cet homme, pour avoir compris très tôt que la politique est à la fois une science et un art, avait une vision globale de ce qui constituera sa politique. Une politique fondée par ailleurs sur une solide culture et une riche expérience personnelle.

L'on se souvient que pour son projet de faire des " Oubanguiens des Français à part entière ", il ne cessait de revendiquer " l'égalité de tous les Blancs et Noirs devant les devoirs et devant les droits ". Aussi, il s'allia aux frères (Georges et Antoine) DARLAN pour fonder le 1er parti politique appelé l'Union Oubanguienne (O.U) qui, certes va éclater pour donner naissance à un autre Parti le Mouvement pour l'Evolution Sociale de l'Afrique Noire (MESAN) fondé en 1949. Son projet de société s'articule autour de trois (03) axes majeurs visant :

  1. L'émancipation du peuple Oubanguien ;
  2. L'Unité Nationale ;
  3. Les Etats Unis d'Afrique Latine.

En somme, il rêvait d'une société fondée sur la ferme volonté d'améliorer les conditions d'existence de ses concitoyens.

Mais aujourd'hui, quatre décennies après la mort de cet illustre fils du pays, les Centrafricains constatent avec émoi que le legs de Barthélemy BOGANDA a fait école ailleurs que dans son propre pays.

La raison en est que les Chefs d'Etat Centrafricains qui se sont succédé, se sont invariablement réclamés de son héritage sans jamais l'appliquer, de sorte que de BOGANDA à nos jours, il y a une cassure nette vis à vis de ses idéaux. quelque soit leur mode d'accession au pouvoir, ces derniers ont eu en commun deux traits caractéristiques à savoir l'absence de programme politique et la gestion clanique de la chose publique. Ce qui se traduit par une volonté affichée de ne pas rendre compte au peuple.

Il en découle un marasme économique et des mécontentements sociaux qui offrent l'occasion au Colonel BOKASSA de s'emparer du Pouvoir.

Cette déclaration a séduit le peuple qui aspirait à la justice et à la liberté... Mais, BOKASSA va installer un système qui confisque le pouvoirs, bâillonne le peuple et s'accapare de toutes les richesses du pays.

Une misère effroyable secoue la société centrafricaine et engendre une contestation nationale où la jeunesse estudiantine a joué un rôle déterminant par sa lutte opiniâtre qui aboutit au renversement de BOKASSA et au retour de DACKO une nouvelle fois sur la scène politique le 20 septembre 1979 à la faveur de l'opération militaire française (BARRACUDA).

Mais ayant pris goût aux attributs du pouvoir, il décide de s'y éterniser. Pour s'adjuger une base de légitimité, il décide d'organiser cinq ans plus tard un référendum qui lie son mandat à l'adoption du projet de Constitution de 1986 qui fut adopté.

Mais très vite, il introduit une dimension ethnique et familiale dans la gestion des affaires de l'Etat (Cf. lettre ouverte du Magistrat François GUERET).

On assiste alors à l'émergence d'une catégorie d'hommes politiques véreux faisant de leur fonction un fonds de commerce.

L'Armée Nationale est divisée et une partie déviée de sa mission fondamentale qui est celle de la défense de l'indépendance nationale et de l'intégrité territoriale.

La mise en œuvre des résultats de cette enquête parlementaire a servi de prétexte aux dignitaires du régime KOLINGBA de déclencher la 1ère mutinerie de 1996 somme toute corporatiste au départ pour se transformer progressivement en tribune de revendication politique avec des conséquences incalculables sur tous les secteurs de la vie nationale.

Tous les maux dénoncés sous le régime KOLINGBA connaîtront une ampleur sans précédent sous celui de PATASSE : tribalisme, népotisme, corruption, mensonge, prédation, affairisme mafieux, terrorisme d'Etat, assassinats politiques.

Il est par ailleurs noté dans l'exercice du pouvoir :

Toutes ces politiques ont contribué à aggraver la misère du peuple au point de générer une perte de confiance totale aux dirigeants.

La société centrafricaine déchirée au cours de ces années, n'a pas pu dégager un solide consensus autour des questions fondamentales de gouvernance puisque incapable de définir un système politique suffisamment crédible pour que tous les groupes sociaux, toutes les entités ethniques constitutives de la Nation centrafricaine en construction aient le sentiment que leurs intérêts peuvent être largement pris en compte même s'ils ne contrôlent pas le pouvoir politique.

L'absence de consensus et de vision commune depuis la proclamation de l'indépendance en 1960 jusqu'à cette année 2003 a fait traverser à la République Centrafricaine toute une séries des crises récurrentes : coups d'Etat, mutineries, rébellions, grèves... le tissu social a été soumis à de rudes fractures. Les centrafricaines et les centrafricains souffrent énormément dans leur chair et dans leur cœur. Ils ont perdu des personnes qui leur sont chères ainsi que des biens. L'Unité nationale, chère au Président fondateur Barthélemy BOGANDA, a volé en éclats. C'est la raison pour laquelle dans le cadre de la Commission Vérité et Réconciliation, il apparaît nécessaire de déterminer les responsabilités par époque et par régime politique.

