L'adoption des enfants centrafricains et la question de "procédures laxistes" dont fait preuve la M.A.I

Le Quai d'Orsay se défend de "laxisme" dans l'adoption de Centrafricains
Déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay (Ministère des affaires Etrangères)


Le Quai d'Orsay se défend de "laxisme" dans l'adoption de Centrafricains

PARIS, 6 août 2003 (AFP) - 13h21 - Le ministère français des Affaires étrangères a rejeté, mercredi, des affirmations, évoquées mardi dans un article du journal français Libération, faisant état de "procédures laxistes" dans l'adoption d'enfants centrafricains dont aurait fait preuve la Mission de l'adoption internationale (MAI).

"Comme vous le savez, c'est la Mission de l'adoption internationale qui est mandatée par le Ministère des Affaires Etrangères pour mettre en oeuvre la convention internationale sur la protection des enfants et la protection en matière d'adoption internationale ratifiée par la France en 1998. Quand l'adoption est suivie par un organisme agréé, la MAI n'intervient que pour la délivrance des visas", a indiqué dans un point de presse le porte-parole, Hervé Ladsous.

"Dans le cas d'espèce mentionné par l'article de Libération, a-t-il poursuivi, la procédure a été strictement respectée et ce n'est que postérieurement à l'arrivée des enfants en France que ceux-ci ont fait état de certains éléments qui n'avaient pas été portés à la connaissance de la MAI auparavant".

Selon le porte-parole, la MAI a alors "demandé des explications à l'organisme agréé (Rayon de Soleil) dès le mois de mai et attend encore des réponses à cette demande. Une procédure de retrait d'agrément de cet organisme pour la Centrafrique est en cours".

Sous le titre "Adoption: Les ratages du contrôle", Libération affirmait mardi que "le Quai d'Orsay a fermé les yeux sur l'origine entachée d'irrégularités de l'adoption de 13 petits Centrafricains".

Le journal de gauche dénonçait "le manque de sérieux de la MAI" et les "dérapages de la deuxième structure française gérant ces adoptions", l'association baptisée "Rayon de soleil de l'enfant étranger".

Libération évoque le cas de petits Centrafricains, adoptés en tant qu'orphelins par des familles françaises, et qui, de fait, auraient toujours leurs parents naturels.

Le journal prend l'exemple du "couple D, qui a chez lui depuis huit mois deux enfants, Oscar et Marlene, âgés de 5 et 2 ans, qu'ils ont adoptés en les croyant orphelins". En réalité, selon ce couple, les petits "ont de vrais parents. Leur identité n'est pas la bonne et leur carnet de santé a été trafiqué".

Selon le journal, le couple D. a l'intention de déposer plainte contre la MAI et "Rayon de soleil".

Pour le porte-parole du Quai d'Orsay, "il faut remettre le malheureux cas d'espèce en perspective : plus de 3.500 enfants étrangers ont été adoptés par des parents français avec le concours de la MAI en 2002 et dans la quasi totalité des cas tout s'est très bien passé, à la plus grande satisfaction des adoptants et des adoptés.


Adoption d'enfants

Déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay (Ministère des affaires Etrangères)
(Paris, le 6 août 2003)
 

Quelle est votre réaction à l'article de mardi de Libération sur l'adoption d'enfants selon lequel le Quai d'Orsay a 'fermé les yeux' sur des 'procédures laxistes d'adoption'?

Comme vous le savez, c'est la Mission de l'adoption internationale (MAI) qui est mandatée par le Ministère des Affaires étrangères pour mettre en œuvre la convention internationale sur la protection des enfants et la protection en matière d'adoption internationale ratifiée par la France en 1998. Quand l'adoption est suivie par un organisme agréé, la MAI n'intervient que pour la délivrance des visas.

Dans le cas d'espèce mentionné par l'article de 'Libération', la procédure a été strictement respectée et ce n'est que postérieurement à l'arrivée des enfants en France que ceux-ci ont fait état de certains éléments qui n'avaient pas été portés à la connaissance de la MAI auparavant. Celle-ci a demandé des explications à l'organisme (Rayon de Soleil) dès le mois de mai et attend encore des réponses à cette demande. Une procédure de retrait d'agrément de cet organisme pour la Centrafrique est en cours.

Il faut remettre le malheureux cas d'espèce en perspective : plus de 3500 enfants étrangers ont été adoptés par des parents français avec le concours de la MAI en 2002 et dans la quasi-totalité des cas tout s'est très bien passé, à la plus grande satisfaction des adoptants et des adoptés.

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 17