L'Afrique du Sud et la France veulent voler au secours de la République Centrafricaine


La France n'a "pas abandonné" la RCA, l'UE va reprendre sa coopération (Wiltzer)

BANGUI, 28 nov 2003(AFP) - 15h51 - Le ministre français délégué à la Coopération, Pierre-André Wiltzer, a assuré vendredi à Bangui que la France n'avait "pas abandonné" la Centrafrique, avec laquelle l'Union européenne (UE) devrait reprendre progressivement sa coopération, a constaté l'AFP.

"La France n'a pas abandonné la République centrafricaine. Elle est tout à fait décidée à poursuivre ses efforts aux côtés des autorités centrafricaines", a déclaré, M. Wiltzer lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Bangui, avant de regagner Paris.

Le ministre français devait normalement poursuivre sa visite en Afrique en Guinée Equatoriale vendredi et dans l'archipel de Sao Tomé et Principe, samedi. Mais il a dû regagner la France, a-t-on indiqué sans précisions de source dipLomatique française contactée depuis Libreville.

"La RCA est un pays qui, malheureusement, dans son histoire des 20 dernières années, a connu un nombre élevé de bouleversements, de guerres civiles, qui ont fait bien des malheurs pour son peuple", a déploré M. Wiltzer.

"En dépit de tous ces événements, la France n'a jamais abandonné la RCA", a-t-il assuré, évoquant les appuis de Paris à la restructuration de l'armée centrafricaine et à la transition politique en cours dans ce pays pauvre et enclavé d'Afrique centrale.

La Centrafrique est dirigée depuis le 15 mars dernier par le général François Bozizé, qui a renversé le président Age-Félix Patassé avant d'instaurer un régime de transition associant tous les partis politiques centrafricains.

Le régime Bozizé s'est engagé à travers une feuille de route à rétablir l'ordre constitutionnel d'ici le début de l'année 2005, en organisant des élections législatives et présidentielle pluraliste.

"Ce programme et ces engagements doivent continuer d'être strictement respectés, car c'est ce qui permettra de convaincre les bailleurs de fonds", a souligné le ministre français.

M. Wiltzer a par ailleurs indiqué qu'une "étape importante" venait d'être franchie avec les conclusions des négociations entre la Centrafrique et l'UE, qui ont "enregistrés des progrès accomplis depuis le 15 mars".

"L'Union européenne considère qu'elle va reprendre graduellement sa coopération avec la RCA, et elle dresse différentes listes de domaines où des progrès doivent être accomplis", a-t-il ajouté, citant pour exemples la gestion des finances publiques et le respect des droits de l'homme.

Le ministre français était accompagné par le sénateur Jacques Legendre et le conseiller pour les affaires africaines du président Jacques Chirac, Michel de Bonnecorse.

Il avait rencontré jeudi le président centrafricain François Bozizé, son Premier ministre Abel Goumba, et le président du Conseil national de transition, Me Nicolas Tiangaye.


L'Afrique du sud souhaite aider la Centrafrique à "se stabiliser" (Mme Zuma)

BANGUI, 27 nov 2003 (AFP) - 18h06 - La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, N'Kosazana Zuma, a déclaré jeudi que son pays souhaite aider la Centrafrique à "se stabiliser" lors d'une visite de travail à Bangui, a rapporté Radio Centrafrique.

"Ma visite en Centrafrique est destinée à voir dans quelle mesure l'Afrique du Sud peut aider ce pays à se stabiliser", a déclaré Mme Zuma, après avoir été reçue par le président centrafricain François Bozizé et son Premier ministre, Abel Goumba.

La ministre sud-africaine a indiqué qu'une importante délégation centrafricaine avait séjourné récemment en Afrique du sud.

Les autorités centrafricaines ont organisé en septembre et octobre derniers un Dialogue national de réconciliation pour tenter d'éradiquer les divisions qui ont plongé ce pays enclavé d'Afrique centrale dans un cycle de violences politico-militaires depuis 1996.

Les participants à ces assises avaient notamment recommandé la mise en place d'une structure permanente calquée sur le modèle Commission vérité et réconciliation mise en place par les autorités sud-africaines après la fin de l'Apartheid.

La Centrafrique, dont les principales richesses sont le diamant et le bois, est dirigée par le général Bozizé, auteur d'un coup d'Etat le 15 mars dernier contre le président


Le ministre français de la coopération en Centrafrique

BANGUI, 27 nov 2003 (AFP) - 19h24 - Le ministre français délégué à la Coopération, Pierre-André Wiltzer, est arrivé jeudi à Bangui pour une courte visite de travail en Centrafrique, quatre mois après la venue du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a constaté un journaliste de l'AFP.

M. Wiltzer doit s'entretenir à Bangui avec le président centrafricain, François Bozizé, le Premier ministre centrafricain, Abel Goumba, le président du Conseil national de transition (CNT), Me Nicolas Tiangaye, et quelques membres du gouvernement.

Il devrait également rencontrer les ressortissants français vivant à Bangui et donner une conférence de presse vendredi avant son départ en Guinée Equatoriale et à Sao Tomé.

M. Wiltzer est le deuxième membre du gouvernement français à se rendre en Centrafrique depuis la prise du pouvoir le 15 mars dernier par le général Bozizé, qui avait renversé le président Ange-Félix Patassé.

Le 29 juillet dernier, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, s'était également entretenu à Bangui avec MM. Bozizé, Goumba, et Tiangaye.

Le chef de la diplomatie française avait annoncé "l'attachement de la France à la Centrafrique" et l'appui de Paris dans la restructuration des Forces armées centrafricaines, les négociations avec l'Union européenne, et une assistance technique financière.

"La visite de M. Wiltzer se situe dans la droite ligne de celle de M. de Villepin", a-t-on indiqué de source diplomatique française à Bangui.

Une mission de trois experts des régies financières françaises séjourne depuis une semaine à Bangui afin d'aider à relancer les finances publiques centrafricaines en pleine déliquescence.

Paris maintient en Centrafrique un contingent de 250 soldats dépêchés au lendemain du coup d'Etat le 15 mars dernier pour sécuriser l'aéroport de la capitale centrafricaine.

Ces forces sont "en appui" au contingent de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) déployé dans ce pays enclavé d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants depuis fin 2002.

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 17