Le peuple centrafricain tout entier est appelé à se dire la vérité en vue de se réconcilier avec lui-même. Dire la vérité pour demander pardon. Dire la vérité pour réparer ses fautes. Dire la vérité pour se réconcilier avec les autres. Dire la vérité pour contribuer au devoir de mémoire qui participe aux efforts de réconciliation véritable. Dire la vérité pour créer la rupture marquée solennellement par la repentance qui s'impose à tous les citoyens. C'est la seule voie pour les filles et les fils de Centrafrique d'être en paix avec Dieu, avec les autres, avec eux-mêmes. Le " Dialogue National " n'est pas une Cour de Justice : il n'y a ni accusateurs, ni accusés. Et personne aussi n'est tout à fait innocent ni entièrement coupable. Le " Dialogue National " ne saurait être une occasion de déballages sordides et inutiles car il vise à ramener la paix dans nos cœurs meurtris. Le " Dialogue National " se veut un lieu de pardon et de réconciliation. Il se place au-delà de la justice. Il est dans le domaine de l'amour. Car " celui qui ne peut pardonner, se contraint à ressentir chaque fois le même sentiment vide de sens qu'est la vengeance " du fait que le fondement de la réconciliation est la reconnaissance de la souffrance. " L'amour prend patience, l'amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout ". (I Corinthien 13,4-7).

Toutes les filles et tous les fils de Centrafrique sont conviés au "Dialogue National ", qu'ils soient du Nord, du Sud, de l'Est, de l'Ouest ou à l'étranger. Nous devons faire notre examen de conscience. Qui a fait quoi ? Qui a volé ? Qui a tué ? Qui a pillé ? Afin de calmer les tentions sociales qui couvent, il faudrait, à travers un mécanisme, identifier les auteurs de crimes, d'assassinats pour qu'ils puissent s'expliquer. Des centaines de familles de victimes aimeraient tout simplement savoir pourquoi les membres de leur famille ont été tués. De tels actes permettraient aux familles de victimes de tenir compte du contexte Vérité et Réconciliation afin de pardonner. Tous les principaux acteurs de la vie politique ont leur place au sein du " Dialogue National, surtout ceux qui ont assumé les hautes charges de l'Etat. Ils ont à reconnaître leurs responsabilités et faire leur " mea culpa "pour panser nos blessures ; ils ont leur mot à dire pour ramener la paix dans nos cœurs meurtris. Si nous ne nous repentons pas, si nous ne nous pardonnons pas, si nous ne nous réconcilions pas, nous ne nous en sortirons pas.

ORGANISATION ET METHODOLOGIE DES TRAVAUX

  1. Organisation

Le 02 septembre 2003 à partir de 09 heures 00, le Président du Comité Préparatoire du Dialogue National a procédé à l'ouverture des travaux des Commissions chargées de préparer les Assises du Dialogue National. Après une discussion sur les modalités pratiques de la composition et du fonctionnement des différentes Commissions, une suspension de séance s'en est suivie pour permettre aux différents membres pressentis de s'organiser pour la suite des travaux.

Le Bureau de la Commission n°1 dénommée " Vérité et Réconciliation " se compose de la manière suivante :

- Président : Monsieur André DENAMSE KETTE

- Rapporteur Général : Monsieur Aboubakar Nouré MOUKADAS

 

- Membres : Messieurs : - Célestin KETTE

Madame : - Juliette GBESSE

Dès l'installation du Bureau, les Membres se sont mis aussitôt au travail en raison du délai jugé très court pour atteindre les objectifs assignés à la Commission à savoir : la production d'un document qui servira de base aux débats lors des Assises du Dialogue National ; tous les travaux de la Commission n°1 se sont déroulés à l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.

A partir du 04 septembre 2003, la Commission n°1 va recevoir progressivement l'appui des personnes ressources envoyées d'une part par le BONUCA et d'autre part, par le Bureau du Comité Préparatoire du Dialogue National. Il s'agit de :

Messieurs : - KABA Ousmane, Conseiller Politique (BONUCA)

Le 15septembre 2003 à l'issue de l'Assemblée plénière qui a examiné et adopté les projets de Règlement Intérieur, de l'ordre du jour ainsi que du Programme du Dialogue National, la Commission n°1 " Vérité et Réconciliation " s'est retrouvée aux environs de 12 heures 00 dans la salle 107.

En démarrant ses travaux, la Commission a d'entrée de jeu procédé au renforcement de son bureau par l'élection d'une Vice-Présidente, Madame Anne-Marie MONINGUE et d'un Rapporteur Général Adjoint, Monsieur Ambroise YALIMA.

Les Délégués de Bangui, des Provinces, de l'étranger ainsi que les personnes ressources affectées par le BONUCA et par le Bureau du Comité Préparatoire du Dialogue National porte le nombre des membres de la Commission n°I à 67 au total (voir liste).

  1. Fixation du cadre méthodologique des travaux
  2. Par rapport à la thématique centrale de la Commission " Vérité et Réconciliation ", l'unanimité s'est faite autour d'un diagnostic exploratoire qui s'attellera à identifier et analyser les causes qui sont à l'origine des crises récurrentes en R.C.A. à travers les différents régimes politiques qui se sont succédé au pouvoir depuis l'indépendance jusqu'à nos jours et dont la conséquence est la situation catastrophique actuelle du pays.

    De ce point de vue, des causes inhérentes aux différents régimes politiques couvrant la période de 1960 à 2003 ont été identifiées et classées au niveau du système qui réglemente la vie politique, économique et sociale en R.C.A. D'autres causes mais cette fois-ci spécifiques aux différents régimes politiques ont été également répertoriées et éclatées en plusieurs volets : question politique, question économique et sociale, question militaire et sécuritaire, question diplomatique et question spécifique dont l'un se situe au niveau institutionnel et ou structurel et l'autre relevant de l'attitude et du comportement de nos dirigeants politiques dans l'exercice du pouvoir.

    Par ailleurs, des personnalités qui ont été des acteurs et témoins de l'histoire politique de la République Centrafricaine, ont été répertoriées et regroupées selon les différents régimes qui se sont succédé au pouvoir de 1960 à 2003 en vue d'enregistrer leurs précieux témoignages. Il en est de même des acteurs et témoins contemporains de ceux qui exercent ou qui sont en quête du pouvoir.

