L'armée centrafricaine libère des enfants d'éleveurs pris en otages

BANGUI, 5 déc 2003 (AFP) - 17h57 - L'armée centrafricaine a libéré mercredi quatre enfants d'éleveurs Bororos (ou Peulhs) pris en otages par les "zaraguinas" (coupeurs de route) dans la sous-préfecture de Bossangoa (nord-ouest du pays), a annoncé jeudi soir la radio nationale.

Un des coupeurs de route a été tué et cinq autres blessés lors de l'affrontement avec l'armée. Un soldat, éclaireur de l'armée centrafricaine, a également été légèrement blessé lors de cet affrontement, a précisé la radio.

Les ravisseurs exigeaient de fortes rançons en échange de la libération des quatre otages, deux filles et deux garçons.

Ces phénomènes d'enlèvements, qui sont souvent une forme de racket permettant de se racheter un troupeau ou un règlement de compte entre éleveurs peulhs appartenant à des tribus différentes, sont récurrents dans les régions d'élevage de la Centrafrique.

Il y a deux mois, les forces armées centrafricaines (FACA) avaient lancé une opération dans la même région de Bossangoa pour libérer quatre autres enfants de Peulhs, enlevés par les "zaraguinas". Quatre de ces derniers avaient été tués et trois autres blessés.

Au mois de juillet, à Yaloké (225 km à l'ouest de Bangui), cinq éleveurs qui refusaient de verser des rançons avaient été tués par les coupeurs de route. Une opération des habitants de la région avait ensuite permis la capture de huit "zaraguinas" impliqués dans ce massacre.

Quelques jours plus tard, les zaraguinas avaient récidivé en détenant 15 enfants peulhs en échange desquels ils exigeaient la somme de 50 millions FCFA (76.000 euros).

Face à cette situation, le ministre chargé du développement de l'élevage, Denis Kossi-Bella, avait réuni d'urgence des responsables des associations d'éleveurs et exigé des ravisseurs qu'ils mettent un terme à leurs agissements en libérant sans condition tous les otages, ce qui s'était produit quelques semaines plus tard.

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 17