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Centrafrique : Le ministère de la défense annonce la démobilisation des anciens combattants

BANGUI, le 30 septembre 2003 Nations Unies (IRIN) - Le secrétaire d'Etat en charge de la défense et du désarment en République Centrafricaine, le colonel Jules Wande, a annoncé l'imminence de la démobilisation et de la réintégration dans la société civile des combattants et des miliciens, a rapporté lundi la radio d'état centrafricaine.

Le gouvernement procèdera à la démobilisation des combattants malades et handicapés dès le premier octobre alors que les démobilisations volontaires débuteront à partir du premier janvier 2004. Un nouveau recrutement est programmé dans la seconde moitié de 2004, a annoncé Jules Wande selon la radio.

Quelques 6.500 anciens combattants ont d'ores et déjà été identifiés en vue de leur démobilisation, a affirmé la radio en citant les propos de Jules Wande. Ce groupe est composé d'anciens rebelles ayant combattu au côté de l'actuel président de la République, François Bozize. D'autres ont soutenu le président déchu, Ange-Félix Patassé durant les mutineries de 1996 et de 97. Ange-Félix Patasse avait, en effet, été renversé par un coup d'état, organisé par François Bozize le 15 mars dernier.

Cette mesure gouvernementale intervient quelques jours après la déclaration du Premier ministre, Abel Goumba, concernant la création d'une équipe inter-ministérielle chargée d'identifier et d'intégrer dans l'armée et les services publics, les anciens rebelles fidèles à François Bozize. Une assistance sera, par ailleurs, accordée aux infirmes de guerre.

La réforme de l'armée est une priorité des nouvelles autorités. Les nouvelles forces militaires serviront à assurer la sécurité et la stabilité de l'ensemble du territoire en prévision des élections prévues au milieu de l’année 2004.

Le processus de démobilisation, de désarmement, de réinsertion professionnelle et de recrutement participent à la réforme de l'armée. Les autorités centrafricaines cherchent des financements auprès de la Banque Mondiale et de la Communauté Européenne. Les représentants de ces deux institutions étaient d'ailleurs présents le jour de l'annonce de la démobilisation. La France et la Communauté Economique et Monétaire des Etats d'Afrique Centrale (CEMAC) soutiennent en revanche déjà cette réforme.

Les 380 soldats de maintien de la paix de la CEMAC et les 300 militaires français stationnés dans le pays aident le gouvernement dans cette entreprise. Le ministre français des affaires étrangères, Dominique de Villepin, avait par ailleurs annoncé à la fin juillet que la France équiperait et formerait avant le mois de décembre trois bataillons de l'armée et 30 unités de gendarmerie.

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 17