    L'opinion ou le témoignage des catégories socio-professionnelles citées ci-dessus s'avère fondamentale voire impérative si l'on veut parvenir à une réconciliation sincère et durable.

  3. Objectifs recherchés par la Commission Vérité Réconciliation
  1. Etablir une comptabilité précise des faits qui gangrènent la société Centrafricaine depuis les années 60 jusqu'à ce jour.
  2. Contribuer à retracer l'histoire du pays et les actes contestés du Gouvernement ou de l'Opposition.
  3. Contribuer à faire éclater la vérité nécessaire à l'amélioration des pratiques en matière des Droits de l'Homme, d'une part et à la mise en place d'une véritable réforme d'autre part.
  4. Promouvoir l'entente et la réconciliation nationale véritable.
  1. Revue de la documentation appropriée

Plusieurs documents portant sur le diagnostic de la gouvernance en R.C.A. ainsi que des propositions et recommandations y relatives ont été consultées :

Des nombreux ouvrages écrits par des religieux, d'obédience chrétienne ainsi que des ouvrages spécialisés furent également compulsés par les membres de la Commission.

Il est à noter que la Commission n°1 à bénéficié de la projection d'un film documentaire sur les Assises de " Vérité et Réconciliation " en Afrique du Sud ont l'élément visuel a été offert à cette Commission par une compatriote Maguy BARTHABURU Délégué de la Diaspora (France). Ces éléments visuels ont servi de support pédagogique au Membre de la Commission.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ETUDE EXPLORATOIRE SUR LES CAUSES DE LA SITUATION CATASTROPHIQUE DE LA R.C.A. DEPUIS L'INDEPENDANCE

L'examen des causes de la situation catastrophique à travers les différents régimes politiques qui se sont succédé en Centrafrique (David DACKO I : 1960-1966 ; Jean-Bedel BOKASSA : 1966-1979 ; David DACKO II : 1979-1981 ; André KOLINGBA : 1981-1993 ; Ange-Félix PATASSE : 22 octobre 1993-15 mars 2003 ; François BOZIZE : 15 mars 2003 à nos jours) révèle une profonde distorsion qui trouve son fondement dans le système politique resté invariable.

LES CAUSES DE LA SITUATION CATASTROPHIQUE DE LA R.C.A DEPUIS L'INDEPENDANCE AU NIVEAU DU SYSTEME POLITIQUE

  1. Les principales causes des crises récurrentes qu'a connues la Républicaine Centrafricaine :
    1. La non application des Règles relatives au cadre de concertation et de dialogue entre les différents acteurs de la vie politique (Assemblée Nationale).
    2. Le non respect du principe de séparation du pouvoir exécutif ; législatif et judiciaire.
    3. L'inaccessibilité des partis politiques de l'opposition aux médias d'Etat.
    4. La précarité des nominations des Cadres et Agents de l'Etat à des fonctions politiques ou administratives.
    5. Le népotisme érigé en système de Gouvernement.
    6. Un déséquilibre géo-politique dans l'organisation du pouvoir.
    7. Le non respect de la Constitution et des Textes subséquents par les dirigeants politiques.
    8. L'absence de perspective liées au vieillissement de la classe politique.
    9. La pléthore de partis politiques non représentatifs.
    10. Le non respect des engagements, recommandations, résolutions pris lors des différentes Assises par les Parties prenantes et/ou signataires
    11. le rôle néfaste des intellectuels dans l'entourage du pouvoir politique.
    12. L'ethnisation manifeste dans les nominations aux postes de responsabilité.
    13. La transhumance et le vagabondage politiques.
    14. Le faible taux des femmes et des jeunes dans les postes de responsabilité politique et administrative.
    15. Le recrutement mono-ethnique dans l'Armée.
  2. Les causes au niveau institutionnel et/ou structurel
      1. La confiscation du pouvoir politique.
      2. L'absence de consensus au niveau national sur un modèle ou un projet de société.
      3. La politisation des confessions religieuses, des structures associatives et des forces publiques.
      4. La très faible couverture sanitaire au niveau national.
      5. La faiblesse d'un programme spécifique au secteur informel.
      6. L'absence d'un programme de protection des personnes vulnérables.
      7. La fragilisation du consensus au sommet de l'exécutif.
      8. La manipulation des listes électorales.
      9. L'absence de programme d'éducation de masse.
      10. Le manque d'un programme spécifique d'éducation de filles et jeunes femmes.
      11. Le déficit communicationnel gouvernement-population.
      12. L'insécurité permanente et même grandissante.
      13. La mauvaise gestion des PGA (Primes Globales Alimentaires).
      14. L'absence de discipline et la non application du règlement militaire.
      15. La diplomatie hasardeuse.
      16. Le non respect des engagements vis à vis des organisations internationales.
  1. Les causes liées au comportement et attitude des acteurs de la vie politique
      1. L'influence prépondérante des Conseillers occultes dans l'exercice du pouvoir.
      2. L'affairisme des dirigeants par personnes interposées, corruption et fraude.
      3. La violation des Droits de l'Homme.
      4. Le culte de personnalité.
      5. L'ingérence des Forces Armées étrangères.
      6. Le rôle néfastes des intellectuels
      7. Le culte de personnalité
      8. La culture de l'illégalité
      9. La perte de notre identité culturelle
      10. La corruption et la fraude en association avec certains opérateurs économiques expatriés.
      11. Le manque de conscience patriotique.
      12. La paresse et fainéantisme chroniques.
      13. La pratique des fiches mensongères.
      14. L'esprit de destruction des biens publics et privés.
      15. L'appel à la haine inter-ethnique dans des discours et prises de position des leaders d'opinion.
      16. La démagogie et le mensonge érigés en système de Gouvernement.
      17. La torture physique et morale.
      18. L'enrôlement des mineurs dans l'Armée.
      19. Le bradage et/ou pillage des biens de l'Etat.
      20. L'intrusion des militaires sur la scène politique.
      21. Le non-respect de l'alternance politique.
      22. L'accumulation des arriérés de salaire.
  1. Causes spécifiques à chaque régime qui se sont succédé de 1960 à nos jours

1°) - D. DACKO I : 1960 - 1965

 

 

2°) - J.B. BOKASSA : 1966 - 1979

3°) - D. DACKO II : 1979 - 1981

4°) - A. KOLINGBA : 1981 - 1993

5°) - A. F. PATASSE : 22/10/1993 - 15/03/2003

6°) - F. BOZIZE : 15/03 - 2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

APPROCHE DES SOLUTIONS A LA SITUATION CATASTROPHIQUE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

L'identification des causes de la situation catastrophique de la R.C.A. au niveau systémique, structurel et pratique a permis une formulation des solutions.

I - LES SOLUTIONS TOUCHANT LE SYSTEME POLITIQUE

    1. Solutions applicables à court terme
    1. Solutions à moyen terme :
    1. Solutions à long terme :

II - SOLUTIONS TOUCHANT LES STRUCTURES ECONOMIQUES ET SOCIALES

    1. - Solutions applicables à court terme :

Sur le plan économique

Sur le plan social

  1. - Solutions à appliquer à moyen terme :

Sur le plan économique et financier 

Sur le plan social 

  1. - Solutions à appliquer à long terme :

Sur le plan économique et financier 

Sur le plan social 

Santé

Education

III - LES SOLUTIONS D'ORDRE MILITAIRE ET SECURITAIRE

    1. Solutions à appliquer à court terme :

Sur le plan militaire 

Sur le plan sécuritaire 

  1. solutions à appliquer à moyen et long terme :

Sur le plan militaire 

Sur le plan sécuritaire 

IV - DANS LES SOLUTIONS D'ORDRE DIPLOMATIQUE

a) - Solutions à appliquer à court terme :

b) - Solutions à appliquer à moyen et long termes :

V - SOLUTIONS (RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES)

LE MEDIATEUR DE LA REPUBLIQUE

1/- Son statut

" Il doit avoir un statut législatif ou constitutionnel qui lui confère une autorisation indépendante ", des " pouvoirs étendus et une garantie " pour remplir réellement ses missions.

 

 

 

 

2/- Missions

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A - LISTE NON LIMITATIVE DES PERSONNALITES POLITIQUES, MILITAIRES

ET CIVILES A AUDITIONNER

La commission " Vérité et Réconciliation " émet le vœu d'auditionner les acteurs de la vie politique de la période de l'après 29 mars 1959. Cette démarche est une tentative de manifestation de la Vérité relative au passage de témoin objet d'une profonde division entre l'ancien Chef d'Etat David DACKO et le Professeur Abel GOUMBA, ainsi qu'entre les acteurs des différentes mutineries.

1960 - 1966 : Période DACKO I

1966 - 1979 : Période BOKASSA

1980 - 1993 : Période KOLINGBA

1992 : (1er août) Grand Débat National, assassinat du Docteur KONJUGO

1993 : Assassinat de la Sage-Femme, Mme Hermine YAKITE

22 octobre 1993 - 15 mars 2003 : période PATASSE

1er Ministres :

Dignitaires

1996 : Point de départ des mouvements miltaro-politiques

Acteurs principaux

15 mars 2003 à aujourd'hui : François BOZIZE, Président de la République

B - RAPPORT D'AUDITION DES ACTEURS POLITIQUES ET MILITAIRES SUR LA

SITUATION DES DIFFERENTES CRISES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

La journée du jeudi, 25 septembre 2003 a été consacrée à l'audition dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale à partir de 15 heures 30 minutes des acteurs politiques et militaires à l'origine des crises récurrentes qu'a connues notre pays. Aussi, respectivement Messieurs :

- Anicet SAULET

Se sont succédé à la tribune pour délivrer leur témoignage.

Commandant Anicet SAULET :

Interpellé sur le contexte socio-politique qui a entouré les mutineries de 1996 et 1997, cet Officier de l'Armée centrafricaine a soutenu que les causes profondes de ces mutineries se situaient  à deux niveaux :

  1. Tentative de son arrestation ;
  2. Exaspération des militaires face à la mauvaise gouvernance de PATASSE à savoir : l'exclusion ; le refus du dialogue ; la méfiance à l'égard des hommes ayant servi sous le Président André KOLINGBA ; la distribution des armes ; le recrutement des troupes non-conventionnelles etc....

La persistance de cette situation avait fini par convaincre les militaires que le Président PATASSE n'était pas à la hauteur de sa tâche. De ce point de vue, ils ont décidé de la mise en place d'un collectif des Officiers pour des opérations qui devront aboutir à la troisième mutinerie. Des rencontres avec les partis politiques et les membres de la société civile furent organisées avec l'intention de préparer une transition. Au cours d'une réunion tenue à l'archevêché, le Collectif d'Officier avait demandé respectivement à Monseigneur Joachim NDAYEN  et à Messieurs Hugues DOBOZENDI  et Jean-Paul NGOUPANDE de prendre la direction de la transition mais ces trois personnalités ont décliné l'offre. Face à ce refus, le collectif avait décidé de prendre sa responsabilité.

Aujourd'hui, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets car il constate que le phénomène de l'exclusion persiste. Ces phénomènes sont aussi relatifs à la non satisfaction des Officiers et hommes de rang qui ont vu leurs maisons détruites, leurs biens pillés et leur famille disloquées. Pour lui, les mutinerie de l'époque ont échoué certes mais ont joué un rôle en citant l'exemple de l'équipe nationale de Basket-Ball qui, malgré son échec au tournoi Inter-Africain a gagné certains trophées destinés à récompenser les efforts de ses joueurs.

Le Commandant Anicet SAULET a profité de l'occasion qui lui était offerte pour demander publiquement pardon au peuple centrafricain et particulièrement à ceux qui ont eu à subir des préjudices matériels, moraux et humains dûs aux faits de guerre.

Enfin, soulignons que l'orateur a remis à la Commission n°1 deux (02) documents que le lecteur trouvera en annexe du présent Rapport.

Monsieur Edouard FRANK :

Interpellé sur sa responsabilité dans l'organisation, la supervision, la proclamation des résultats des élections dans notre pays ainsi que les contentieux y afférents, ce dernier a expliqué que c'est depuis plus de vingt (20) années qu'il a l'honneur de proclamer les résultats de nombreuses élections. A son actif, il a proclamé les résultats de l'élection présidentielle de mars 1981 ; les élections législatives de 1993 ; qui ont eu lieu en même temps que l'élection présidentielle de 1993 ; le Référendum Constitutionnel de 1994 ; les élections législatives de 1998 ; et enfin, l'élection présidentielle de 1999. Pour lui, si les élections présidentielles dans notre pays ont toujours été sources de tensions notamment celles de 1981 et de 1993, personne n'a jamais apporté la preuve de la corruption, de fraudes qui auraient été commises au niveau de la Cour Suprême ou de la Cour Constitutionnelle. Il estime qu'une distinction doit être faite entre les deux activités de la Cour Constitutionnelle à savoir la proclamation des résultats des élections et le règlement des contentieux post-électoraux. La première activité est faite sur la base des procès-verbaux émanant des Bureaux de vote et des Centres de dépouillement. Pour ce qui est de la seconde activité, la Cour avait effectivement enregistré des requêtes en annulation après les élections législatives de 1998 et les présidentielles de 1999. Après analyse des requêtes qui étaient recevables et celles qui étaient irrecevables, la Cour a ordonné une enquête laquelle nécessitait des moyens logistiques. Le Président de la République de l'époque Monsieur Ange-Félix PATASSE lui avait promis de vive voix des véhicules et même un avion pour permettre à l'équipe de la Cour Constitutionnelle de sillonner des localités très éloignées comme celles de NDELE et BIRAO. Au moment où la Cour était prête pour le démarrage des enquêtes, aucun véhicule ne lui a été affecté et encore moins l'avion promis. Aussi, devant les réprobations des plaignants, il s'est gardé de faire des déclarations qui, à l'époque lui auraient causé de très graves ennuis.

Pour terminer Monsieur Edouard FRANK a suggéré que la Cour Constitutionnelle a intérêt à se doter des moyens de déplacement pour faciliter la proclamation des résultats électoraux.

 

Monsieur Joseph BINDOUMI :

Interpellé sur sa responsabilité personnelle concernant le procès de Novembre 2001 en tant que Magistrat et Président de la Commission Mixte d'Enquête, ce dernier estime qu'il a traité les cas qui lui étaient soumis selon la procédure du Code Pénal en vigueur dans notre pays. Sur Cinq Cent (500) interpellations en trois (03) mois, cent (100) accusés ont comparu. Monsieur Joseph BINDOUMI a affirmé qu'il n'a pas que prononcer des condamnations mais qu'il a sauvé la vie de beaucoup de personnes accusées injustement à travers des fiches mensongères. Pour lui, le Juge à sa mission et le politique à la sienne et que quand le politique entre par la grande porte, la justice sort par la petite porte.

Invité à s'excuser ou à demander pardon au peuple centrafricain, Monsieur BINDOUMI a répliqué qu'il ne voyait pas la raison dans la mesure où il a la conscience tranquille et qu'il a fait son devoir dans une objectivité totale. Par contre s'il avait à pardonner, il pardonnerait à ceux qui ont cassé sa maison et pillé ses biens.

Monsieur Serge BOKASSA :

Intervenant au nom de la famille BOKASSA, ce dernier a livré un message de pardon à la Nation pour le mal que son défunt père a commis et qu'il a le courage de ne pas nier. Il a ensuite énuméré une longue liste de réalisations concrètes qui sont à mettre au compte du Président BOKASSA et qu'aucun autre Président après lui n'a encore dépassé. Selon lui c'est à la Nation Centrafricaine de réhabiliter son père pour le peu qu'il a réalisé. Il poursuit que son père est mort dans des conditions atroces et que le tort du centrafricain c'est de ne pas reconnaître ce que les autres ont fait du bien.

Après avoir demandé une amnistie de son défunt père, Monsieur Serge BOKASSA a conclu son intervention à travers une leçon adressée à tous : " Tous ceux qui dissimulent la vérité ou n'osent pas reconnaître leurs torts et demander pardon sont ceux qui mettent en péril l'avenir de la Nation ".

Général André MAZI :

Interpellé sur les évènements des années 1980 qui ont conduit à des exactions militaires sur les populations du Nord (Village BEBOURA et MARKOUNDA), et qui a occasionné la mort du Commissaire, du Sous-Préfet et son épouse, cet Officier affirme ne pas être impliqué quand bien même qu'il fut responsable de cette zone militaire. L'incendie des villages cités ci-dessus a eu lieu pendant que se déroulait à BEMAL, une opération militaire mixte Centrafricano-Tchadienne. Il n'est venu constater les faits que postérieurement. Il se souvient qu'à l'époque, il était capitaine et qu'il a eu la visite du Colonel DJENGBOT, Chef d'Etat Major et Ministre de la Défense qui a séjourné à MARKOUNDA et BEMAL. Il a ajouté que c'est quand ont est fautif qu'on demande pardon. Pour ce qui le concerne, il n'a pas à se livrer à ce genre d'exercice dans la mesure où il a la conscience tranquille.

La séance des auditions des acteurs politiques sur les différentes crises qui ont secoué le pays a continué le vendredi 26 novembre 2003 avec les témoignages des personnalités suivantes : Monsieur Abel GOUMBA (Premier Ministre du Gouvernement National de Transition) ; Monsieur PADOUNDI.

 

 

 

Professeur Abel GOUMBA :

Le Professeur Abel GOUMBA a d'emblée annoncé que les crises militaro-politiques que connaît la République Centrafricaine trouvent leur origine à partir d'un acte manqué : décès tragique du Père Fondateur de la République Centrafricaine en 1959. Du 05 mai au 05 octobre Monsieur Abel GOUMBA faisait parti du Gouvernement DACKO et que c'est la motion de censure du 07 octobre 1959 qui l'emmènera à démissionner. Il a expliqué que ses divergences avec le Président qui succédera au défunt Président ont pour fondement l'instauration du parti-unique ; l'orientation économique Il a conclu en disant que si " Barthélémy BOGANDA revenait aujourd'hui et me demandait : Abel qu'est ce que tu as fait de Centrafrique ? Je lui répondrai que j'ai passé la moitié de ma vie en prison ".

Ces divergences iront en s'agrandissant à l'occasion de la reprise du pouvoir par Monsieur David DACKO pour une deuxième fois. Elles vont concerner cette fois-ci les truquages électoraux, les arrestations arbitraires, les assassinats politiques etc...

Le Professeur Abel GOUMBA explique sa présence actuelle à la tête du Gouvernement par le caractère consensuel et démocratique des organes qui pilotent la transition à savoir le G.N.T. et le C.N.T. En outre, il a choisi ses collaborateurs en fonction de leur compétence et non sur une base ethnique. Il a affirmé que c'est à la demande du C.P.P.O qu'il a accepté le poste du Premier Ministre. Pour lui, le Gouvernement actuel ne mène pas une chasse aux sorcières mais une chasse aux voleurs.

Monsieur PADOUNDJI :

Monsieur PADOUNDJI était invité à se prononcer sur les ressources minières ainsi que sur leur modalité de mise en valeur. S'agissant de l'uranium, l'orateur a expliqué que celui-ci était mélangé à d'autres minerais (calcaire) et que pour l'exploiter, il faudra le purifier à l'aide d'une quantité importante de souffre lequel cause malheureusement des grands dommages à l'environnement. L'exploitation de l'or de BEGOUIN était envisagée sous de bonnes auspices. Une entreprise allemande avait financé les activités et des commandes de matériels d'une valeur de 300 millions de F CFA furent livrées, malheureusement, il seront détruits lors des évènements de 1979. Pour ce qui concerne le fer, il a estimé que son exploitation exigerait d'important financement. Le pétrole, estime l'orateur, existe en République Centrafricaine. A cet effet, l'existence d'une ligne de faille géologique qui part du Golfe de la Guinée, traverse le Cameroun, le Tchad par DOBA et aboutit au Nord de Centrafrique constitue un indicateur. Par ailleurs, une autre ligne identique existe entre les frontières Soudan-Centrafrique. Pour lui, le véritable problème du pétrole centrafricain est l'absence d'une étude soutenue. L'exploitation des sites de MOBASSA et FATIMA pour la réalisation d'une cimenterie est envisageable même si pour le premier site on signale un problème d'infiltration d'eau qui pourrait gêner sa mise en valeur.

L'orateur a insisté sur l'instabilité dans les nominations aux postes de responsabilité administratif et politique qui est à l'origine du recul que notre pays connaît au niveau économique, social, culturel et politique. Le même phénomène s'observe dans le suivi des grands dossiers et des activités susceptibles de favoriser un développement durable du pays.

Monsieur David DACKO :

La journée du samedi 27 novembre 2003 devrait être consacrée à l'audition de l'ex-Président David DACKO devant la Commission " Vérité et Réconciliation ". Malheureusement, cette audition de l'ancien Président David DACKO n'aura pas lieu quand bien même il avait bel et bien répondu à l'invitation de la Commission. Deux questions lui ont été posées se rapportant aux circonstances de la succession de Barthélémy BOGANDA en 1959 et à la passation pacifique du pouvoir au Général André KOLINGBA le 1er septembre 1981. Pour toute réponse à ces questions, le Président David DACKO a gardé un silence d'une trentaine de minutes avant de se retirer sans avoir dit un seul mot.

Colonel Jean-Pierre INGA :

Le Bureau a accusé réception d'une déclaration écrite du Colonel à la retraite Jean-Pierre INGA classé parmi les tortionnaires de la période BOKASSA. Son témoignage écrit est annexé au présent rapport.

La question des restitutions d'une partie des biens de l'ex Empereur à sa progéniture fut examinée et renvoyée à la Sous-Commission Réparation (cf. Recommandation relative à la création de cette Sous-Commission).

N.B. : Il est à noter que les propos tenus par les différentes personnalités qui se sont prêtées

aux auditions n'engagent que leurs auteurs dans la mesure où en raison du délai imparti pour les travaux de la Commission n°1, celle-ci n'a pas pu prendre les dispositions nécessaires ni pour le traitement équitable des auditionnés, ni pour la confrontation nécessaire à la manifestation de la vérité recherchée en vue de la réconciliation. Le travail doit impérativement se poursuivre sur toute l'étendue du territoire dans le cadre de la Commission " Vérité et Réconciliation " requérant les ressources humaines et matérielles qualifiées.

 

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A LA POURSUITE

DES TRAVAUX DE LA COMMISSION " VERITE

ET RECONCILIATION " AU DELA DES

ASSISES DU DIALOGUE NATIONAL

***************

Recommande

********

La poursuite des travaux de la commission " Vérité et Réconciliation " au delà des assises du " Dialogue National " par une structure composée des membres de l'actuelle commission ainsi que d'autres compétences afin de :

 

 

 

LA COMMISSION

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A LA CREATION

D'UN CONSEIL NATIONAL DE MEDIATION

**************

Recommande

******

 

 

LA COMMISSION

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A

LA CREATION D'UN ORGANE DE GESTION

DES CONFESSIONS RELIGIEUSES

*************

 

RECOMMANDE

*******

 

  1. La création d'une structure spécifique de régulation au sein du Ministère de l'Intérieur.

 

 

 

 

 

LA COMMISSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A

LA GESTION DES SOCIETES D'ETAT

D'ECONOMIE MIXTE

*************

 

 

RECOMMANDE

*******

 

    1. Le réexamen des dossiers de Sociétés d'Etat, d'Economies Mixtes avec la participation de l'Etat afin d'établir les responsabilités et préserver ses intérêts ;
    2. Une évaluation de la restructuration des Sociétés en liaison avec les plans sociaux subséquents et les créations réelles d'emplois ;
    3. Un Audit externe de ces Sociétés d'Etat et d'Economie Mixte encore en activité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES PETROLIERES DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

*********************

Recommande

********

 

 

 

La Commission

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE

AU REAMENAGEMENT DU GOUVERNEMENT

*****************

 

Recommande

*********

 

 

 

LA COMMISSION.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE

A LA CREATION D'UN CENTRE DE COMMUNICATION ET

DE FORMATION A LA RESOLUTION, LA PREVENTION

ET LA GESTION DES CONFLITS

*************

 

RECOMMANDE

*******

 

La création d'un centre de communication et de Formation chargé de la résolution, la prévention, et la gestion des conflits.

 

Fait à Bangui, le

 

 

 

LA COMMISSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A

LA SITUATION DE LA FEMME EN CENTRAFRIQUE

*************

Recommande

*******

 

Fait à Bangui, le

 

 

LA COMMISSION

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE AU RESPECT DES DROITS

DE L'HOMME ET A L'INTRODUCTION DU DROIT

INTERNATIONAL HUMANITAIRE DANS LA

FORMATION DES FORCES DE DEFENSE

ET DE SECURITE

********

Recommande

******

 

Fait à Bangui, le

La Commission

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A LA REHABILITATION DES PERSONNALITES CIVILES OU MILITAIRES IMPLIQUEES DANS LES CRISES MILITARO-POLITIQUES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

*********

Recommande

***********

 

 

 

 

Fait à Bangui, le

 

 

 

 

La Commission

 

 

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A LA RECONNAISSANCE

DE LA NATION A BARTHELEMY BOGANDA, PRESIDENT

FONDATEURDE LA REPUBLIQUE

*************

 

Recommande

********

Fait à Bangui, le

 

 

 

 

 

 

La Commission

 

 

 

 

RECOMMANDATION RELATIVE A NECESSITE

D'UN DEVOIR DE MEMOIRE

**********

Recommande

*********

 

 

 

Fait à Bangui, le

 

 

 

 

La Commission

 

 

 

 

 

 

 

 

RAPPORT D'EXPERTISE (Samuel ZOUMBETI, Emmanuel BONGO-PASSI - BONUCA)

A l'inverse de l'Afrique du Sud qui a utilisé la Commission " Vérité -  Réconciliation" comme cadre global de préparation et d'organisation du Dialogue Inter Sud Africain, la République Centrafricaine, a souverainement mis en place une structure de coordination du " Dialogue National " qui comprend en son sein plusieurs Commissions dont celle qui s'occupe essentiellement de la Vérité et Réconciliation. Cette Commission est de loin la plus importante qui doit inscrire ses travaux dans le temps et dans l'espace pour donner le plein sens à la " VERITE et RECONCILIATION " à partir de ce dialogue et même au delà de ces Assises.

L'audition de certains hauts responsables politiques et administratifs qui se sont succédés à la tête de l'Etat depuis l'indépendance à nos jours d'une part et d'autre part l'exposé des faits générateurs de conflits ou de violations d'un certain nombre de droits fondamentaux du citoyen centrafricain pourrait constituer une méthode pédagogique indubitable qui contribuerait à freiner les velléités de nouveaux hommes politiques qui auront à gérer la cité. C'est à ce prix que la manifestation de la vérité sera totale pour former une nouvelle conscience collective.

Aussi cet exercice mettra à la disposition de la postérité par devoir de mémoire les causes récurrentes des différentes crises vécues par le peuple centrafricain depuis près de quarante cinq (45) ans. Outillée, cette génération pourrait éviter de poser les mêmes actes qui ont mis à rude épreuve la cohésion Nationale.

Après audition des témoins ou victimes des exactions ou violation des droits fondamentaux de l'homme, il faudra envisager naturellement un mécanisme pour la REPARATION des différents préjudices subis par les communautés ou les individualités en toute équité.

La Communauté Internationale doit jouer un rôle important dans cette phase capitale aussi bien au moment de la mobilisation des moyens financiers que de leur gestion.

Le travail opiniâtre de cette Commission doit s'articuler autour des points suivants :

I - COLLECTE DES DONNEES

1°) Rapports : - du Séminaire National de Réflexion (1982) du Grand Débat

National

 

II - DESIGNATION DES MEMBRES DE LA COMMISSION " VERITE ET RECONCILIATION "

Critères :

Bonne moralité, bon leadership, intègre et compétent.

III - MISE EN PLACE DE LA STRUCUTRE CHARGEE DE RECEVOIR, LES PLAINTES ET D'AUDITIONNER LES VICTIMES OU LES TEMOINS DE L'HISTOIRE.

IV - IDENTIFICATION DES FAITS CONSTITUANT LA VIOLATION DES DROITS ET LIBERTES

A - Problèmes

B - Démarche

1 - Vérité (franchise sinon confrontation) ;

2 - remords ;

3 - pardon ;

4 - réconciliation.

V - AUDITION (SANS PREJUGE, NI MENACE)

VI - MISE EN PLACE DE LA COMMISSION REPARATION

1°/- Réparation peut être individuelle ;

2°/- Réparation collective ou commentaire des dommages subis.

Le champ d'action de cette Commission doit comprendre aussi bien les affaires de graves violations des Droits de l'Homme que celles des crimes économiques tant à Bangui qu'à l'intérieur du pays.

 

 

 

 

LISTES DES DELEGUES

DE LA COMMISSION N°1 : VERITE ET RECONCILIATION

**************

 

PRESIDENT : André DENAMSE KETTE, (CPPO)

VICE-PRESIDENT : Anne-Marie MONINGUE (Affaires Sociales)

RAPPORTEUR GENERAL : Aboubakar Nouré MOUKADAS(Communauté Islamique Centrafricaine)

RAPPORTEUR ADJOINT : Ambroise YALIMA (GEPPIC)

MEMBRES :

 

NOMS & PRENOMS

ENTITES

ORIGINES

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

31

32

33

34

35

36

37

38

39

40

41

42

43

44

45

46

47

48

49

50

51

52

53

54

55

56

57

58

59

60

61

62

63

 

  • ALADOUM Bavon Jonas
  • ADJA SYLLA
  • AMIT Idriss
  • AZIAGBIA René-Serge
  • BABANGO Michel
  • BAKETO Jean
  • BARTHABURU Maguy
  • BENDOUNGA David
  • BI BOUBA MOussa
  • BOKASSA Jean-Serge
  • BONGOPASSI Emmanuel
  • BOUBA-YAKA Ibrahim
  • BOUKAR Issa-Boukar
  • DAMARAS Solange
  • DOKORO Issène
  • ENDJIMOUNGOU Patrice
  • FAYANGA Marie-Charlotte
  • FEIGODOUZOUI Marie-Louise
  • GABIRAULT OLivier
  • GBANDI André
  • GBEBRI Thérèse
  • GBESSE Marie-Juliette
  • GOMBE-SASSARA M. Gilbert
  • GOMINA-PAMPALI Laurent
  • GONDIA Donatien
  • GOYANGO Joachim
  • KABA Ousman
  • KAYA Zéphirin
  • Abbé KETTE Célestin
  • KOFIO Marguerite
  • KOGRENGBO Louis-Marie
  • KONGO Rigobert
  • KOTOKOUA Etienne
  • KOUZOU Basile
  • LENGAMA Alphonse
  • LIKITI Benoît
  • MAHOUNDO Félix
  • MALEYOMBO Thierry
  • MANGA MABADA Philippe
  • MBAIKO- WANKIAN
  • MBAGALE Albert
  • MODAME Thimotée
  • MOUSSA GOUE Anicet
  • NGABA-MANGOU Pierre
  • Général NGAINDIRO Gabriel
  • NGOUVELA-DODO Jean-Pierre
  • NGUEREMANGO-ZOUKOUALA
  • NZAPAYEKE Jean-Louis Antonio
  • OGBAMI Fidèle
  • OGUERE-N. Louis
  • REKOUANE Paul
  • RENAZOU Judith
  • SALI Benoît
  • SIOKE J. Rainaldy
  • SIOPATHIS Raymond Max
  • Dr. TOMPTE-TOM Enoch,
  • WILIBONATE J. Etienne
  • YANDIBA Etienne
  • YERIMA Faustin
  • ZARAMBAUD BALENGUELE Marguerite
  • ZOUMBETI Stanislas Samuel
  • SONNYCOLE Théophile
  • NDITAR Thomas

 

U.E.E.F.

Femmes Musulmans

SCOUT

P.R.C.

P.S.D.

P.U.N.

Diaspora

Maire

Maire

Famille BOKASSA

BONUCA

S.O.M.C.A.

Asso. Culturelle

G.E.R.D.E.S.

A.C.O.B.E.C.A.

F.P.P.

Femmes Mini.&Parle.

Femmes Chrétiennes

Centr. de l'étranger

Maire

A.F.J.C.

Org. des Femmes

P.A.R.E.L.I.

Pers. Indépendante

J.C.C.

F.O.D.E.M.

BONUCA

M.D.D.H.

Mission Catholique

Gouvernement

C.N.T.C

Maire

A.E.C.

C.D.R.C.

C.N.

U.D.R.P.

Diaspora

Gouvernement

M.D.I.-P.S.

Préfet

Maire

Maire 4ème Arr.

A.C.A.T.-R.C.A.

O.S.L.P./ Syndicat

Prés. de la Rép.

Maire

M.U.D.

Maire 1er Arr.

MESAN

A.C.L.V.

P.C.D.

C.D.C.A.D.

Maire

R.D.C.

C.N.T.

A.N.E.B.

M.S.C.A.

Maire

U.D.C.A.

C.N.T.

BONUCA

U.S.T.C./Syndicat

CIONGCA

 

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BOZOUM

BANGUI

FRANCE

NGAOUNDAYE

M.-KADEI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BRAZZAVILLE

GAMBO

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

YALOKE

BANGUI

BANGUI

BOUCA

BANGUI

BANGUI

S.-MBAERE

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

FRANCE

BANGUI

BANGUI

M.-KADEI

BIMBO

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BAMINGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BODA

BANGUI

FRANCE

BANGUI

BANGUI

M.-KADEI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

BANGUI

Actualité Centrafrique de sangonet - spécial Dialogue national : Rapport N°1 (sept - octobre 2003)